Tragedy at Knots Landing
Cet épisode est dirigé par Jack A. Edgar et Barry M. Freiman.
Traduction par Yannick Cordonnier Hernois.

 

Générique d'Ouverture (version minimum)

 

Générique d'Ouverture (version complète)

C'est celui à ne pas rater!  C'est une version complète du générique d'ouverture du pilote de Côte Ouest, le retour qui rend celui du dessus bien pâle en comparaison.  Cela nécessite que vous ayez Real Player (disponible gratuitement par téléchargement), et est spécialement conçu pour marcher directement sur votre ordinateur, plutôt que de devoir vous connecter à notre serveur.

Pour cela téléchargez simplement les trois fichiers ci-dessous (attention : il se peut que vous ayez déjà téléchargé l'un ou plusieurs d'entre eux sur notre librairie multimédia) sur le même répertoire que votre ordinateur... attention, "cliquez à droite" pour sauvegarder les fichiers.

La vidéo du générique d'ouverture du pilote de Côte Ouest, le retour.

Le thème musical du pilote de Côte Ouest, le retour.

Le fichier qui permet un fonctionnement simultané des deux premiers.

Une fois que les trois fichiers sont dans le même répertoire sur votre ordinateur, tout ce que vous devez faire c'est de lancer votre Real Player ainsi que le fichier intitulé "s1pilotmerged.smi".

Je pense que vous serez conquis par le résultat, et que vous ne pourrez plus lire un épisode de Côte Ouest, le retour sans le lancer au préalable!

 

La maison des Mackenzie, le matin de Thanksgiving 1998 :

Dans la chambre à coucher de Karen et de Mack, Karen est encore couchée, apparemment entrain de dormir. A côté d'elle, son mari depuis 18 ans, Mack Mackenzie, est assis dans le lit savourant le silence et la solitude.

"Karen," murmure-t-il. Aucune réponse.

"Karen," répète-t-il, cette fois un peu plus fortement. Encore aucune réponse. "Karen!"

Karen ouvre lentement ses yeux et regarde Mack, puis se tourne vers le radio réveil situé sur sa table de nuit. On peut y lire 5:37. "Je suppose que la maison est en feu," dit sarcastiquement Karen, "parce que je ne vois aucune autre raison pour laquelle tu me réveillerais à 5:30 un jour férié."

"Ecoutes," dit Mack, manifestement inconscient du ton sarcastique de Karen. Karen pose ses mains sur ses oreilles, faisant semblant de ne rien entendre. "C'est ça, Karen. Dans quelques heures, cette maison grouillera de gens, la première fois depuis des années que nous aurons toute la famille pour Thanksgiving. Ouais, cette maison va être un vrai zoo."

"Toute la famille," répète Karen, "Eric, Michael, Diana, Meg, Jason, Paige, tous nos enfants."

"Et aussi Lori et Holly." ajoute Mack. "Je pensais que tu aimais être une grand-mère, mamie Karen."

Karen se hérisse à cette pensée. Ce n'est pas comme si elle n'adorait pas la petite Holly ou n'aimait pas être une grand-mère, mais au moins, pensait Karen, Abby était aussi grand-mère. "Mack, tu sais que j'adore Holly. Je suis juste inquiète pour Michael... ."

"Oh, nous y voilà," dit Mack, en la coupant.

"Ecoutes, Lori et lui étaient tellement heureux quand ils se sont rencontrés il y a trois ans. Mais maintenant, Michael semble tellement distant et malheureux. Il ne semble même plus du tout intéressé par Holly. Tu l'as vu le dernier mois à la fête pour l'anniversaire de sa fille."

Mack repense à ce jour. Il n'était même pas sûr de pouvoir y aller. Il avait été coincé toute la matinée au tribunal pour la lecture de l'acte d'accusation contre le Docteur Samuels. Ce dernier organisait un trafic de sang non testé, vendant pendant des années des litres et des litres aux hôpitaux de Los Angeles jusqu'à ce que Mack remonte à la source de ce trafic. Mack souhaite seulement que la plupart des gens ne seront pas malades ou ne mourront pas à cause de ses méfaits. Pauvre Frank, pense Mack, son taux de cellules lymphocytes T4 est haut, sa charge virale est basse mais de toute façon, ce n'est pas une partie de plaisir d'être séropositif. Et dire, qu'il ne l'a pas encore annoncé à Julie.

"Mack," insiste Karen, "je t'ai demandé si tu avais remarqué combien Michael semblait tendu dernièrement."

"Hein, oh désolé Karen, j'étais juste... Ouais, ouais, il semble tendu mais cela prend du temps à s'habituer à être père, crois-moi. Quand toi et moi nous nous sommes mariés, je me souviens des problèmes que j'ai rencontré à être un père pour Eric, Michael et Diana. Diana! Là, ma chère, on peut parler de tension."

"Mack, tu es devenu père de trois adolescents, c'était un peu différent."

"Ouais, tu as raison. Mais il y a quelque chose que je ne t'aie jamais dit auparavant. Quand Meg est venue vivre avec nous, tu sais combien j'étais excité. J'ai été tellement déçu de ne pas avoir élevé Paige et puis soudain, j'avais cette petite fille qui avait besoin d'un papa. Mais quand elle est arrivée, elle me faisait le sentiment d'une étrangère." Mack regarde Karen d'un air penaud.

"Je sais," réplique t-elle sans avoir l'air de rien.

"Tu... ça ne me surprend pas. Pourquoi n'as-tu rien dit?"

"Je savais que ça passerait, répond Karen, "Sid a vécu la même chose et je me figurais que toi aussi."

"Karen!" grogne Mack en se penchant pour l'embrasser.

Soudain, la porte de la chambre à coucher s'ouvre et la fille des Mackenzie, Meg, apparaît avec un large sourire. Meg a maintenant 14 ans, elle est toujours aussi rousse comme sa mère naturelle, la défunte Laura Avery Sumner. D'un dégoût simulé, Meg crie "ahhh! C'est indispensable?" Rapidement, Karen et Mack s'assoient dans le lit se regardant avec un air de culpabilité.

"Meg," dit Karen en essayant de sembler innocente, "qu'est-ce que tu fais debout si tôt?"

"Je suis à l'heure de l'école, Maman. Il se peut que cela soit Thanksgiving pour tout le monde mais pour mon horloge interne, il est temps d'aller à l'école. De plus, tante Val ronfle."

Val, pense Karen, J'avais presque oublié Val, Betsy et Bobby. C'est tellement sympa d'avoir Val et les enfants, pense Karen. Le mari de Val, Gary Ewing, finit de régler certaines affaires avec sa famille à Dallas (Oh, ce J.R., fulmine Karen, je ne peux pas croire qu'il ait pu penser que j'allais couché avec lui, au moins, nous avons sauvé la plage des forages) avant de s'envoler aujourd'hui pour Knots Landing juste à temps pour le déjeuner. Karen a encore du mal à croire que Val vit maintenant à Dallas.

Gary, Val et les enfants ont déménagé pour Dallas il y a environ quatre mois. Gary était devenu déterminer à se réconcilier avec son passé et Valene tout en essayant d'encourager son mari essayait aussi de se forger une relation plus forte, plus grande avec sa fille aînée, Lucy. Cependant, l'influence de Southfork sur Lucy était forte.

Quand les Ewing de Californie sont repartis pour Dallas, ils ont loué leur maison sur Seaview Circle à Sandy Olsen et Janice Gladstone-Olsen, un couple séduisant de lesbienne qui venait récemment de déménager de Saint Louis pour la Californie du Sud. Sandy et Janice étaient ensemble depuis sept ans. Sandy enseigne dans le secondaire dans le même collège que fréquentait Meg, Betsy et Bobby et Janice est avocate. Le couple avait déménagé pour Knots Landing avec l'espoir de relancer le cabinet de Janice qui avait besoin d'un nouveau départ qu'une avocate engagée ne peut connaître dans le Middle West.

"Et bien, maintenant que tu es réveillée, tu peux rendre un service à ta vieille maman," dit Karen à Meg, "sors la dinde du réfrigérateur et mets la dans le four à 180 degrés."

"Maman, cette chose pèse plus lourd que moi."

 

Le ranch Sumner :

Anne Matheson Sumner, encore dans sa robe de chambre se déplace silencieusement pour aller fouiller dans un sac à main se trouvant dans une cuisine sombre. Tandis qu'elle vide le contenu du sac dans ses mains, vingt cinq cents tombent sur le sol. Silence Annie, pense-t-elle, si Claudia entre et tombe sur moi alors que je fouille dans son sac, je suis une femme morte. Claudia Whitaker, la soeur chérie de Greg Sumner, a fait tout ce chemin depuis l'Europe pour passer Thanksgiving avec sa fille, Kate, son beau-fils, Brian et son cher frère Greg. Au moins c'est ce qu'ELLE dit. Anne est sûre que cette visite cache quelque chose. Elle a surpris la nuit dernière Claudia au téléphone parlant à quelqu'un au sujet d'une clef qui ferme un mystérieux coffre-fort.

"Merde, ce n'est pas là," se murmure Anne alors que les lumières s'allument. Anne se tourne, surprise de voir Claudia se tenir devant la porte.

"Et bien, bonjour Annie. Tu ne peux pas non plus dormir?"

Anne sourit et fait signe que non.

"Est-ce mon sac qui t'intéresse autant?" Claudia se dirige dans le coin pour mieux apercevoir le sac qu'Anne fouillait.

"Oh, c'est le tien?"

Claudia sourit, 'oui.'

Anne rigole comme si elle avait fait une terrible méprise. "N'est-ce pas amusant. J'ai le même sac à main. Il est tellement tôt que je suis désorientée. Est-ce que tu me pardonnes?"

Ouais, quand les poules auront des dents, pense Claudia tandis qu'elle dit "Oh, bien sûr, Annie chérie. C'est une erreur que tout le monde peut commettre."

Les deux feignent de rire tandis qu'Anne se souvient qu'un rouge à lèvres qui avait attiré son attention dans le sac est dans sa main.

"Oups, je devine que c'est à toi, alors." Anne donne le rouge à lèvres à Claudia qui est entrain de se verser un jus d'orange.

"Merci, Annie. Je suis contente d'avoir une belle-soeur aussi honnête."

Et je suis la reine d'Angleterre, pense Anne. "Oui, la famille doit se serrer les coudes," dit Anne.

Le jour où je te considérerai de ma famille, chère Annie, sera le jour où tu DEVIENDRAS la reine d'Angleterre, pense Claudia. "Oui, oui," dit-elle.

Claudia sourit à Anne et se dirige vers la porte qui conduit à la partie principale du ranch. Se retournant vers Anne, l'autre main touchant une chaîne autour de son cou avec une clef au bout, Claudia prend congé et sort de la cuisine pour retourner dans sa chambre.

Anne, à regret, se dirige aussi vers sa chambre. Je ne peux pas croire que je partage à nouveau le lit de Greg juste pour rester ici, pense Anne. Mon Dieu, je suis tombée bas avant, mais maintenant... Cependant, je peux sentir que quelque chose d'important m'arrivera dans le futur, quelque chose qui me fera quitter pour de bon ce misérable ranch.

Le 'pouvoir' d'Anne, son don psychique fait des heures sup. dernièrement. Toujours est-il qu'elle sait qu'aussi longtemps que Greg continuera à la trouver distrayante elle pourra rester au ranch.

Je dois obtenir cette clef! pense Anne. Je ne sais pas combien de temps encore je pourrais 'prédire' tout ce qui va arriver dans la vie de Greg! Elle rentre dans 'cette chambre à coucher au bleu fatigué' pour trouver Greg entrain de ronfler comme d'habitude. Mon Dieu, un tremblement de terre ne le réveillerait pas. Silencieusement, Anne retourne doucement dans le lit et s'allonge aussi loin qu'elle le peut de Greg.

Un Greg qui est entrain de rêver. Chaque nuit le rêve est le même. Greg cultive la terre du ranch. Sa femme, Laura, portant une belle robe d'été, lui amène une cruche de limonade, le soleil fait briller ses cheveux blonds vénitiens. Derrière elle, arrive en courant leur fille adolescente, Meg, qui passe devant sa mère et serre dans ses bras son père bien fort. Mais chaque matin, Greg se réveille et Laura est encore morte et Meg est encore la fille de Mack et de Karen.

Laura est la seule femme que Greg ait vraiment aimé, la considérant comme son égal et quand elle est morte, une partie de lui est morte aussi. Bien sûr, Paige et Anne ont été des distractions intéressantes mais elles ont seulement servi à aider à éloigner son esprit de son chagrin et de son refus d'admettre la mort de Laura. La façon dont elle est partie mourir de son côté est le plus grand regret de sa vie mais en même temps en est né la croyance, au moins inconsciemment, qu'un jour elle reviendra vers lui.

 

Pendant ce temps-là, sur la quatre voies en direction de Santa Barbara :

Une Winnebago déglinguée fait grincer les freins à 70 kilomètres heure bloquant la voie de gauche et poussant une caravane à changer de voie en faisant une embardée de la voie de gauche à la voie du milieu pour revenir sur la voie de gauche. Dans la Winnebago, inconsciente du tumulte qu'elle crée sur l'autoroute, la mère de Valene Ewing, Lilimae Clements, continue son voyage vers Knots Landing. C'est seulement le troisième retour de Lilimae dans le cul-de-sac depuis son départ avec son mari Al dix ans plus tôt. Depuis qu'ils sont partis, Lilimae et Al ont voyagé de ville en ville, envoyant des cartes postales de chaque petite ville où ils sont passés à Val, Betsy, Bobby et même Lucy (bien que l'oncle de Lucy, J.R. ait réussi à empêcher que Lucy reçoive la plupart de ces cartes postales). Depuis les trois dernières années, Lilimae a continué à voyager toute seule depuis qu'Al est décédé (paix à son âme, pense Lilimae). Valene a mis du temps à comprendre pourquoi sa mère continua ses voyages sans Al et maintes et maintes fois elle lui a offert un endroit pour se poser. Cependant, à l'insu de Valene, Lilimae continue de voyager en son hommage pour réaliser le rêve d'Al de visiter autant de villes que possible. Bien sûr, cette tâche est devenue plus herculéenne vu les pertes de mémoire de plus en plus fréquentes qu'elle connaît. Le dernier mois, elle s'est même réveillée au milieu de la nuit en croyant qu'elle vivait encore dans le Seaview Circle. Cela prit dix minutes au propriétaire du terrain de camping où se trouvait Lilimae pour la calmer et la convaincre que son fils, Joshua, n'avait pas essayé de la tuer, elle ou quelqu'un prénommé Cathy.

 

Malibu :

Abby Fairgate Ewing possède vraiment une maison de rêve à Malibu, mais en ce moment, le seul Ewing qui y vit est le mari d'Abby, Jack Ewing. Jack, le cousin de Gary, de Bobby et de J.R., vient juste de revenir d'un footing sur la plage et se demande quand Abby va l'appeler pour lui dire quand il doit passer la prendre à l'aéroport.

Ils ont prévu d'aller au ranch de Greg Sumner pour le repas de Thanksgiving mais Jack a des réserves de passer la journée là-bas. Greg est encore un autre des ex-maris d'Abby et Jack s'attend au même accueil à son égard qu'il a obtenu de la part de Gary qui est non seulement le cousin de Jack mais aussi le second mari d'Abby. Tout ce que j'ai besoin c'est que son mari numéro un se montre et nous pourrons commencer un club.

Le mari numéro un est le seul des maris d'Abby qui a connu le bonheur d'avoir des enfants avec elle. Le fils d'Abby, Brian, sera aussi au ranch Sumner. Bien que Jack se trouve à Malibu depuis maintenant deux semaines, Brian et lui ne se sont pas encore rencontrés. Abby lui a peu près tout dit sur lui et notamment qu'il est un analyste financier spécialisé dans les marchés étrangers et notamment asiatiques. Abby aime vanter l'aisance de son fils à s'exprimer en quatre langues, sa maîtrise en finance internationale et comment il est "le fils de sa mère" pour le sens aigu des affaires.

Jack se considère un peu inférieur face à un jeune homme comme Brian. Bien qu'il ait réussi dans sa propre branche, Jack est dans le pétrole et la construction, il a le sentiment de ne pas être à la hauteur de s'associer avec tous ces hommes d'affaire. Abby l'a assuré que Brian l'"acceptera" (que Dieu bénisse Abby, pense Jack, elle essaye d'utiliser l'argot texan mais au fond d'elle, elle est une Californienne), mais Jack n'en est pas aussi sûr. Il sait combien les fils sont protecteurs à l'égard de leur mère -- il a agit de la même façon avec sa mère -- mais Abby semble avoir une parfaite compréhension de l'esprit mâle, aussi qui sait.

Le dernier des Ewing de Californie s'impatiente d' attendre l'appel d'Abby et décide d'appeler l'avion. Il recherche dans le bureau d'Abby le numéro. Le trouvant, il le compose.

Dans les airs depuis environ 20 minutes depuis le départ de Dallas, Abby Ewing se repose confortablement, en sirotant un verre de Chardonnay de Californie en pensant à son retour à la maison. Le téléphone sonne et Abby répond. "Allo? Oh, bonjour Jack. Je suis désolée, j'ai oublié de t'appeler, il y a eu un peu d'agitation à l'aéroport et nous venons à peine de décoller."

"De l'agitation?" demande Jack.

"Et bien, le jet des Pétroles Ewing a décidé de ne pas s'envoler. Il y a eu quelques problèmes avec le système de guidage et il aurait fallu des heures avant qu'ils puissent le réparer."

Jack est désorienté. "Abby, tu as ton propre jet. Pourquoi me parles-tu du jet des Ewing?"

"Oh, j'ai oublié de te parler de cette partie." dit Abby en rigolant doucement. "J'ai croisé Gary à l'aéroport, il était aussi en route pour Knots Landing, pour fêter Thanksgiving. Nous avons commencé à parler tout en marchant vers le jet des Ewing. Quand nous avons découvert qu'il y avait un problème, je lui ai offert de faire le vol avec moi. Il est juste à côté, aimerais-tu lui parler?"

"Heu, non, non-merci." dit Jack en rigolant nerveusement. "Je ne pense pas que mon cousin soit encore prêt à me dire 'Joyeux Thanksgiving' après la partie que je lui ai jouée dans l'affaire des Pétroles Ewing."

Abby sourit. "Tu as probablement raison. Il est très silencieux depuis que nous sommes dans l'avion. De toute façon, tu nous verras à l'aéroport aux alentours de 15 heures?"

"Tu as tout compris, bébé. Je suis impatient de te revoir."

"Oui. Et bien, au revoir." Abby raccroche, tout en souhaitant pouvoir exprimer son amour à son nouveau mari mais quelque chose la retient encore. Peut-être que c'est la culpabilité de l'avoir épousé pour prendre le contrôle des Pétroles Ewing. Quelle que soit la raison, elle est décidée à ce que cela soit du passé. Elle sait qu'elle l'aime Jack et veut un bon et solide mariage mais elle n'a jamais fait cela avant. Je ne suis pas sûre de savoir comment faire, pense-t-elle.

Gary est assis en face d'elle, fixant le hublot avec un regard pensif sur son visage. Manifestement, il est perdu dans ses pensées. Gary est très anxieux à l'idée de rejoindre sa famille et ne peut s'enlever le sentiment que plus tôt il sera là-bas mieux ce sera pour Val et les enfants.

 

De retour à la maison des Mackenzie :

Une jeune belle blonde se retourne dans son lit. Paige Matheson est restée avec son père et sa femme (elle a encore du mal à penser à Karen comme sa belle-mère, cependant pas pour les mêmes raisons que la plupart des belles-filles; Karen a joué dans la vie de Paige un plus grand rôle maternel que sa vraie mère, Anne, n'a jamais été capable de le faire) depuis son retour de la côte est il y a trois semaines. Paige a refusé de discuter sur où elle a été depuis sa disparition du ranch de Greg il y a deux ans. Paige dit à tout le monde que moins il en est dit mieux ça vaut mais Karen sait qu'il y a plus que cela.

Reprenant pleinement conscience, les pensées de Paige se tournent immédiatement vers Greg. Je ne peux pas croire qu'il couche à nouveau avec ma mère, pense-t-elle, on dirait que plus les choses changent, plus ma mère reste égale à elle-même. Et qu'est-ce que c'est que cette absurdité de pouvoir psychique?

Alors que Paige pense à sa mère et à Greg en position horizontale, elle réalise, presque instinctivement, que ce n'est pas envers eux qu'elle est vraiment en colère mais plutôt contre elle-même. Quand Paige a quitté le ranch Sumner avec seulement sa voiture et ses deux valises pleines de vêtements, elle savait qu'elle prenait un risque énorme. Pendant toutes ces années, soit comme la... de Greg (comme le dirait Mort et Bob), ou juste comme son employée, le nom de Sumner était synonyme d'un certain niveau de sécurité ou de stabilité dans sa vie. Quelle autre jeune femme d'une trentaine d'année pouvait dire qu'elle était la deuxième dans la hiérarchie d'une des principales compagnies multinationales en consulting? Mais Paige n'était pas juste que directrice, elle était aussi propriétaire. Greg lui avait laissé un tiers de la propriété du groupe Sumner au début des années 90 durant une de ses nombreuses crises qu'il a connues. Encore à ce jour, Paige croit qu'il a fait cela juste pour la garder sous son contrôle à Knots Landing . C'est certainement ce qui explique les actions de Greg après que Paige ait quitté Knots Landing.

A l'époque où elle dirigeait le groupe Sumner, Paige a signé tellement de documents, notes et autres correspondances que cela a du être un jeu d'enfant pour un homme d'affaires de l'ampleur de Greg de glisser une procuration permanente avec le restant des documents exigeant une signature de Paige. Mais comment il a réussit à utiliser cette procuration pour exécuter un transfert en règle des avoirs de Paige dans le groupe Sumner à lui-même reste un mystère, un de ceux que Paige a l'intention de découvrir.

Plusieurs heures ont passé et l'aube a fait place au jour chez les Mackenzie. Dans la salle de séjour, Meg et Betsy regardent le défilé de Macy pour Thanksgiving tandis que Bobby est assis à côté d'eux, ses yeux fixés sur Meg. Dans la cuisine, Karen et Val sont occupés à préparer le festin. "Et pour la salade?" demande Val.

"Oh, tes locataires s'en occupent," réplique Karen.

"Comment cela se passe-t-il? Je veux dire qu'elles payent le loyer à temps et gardent la maison en bon état mais est-ce que tu les aimes?"

"Et bien Val," commence Karen, "elles ne sont certainement pas aussi intéressantes que Gary et toi vous étiez comme voisins. Tu vois, un couple de lesbienne en Californie du Sud -- Ou est le problème? Pas de bébés kidnappés, pas de meurtres, pas d'ex-maris psychotiques..."

"C'est bon, c'est bon, j'ai eu une vie intéressante. Mais est-ce que tu aimes les avoir ici?" demande Val.

"Valene, je les aime, vraiment, mais tu sais, je les échangerais instantanément pour vous faire revenir. Je vais te dire qui ne me manquerait absolument pas dans le cul-de-sac et bien c'est Abby!"

Val sourit. "Ne mentionnes même pas ce nom! Sérieusement Karen, c'est quelque chose que je voulais..." commence Val mais elle est coupée par la sonnerie du téléphone. Val décroche. "Allo, résidence Mackenzie? Lucy!! Joyeux Thanksgiving, mon bébé. Je suis aussi désolé que toi que nous ne puissions pas être ensemble. Non, ton papa n'est pas encore là. Oui, chérie. Non mais ta grand-mère devrait arriver très bientôt, elle prend en passant le fils aîné de Karen. Lucy, ma chérie, sois gentille, c'est ta grand-mère. Oui ma chérie. Lucy, j'ai un autre appel. Nous te rappellerons dès que ton père sera là. Embrasses la famille. D'accord ma chérie, bye." Val prend le deuxième appel. "Allo,résidence Mackenzie? Eric! C'est ta tante Val. Non, elle n'a pas appelé, pourquoi? Elle n'est pas passée? Eric, on va te rappeler." Val raccroche le téléphone et se tourne vers Karen, paniquée. "c'était Eric, il disait que maman ne s'est pas montrée et qu'il attend depuis deux heures. Karen?"

Au même moment, on frappe à la porte. Karen et Val vont dans la salle de séjour pour voir qui c'est alors que Bobby ouvre la porte. "La fille prodigue est de retour!"

"Diana!" laisse échapper Karen en accueillant sa fille.

"Et regardez qui j'ai trouvé errant dans le voisinage," ajoute Diana en révélant Lilimae.

"Maman!" s'écrie Val, "Où étais-tu?"

"Mon bébé, je t'ai dit que je serai là pour 11 heures et me voilà."

"Oui Maman mais Eric?" demande Valene. Lilimae semble perplexe comme si elle n'était même plus sûre de qui est Eric. Diana se glisse derrière Valene et lui murmure qu'elle a trouvé Lilimae devant son mobile home hésitant comme si elle ne savait pas dans quelle maison où aller.

"Maman, tu étais supposée prendre au passage Eric à Santa Barbara," réprimande Valene. "Tu sais Eric, le fils de KAREN."

Lilimae reste un moment sans réaction puis s'effondre en larmes. "Oh mon, Eric!" Elle l'avait manifestement oublié.

"Nous parlerons de cela plus tard, Maman," dit Valene pensant déjà à comment lui annoncer qu'elle veut qu'elle arrête de voyager.

"Où est ta tante Virginia?" demande Lilimae à Val.

"Maman, Ginnie est morte depuis deux ans," dit Valene en pleurant et en regardant vers Karen pour obtenir de l'aide.

"Lilimae, tu as fait un long voyage, pourquoi tu ne monterais pas avec moi à l'étage pour te débarbouiller et te reposer un peu," dit Karen. "Diana, peux-tu appeler Michael et voir s'il a le temps de prendre Eric avant de venir ici?"

Valene se tient dans la salle de séjour, bouleversée. Betsy et Bobby regardent leur mère. "Mam," dit Betsy, "qu'est-ce qui ne va pas chez grand-mère?"

"Je ne sais pas, ma chérie, je ne sais pas."

 

De l'autre côté de la ville, dans l'appartement de Michael et de Lori :

Michael Fairgate raccroche le téléphone et se tourne vers sa femme. "C'était Diana, elle est déjà arrivée. Il s'avère que la mère de Val a oublié de prendre Eric et maman veut que j'aille à Santa Barbara le chercher."

"Michael!" dit-elle d'un ton désapprobateur.

"Chérie, je te promets que je serai là dans une heure et demie. Nous repasserons par ici et nous irons directement à la maison de maman. Je ferais mieux d'y aller dès maintenant."

Lori reste là tandis que Michael quitte rapidement la maison. "Mais tu n'as même pas dit au revoir au bébé," dit-elle tandis que Michael ferme la porte derrière lui.

 

Plusieurs minutes plus tard, dans la voiture de Michael :

Michael se dirige vers l'entrée de l'autoroute. Michael apparaît distrait. Il change sans cesse de station radio et tripote son téléphone de voiture comme s'il voulait téléphoner. Après plusieurs minutes, il éteint la radio et compose un numéro. "Salut," dit-il avec un ton de familiarité, "c'est moi. Ouais, moi aussi. Joyeux Thanksgiving," dit-il. "Je vais chercher mon frère. Non, je n'ai pas le temps de m'arrêter. Ecoutes, peut-être que cela serait mieux pour nous deux de s'arrêter là. Je sais, je ressens la même chose mais je ne peux plus garder cela plus longtemps. Ecoutes, profites de ton jour de congé, je t'appellerai dans quelques jours. Je te le promets. D'accord. Salut." Michael raccroche et s'effondre en larmes. "Qu'est-ce que je peux faire?" se demande-t-il, attendant presque une réponse mais rien n'arrive.

 

De retour au ranch Sumner :

Brian et Kate sont occupés à s'habiller pour le repas de Thanksgiving quand ils entendent Brandon pleurer dans la chambre d'à côté. Brandon a maintenant presque un an et Mollie semble avoir du mal à partager l'affection de ses parents avec un autre enfant.

"J'espère que Mollie n'a pas encore caché sa tétine," dit Kate tandis qu'elle se précipite vers la porte pour s'occuper des pleurs de son fils.

Brian continue d'essayer de nouer son noeud pendant qu'il se souvient de toutes les vilaines choses que sa soeur lui faisait quand ils étaient jeunes. Bon Dieu, pense-t-il, elle m'a même envoyé lui acheter de la drogue. Quelle vie tordue que nous avions! Il se met à rire. Heureusement, maintenant Olivia et moi sommes frère et soeur ET amis. C'est trop bête que maman n'ait pu tourner la page avec le passé d'Olivia pense-t-il. Je ne comprends pas pourquoi ces deux-là n'arrivent pas à s'entendre. Abby dit qu'il est habituel que les mères et leur fille aient des relations basées sur l'amour et la haine mais Brian sait que sa mère et sa soeur n'ont rien en commun.

Maman, pense-t-il. Ce sera la première fois que Claudia et elle devront dialoguer comme des belles-mères et Brian et Kate sont tous les deux très inquiets des risques d'explosion. Le jeune couple sait bien que leurs deux mères sont un peu trop semblables pour s'entendre très bien.

Il se rappelle alors qu'un autre nouveau visage se joindra aussi à la fête. Pendant qu'elle était à Dallas, la mère de Brian s'est mariée à son quatrième mari. Brian roule ses yeux à la pensée d'être marié quatre fois dans une vie. Pour aggraver les choses, le nouveau mari de sa mère s'avère être le cousin de son second mari. Bon sang, pense-t-il. Brian est sûr, avant même de le rencontrer, que ce Jack Ewing ne sera pas assez bien pour sa mère.

Pourquoi n'est-elle pas restée mariée à Greg se demande-t-il? Greg et lui sont devenus très proches depuis son mariage avec Kate, la nièce de Greg et son héritière et de plus Brian aime vraiment ce type.

"Papa?" Brian entend une voix venant de derrière lui et se tourne pour voir sa fille, en fait la fille de Kate qu'elle a eu avec GARY (ouais encore, pense-t-il), se tenant devant lui et ayant l'air très précieuse dans sa robe pour Thanksgiving. Kate a décidé que Molly devra savoir qui est son vrai père. Elle a vu quel gâchis Mack, Karen et Greg ont fait en cachant la vérité à Meg et elle s'est jurée de ne pas répéter leur erreur avec son enfant.

Mollie est entrain de cacher quelque chose derrière son dos pendant que Brian s'approche auprès d'elle pour la prendre et la serrer dans ses bras. "Qu'est-ce que tu as là, mon ange?"

"Rien, papa." Papa, ce mot donne à Brian un tel sentiment de bonheur qu'il fond à chaque fois qu'elle le dit.

"D'accord, Mollie. Nous allons faire un marché." Brian la prend et continue à lui parler. "Si c'est la tétine à Brandon et que tu me la donnes en me promettant de ne plus la lui reprendre alors je ne dirai pas à maman où je l'ai trouvée."

Mollie sourit et donne à Brian la tétine.

Au même moment, Kate rentre dans la chambre. "J'ai finalement réussi à le rendormir mais je n'arrive pas à mettre la main sur cette maudite tétine."

Brian se Mollie tournent vers Kate. "Oh, je l'ai trouvée, ma chérie."

Kate se doute de quelque chose mais décide de ne pas insister. "Mollie, pourquoi n'as-tu pas ramené ton ruban à cheveux afin que maman puisse te le mettre."

Mollie saute pratiquement des bras de Brian et court vers la chambre pour récupérer son ruban.

"Penses-tu toujours dire à Mollie qui est vraiment Gary?" demande Brian.

"Et bien, puisqu'il vit désormais à Dallas, cela ne semble plus aussi urgent."

Brian est soulagé d'entendre cela et prend Kate dans ses bras et l'embrasse passionnément.

Dans le couloir, Mollie fait quasiment tomber sa grand-mère en courant vers sa chambre. Claudia n'aime pas vraiment les enfants mais elle essaye de faire semblant d'être une grand-mère heureuse. "Mollie, ma chérie, pas si vite." Mollie continue à la même allure en hurlant, "D'accord, grand-mère." Claudia a un mouvement de recul à ce mot.

Brian et Kate s'embrassent encore alors que Claudia passe la porte. Elle éclaircit sa voix pour indiquer sa présence et les deux jeunes amoureux se séparent, manifestement embarrassés.

"Salut, Maman." dit Kate à sa mère nerveusement.

Claudia sourit et se dépêche de sortir de cette situation fort gênante. Elle refuse que sa fille se sente mal à l'aise pendant le moindre instant. "Katie, je dois me rendre au cul-de-sac. Je me suis souvenu que j'ai laissé quelque chose là-bas quand j'ai loué la maison à ce gentil et joli couple et je veux aller voir si ça y est encore."

Pendant une seconde, Kate est surprise d'entendre sa mère parler de "sa" maison dans le cul-de-sac. Elle sait qu'Abby a acheté la maison de sa mère il y a bien quelques années et que récemment, Brian et elle y ont habité. Puis, elle se rappelle que Claudia possède maintenant la maison située juste à côté et la loue.

"Oh, et bien, pourquoi n'irai-je pas avec toi?" propose Kate.

"Oh, ma chérie, ne t'inquiètes pas pour ça, je ne serai pas longue. Je ne peux attendre de voir ta belle-mère et son nouveau bonhomme." Claudia sourit à sa fille et se dépêche de partir sans donner à Kate une occasion de protester.

Brian et Kate se regardent. "Ta mère agit étrangement parfois." Brian se moque des tics de Claudia, entraînant un sourire coincé de la part de Kate.

"Ma mère?! Tu DOIS me faire marcher. Ma chère vieille belle-mère bat à ce petit jeu ta chère vieille belle-mère chaque jour de la semaine."

 

De retour chez les Mackenzie :

Diana est entrain de régaler Betsy et Meg d'histoires excitantes sur le monde de la mode à New York. Valene entre et s'assoit avec eux. Interrompant la conversation, Valene dit : "Bon sang, Diana, je ne peux pas croire que tu sois devenue une aussi belle et grande personne." Diana rougit. "Tu es une styliste tellement magnifique. En fait, je pense que c'est un de tes foulards," dit Val en montrant un foulard en soie rouge et bleu noué autour de son cou.

"Ça suffit," dit Diana en faisant la moue.

Karen arrive à son tour. "Dits-moi Diana, chérie, je pensais que tu n'arriverais que bien plus tard. Tu sais, Mack aurait pu aller te chercher à l'aéroport."

"Je sais maman mais je me suis envolée pour San Francisco la nuit dernière et j'ai pris une navette pour LAX ce matin. Tu te souviens de mon partenaire, Keith, n'est ce pas? Et bien, il était supposé s'envoler pour Frisco avec son petit ami sauf qu'ils ont eu une forte dispute aussi Roger est allé dans sa famille sans Keith. Aussi, j'ai utilisé le billet de Keith, je me suis envolé pour San Francisco la nuit dernière, j'ai dîné là-bas avec des couturiers et j'ai pris un avion ce matin. J'ai annulé mes réservations et me voilà."

"Oh Diana, je ne peux pas croire que ma petite fille soit une des stylistes de mode les plus célèbres de New York."

Au même moment, Paige descend l'escalier. "Bonjour tout le monde," dit-elle.

"Paige," dit Karen, "vient rencontrer Diana. J'ai du mal à croire que toutes les deux vous ne vous êtes jamais vues durant toutes ces années."

"Bonjour Paige," dit Diana.

"Salut," réplique Paige en étant un peu distante.

"Jolie robe," dit Diana à Paige, "De qui est-ce?"

"D'Halston," répond, Paige. "J'aime vraiment ce qu'il fait."

"Vraiment," rajoute Diana essayant tant bien que mal de poursuivre un semblant de conversation avec Paige. "Si tu aimes Halston, je peux essayer de t'obtenir quelques-unes de mes créations. Pour être honnête, il est une grande influence pour certains de mes croquis."

"Oui, je sais," dit Paige, "Qu'est-ce que MW a dit à propos de ta collection de printemps? Du sous-Halston? Si je veux l'original, j'achèterai l'original mais néanmoins merci quand même." Sur ce, Paige se tourne et se dirige vers la cuisine.

"Pétasse," murmure Diana alors que Paige s'en va.

Dans la cuisine, Paige s'assoit à la table et met à sa tête dans ses mains. Que diable vais-je faire, pense-t-elle. Plus d'argent, plus de maison, plus rien. Je dois récupérer mes parts dans le Groupe Sumner... d'une façon ou d'une autre.

 

Au même moment dans une chambre d'hôtel :

Frank Williams est assis seul, entrain de réfléchir à la conversation qu'il a besoin d'avoir avec sa fille, Julie et son fiancé. Comme c'est toujours le cas durant les périodes de stress, les pensées de Frank se tournent immédiatement vers sa défunte femme, Pat. Oh Pat, pense-t-il, qu'est-ce que tu ferais? Je me suis enfin résigné au fait que je suis séropositif et je le prends plutôt bien. La partie la plus dure fut pendant l'attente des résultats mais le groupe de soutien m'a aidé à réaliser que nous étions tous dans ce cas. En fait ce fut ta mort qui m'a aidé à cette prise de conscience quand je me suis souvenu combien soudainement et inopinément nous t'avons perdu. Maudits soit ce Danny Waleska. Non, je me suis promis d'accepter ta mort et de l'utiliser comme un moyen de vivre ma vie au maximum, que je ne vivrai plus dans la haine ou dans la négativité. J'ai été un lâche, vivre avec cela pendant tous ces mois et ne pas le dire à Julie mais le temps de la lâcheté est terminé. Pat, je vais le dire aujourd'hui à Julie avant que nous allions chez Karen et Mack. Je te le promets.

 

De retour chez les Mackenzie :

Paige est assise seule dans sa chambre entrain de ruminer. Devant sa porte, se trouve Karen prête à frapper se demandant si elle doit le faire. Bien sûr, Karen frappe. "Entres, Karen," dit Paige.

"Comment savais-tu que c'était moi?"

"Qui d'autre cela aurait-il pu être?"

"Chérie, je sais que tu n'as pas dit grand chose à propos d'où tu as été ou de ce que tu as fait depuis que tu as quitté Greg il y a deux ans et j'espère que tu le diras à ton père ou à moi quand tu seras prête. Jusque-là nous sommes là pour toi -- toute la famille."

"Merci Karen. Je me sens tellement perdue, je n'aurais jamais pu penser que je me sentirais aussi perdu à 31 ans. Tu vois, je dirigeais une compagnie multinationale alors que j'avais à peine 27 ans. J'étais fiancée à un des hommes les plus riches de Californie. J'avais tout. Et maintenant, j'ai l'impression de ne plus rien avoir."

Karen réfléchit pendant un moment puis "Paige, tu as beaucoup plus que tu le penses. Tu as une famille qui se soucie de toi, qui t'aime et qui t'aidera peu importe ce que tu fasses. Et tu as ton expérience comme responsable du Groupe Sumner. Certainement que tu peux tirer profit de cette expérience et..."

"Karen, ne me dits pas que je peux tirer profit de cette expérience pour trouver un autre travail. Je suis la risée de tout le milieu du consulting. Tout le monde suppose que j'ai obtenu cette place parce que j'ai couché avec Greg." Karen semble quelque peu surprise du franc-parler de quelqu'un qu'elle considère comme sa fille. "Désolé," dit Paige.

"Non, non, tu ne vas pas devenir aussi aigri que ton père. Ecoutes moi Paige, c'est toi qui fait de ta vie ce qu'elle est. C'est sûr, Greg est Greg, mais Greg a toujours été Greg et sera toujours Greg. Tu dois faire attention à toi, réévaluer ton passé et décider comment tu vas avancer dans ta vie."

"C'est facile de dire cela, Karen." Et cela serait plus facile si j'avais mes parts du Groupe Sumner, pense Paige. "Mais tu as probablement raison," dit Paige, tentant de calmer Karen. Je la connais trop bien pour savoir qu'elle n'arrêtera pas à moins qu'elle pense que je vais faire ce qu'elle dit, pense-t-elle. "J'essaierai."

"C'est tout ce que j'avais à te dire, ma chérie. Maintenant pourquoi ne descends-tu pas pour passer du temps avec la famille?"

"Je descendrai dans quelques minutes. Je te le promets. Merci." Karen part. J'aime Karen, pense Paige mais parfois... Bon comment puis-je prouver que Greg a falsifié les documents pour se transférer les actions que j'avais dans la société? J'ai besoin d'un graphologue. Je dois au moins savoir si c'est ma signature ou pas qui se trouve sur les papiers de transfert. Mais en premier lieu, je dois mettre la main sur ces papiers. Mais comment vais-je faire? Bien sûr : Mère!

 

Le ranch Sumner :

Greg est sorti pour amuser les enfants avec son swing de golf. Kate est toujours stupéfaite du pouvoir de son oncle à se lier avec les enfants. Elle se demande pourquoi il est incapable de s'occuper dans sa vie des adultes de la même manière. Elle se résout à se dire qu'elle ne comprendra jamais cela et continue à profiter du véritable bonheur de voir son oncle avec ses deux enfants.

"Bonjour Kate." Anne marche vers le patio et s'assoit à côté de Kate.

"Oh, bonjour, Anne."

Carlos apparaît immédiatement à la table pour demander ce que "Madame Sumner" aimerait pour son petit-déjeuner. Anne lui fait un signe brusque de la main lui faisant remarquer que ce matin elle n'a pas faim. Puis, elle se tourne vers Kate et son attitude change instantanément.

"Où est ton si séduisant mari?"

"Il est entrain de parler au téléphone à sa mère. Apparemment, elle est encore là-haut, son avion a juste eu un peu de retard."

"j'avais le pressentiment qu'un vilain nuage se formait au-dessus du ranch," dit Anne, puis après une pause ajoute, "Mais je plaisante!"

"La blonde va arriver en retard?" Greg s'approche de la table avec les deux enfants dans son sillage.

Kate répond. "Ouais. Je crois que Gary a raté son avion aussi Abby l'a invité à prendre son jet."

Sumner roule ses yeux en pensant comment Abby réussit toujours à se trouver mêler à de telles situations embarrassantes.

"Et bien, je peux imaginer la joie dans les yeux de tout le monde quand Jack les rencontrera à l'aéroport." Anne et Kate restent silencieuse à l'idée d'imaginer ce moment. "En parlant de joie, où se trouve ma fidèle soeur? Je suis allée dans sa chambre pour savoir dans quel genre de problèmes elle s'est fourrée mais elle était partie."

En entendant cela la tête d'Anne se tourne avec grand intérêt vers Greg. "Partie?" Elle se tourne vers Kate. "Où est-elle allée?"

"Elle est allée jusqu'au cul-de-sac pour prendre quelque chose qu'elle a laissé dans sa vieille maison." Kate ne semble pas en savoir plus sur ce sujet.

Anne, jamais discrètement, commence à changer de conversation et se lève de table. Cherchant une excuse pour partir, elle réalise qu'elle ne porte pas de boucles d'oreille. "Oh, bonté divine. Comment ai-je pu oublier ce matin mes boucles d'oreille?"

Faisant à peine attention à elle, Greg lui fait remarquer, "peut-être que le bleu très désorientant de notre chambre à coucher t'a un peu déglingué, Annie."

Anne ignore la rhétorique de Greg. Leur dispute sur la couleur de leur chambre à coucher est quelque chose de récurrent depuis maintenant une bonne année. Greg insiste pour ne pas la changer parce que le bleu est sa couleur favorite mais Anne est certaine que sa couleur favorite est le vert! Elle croit que cela a quelque chose à voir avec Laura même si elle sait que Greg ne l'admettra jamais.

En rentrant dans la maison, Anne se dirige tout droit dans la chambre de Claudia à la recherche de la clef.

 

La maison des Mackenzie :

Tandis que Karen redescend, elle entend Val et Lilimae se disputer en bas de l'escalier. "Maman, tu n'es pas en état à ton âge de retourner dans ce Winnebago et de repartir sur la route. Tu as des trous de mémoire."

"Mais c'est absurde, ma chérie. J'étais tellement excitée de vous voir toi et mes adorables petits-enfants que j'ai oublié Eric, c'est tout."

"Maman, toi et moi nous savons que ce n'est pas la raison pour laquelle tu as oublié Eric. Pourquoi savais-tu tout juste de qui ou de quoi nous parlions quand nous t'avons parlé d'Eric. Tu as 70 ans et il n'y a rien de honteux d'admettre que tu as besoin d'aide."

Lilimae, manifestement bouleversée réplique : "Valene, je n'ai pas besoin de ton aide! Je peux prendre soi de moi-même, j'ai pris soin de ces enfants quand ils étaient bébés ou peut-être que TU ne t'en souviens pas. J'ai pris soin d'Al et je peux prendre soin de moi. Tu ne me mettras pas dans une maison où je n'aurai plus qu'à attendre la mort -- Je n'irai pas Valene, tu m'entends?"

Valene est bouleversée, luttant pour retenir ses larmes. En voyant cela, Karen arrête d'écouter la conversation et finit de descendre l'escalier. "Je pensais bien vous avoir entendu," dit Karen. "Val, et si tu m'aidais à arroser la dinde."

"D'accord, Karen," répond Val, puis se tournant vers Lilimae : "Nous n'avons pas fini cette conversation, Maman."

Val et Karen se dirigent de la salle à manger vers la cuisine. Tous les regards sont braqués sur Val.

Une fois dans la cuisine, Val se tourne vers Karen. "Bien, qu'est-ce que tu as entendu?"

"Qu'est-ce que tu veux dire?," demande innocemment Karen.

"Karen, je ne suis pas partie depuis si longtemps. Tu es les yeux et les oreilles de Seaview Circle et je sais que tu te trouvais en haut des marches."

"D'accord, d'accord, Val. J'étais là-haut. Mais je ne vous écoutais pas. j'étais simplement concernée."

"Karen, tu sais bien que j'aie raison. C'est ton fils qu'elle a oublié. Ne penses-tu pas que c'est grave?"

"Val, elle a 70 ans et a roulé dans tout le pays. Tu ne peux pas espérer qu'elle..." Karen prend alors son meilleur accent du sud pour imiter Lilimae, "rayonne de bonheur à l'idée d'abandonner toute cette indépendance. Tu dois lui donner du temps."

"Tu as raison, Karen, je sais bien que tu as raison. Mais combien de temps ai-je? Dimanche, Gary les enfants et moi s'envoleront pour Dallas et maman est supposée retourner dans cette, cette chose et partir Dieu sait où. Karen, je ne veux pas recevoir un appel téléphonique au milieu de la nuit qui m'annoncera que maman gît morte quelque part sur la route."

"Je sais Valene. Ce n'est jamais facile quand l'enfant doit devenir le parent. Mais quand ce moment arrivera, tu sauras quoi faire." Karen sourit à Valene pour la rassurer.

 

De retour à la chambre d'hôtel de Frank :

Julie arrive avec son fiancé, le fils adoptif de Mack et de Karen, Jason Lochner. "Julie chérie, tu es là," dit avec bonheur Frank.

"Papa!"

"Salut Jason. Comment va le meilleur agent de change de Chicago?"

"Bien, père. Les affaires ont diminué avec le plongeon que le marché a connu mais la plupart de mes clients ont des placements de tout repos et..."

"Mon chéri," dit Julie, "on avait dit pas de travail. Je t'ai promis que je ne parlerais pas de médecine si tu ne passais pas tout ton temps à parler d'actions, tu t'en souviens?"

"D'accord."

"Bien, papa. Nous n'avons pas besoin de partir chez Karen et Mack avant au moins une heure. Tu as dit que tu voulais nous parler de quelque chose. Ce n'est pas au sujet du mariage, n'est-ce pas? Je sais que je suis encore à la fac de médecine, que j'ai beaucoup de boulot et que mon internat s'approche mais Jason et moi sommes vraiment prêts pour..."

"Julie chérie, cela n'a rien à voir avec ça. J'admets que j'étais inquiet quand vous vous êtes fiancés le mois dernier. Mais ta mère et moi étions plus jeunes quand nous nous sommes mariés. Ta mère serait tellement fière de toi, ma chérie. Jason et toi sont maintenant des adultes matures et responsables. Non, ce que je voulais vous parler a à voir avec moi." Julie le regarde inquiète. "Il y a quelque chose que je dois vous dire, c'est quelque chose que je devais vous dire depuis un certain temps mais j'avais peur. C'est au sujet de ma santé. Je vais bien, tout va bien, je ne veux pas..." Frank cherche les bons mots et un regard de révélation frappe le visage de Julie.

"Papa, est-ce que tu es séropositif?"

"Julie!" dit Frank. Jason sous le choc regarde aussi sa fiancée.

"Papa, je vais devenir docteur. La dernière fois que nous t'avons rendu visite à Indianapolis, j'ai trouvé un tas de livres dans ta salle de bain sur les régimes et sur les thérapies par les plantes. Tu as été un coureur pendant des années mais jamais un nutritionniste. Tu es la seule personne que je connaisse qui s'arrête chez Dunkin' Donuts en revenant de son jogging. Et dans un de tes livres, la page était pliée au chapitre consacré au régime en cas d'H.I.V. Aussi, ouais, je le savais."

"Mais pourquoi n'as-tu rien dit..." commence Frank.

"Papa, ce n'étaient pas mes affaires et je savais que tu me le dirais quand TU serais prêt. Je te connais trop bien, si les choses avaient été sérieuses, tu me l'aurais dit. Cependant, je dois dire maintenant que tu sais que je le sais, j'aimerais être impliquée et savoir comment se passe ton traitement."

Jason, quelque peu sous le choc, interrompt la conversation : "Julie ne m'a jamais rien dit, père. Je dois admettre que je suis un peu surpris."

"Jason," dit Frank, "Je comprendrais que cela te prenne du temps pour admettre..."

"Non, je ne suis pas surpris par votre état, heu, je veux dire que je suis surpris mais pas de la façon dont vous pensez. Julie et moi ont un nombre d'amis à Chicago qui sont séropositifs et avec les différents médicaments qu'ils prennent maintenant je sais que c'est une maladie beaucoup plus contrôlable. Les chances sont en votre faveur. Vous prenez bien des médicaments?"

"Oui, oui, je suis au Crixivan et à certains nouveaux produits expérimentaux qui apparemment font ce qu'ils doivent faire. Mon taux de cellules lymphocytes T4 est normal et ma charge virale est encore négligeable."

"Dieu merci," murmure presque Julie. "Papa, où Jason et moi sommes surpris c'est que tu ne m'as pas fait confiance. Je veux dire, j'ai été surprise et quelque peu amère quand je l'ai découverte la première fois. Mais après y avoir réfléchit, j'ai réalisé quelle chose difficile que cela avait dû être pour toi d'accepter cela et aussi je le garda pour moi. Pourquoi penses-tu que nous t'avons rendu visite aussi souvent?"

"Tu sais, Julie, il n'y a aucune garantie," dit Frank. "Les médicaments pourraient arrêter de marcher et je pourrais tomber malade."

"Et il pourrait avoir aujourd'hui un tremblement de terre qui nous engloutirait tous vers le centre de la Terre. Allez, papa. On est en 1998. Certainement que ce n'est pas une situation idéale pour toi, ça je m'en doute. Mais tu as la science de ton côté. Et maintenant que Jason et moi pouvons partager cela avec toi, tu nous as aussi."

"Absolument," ajoute Jason. "cependant Julie, j'aurais aimé que tu partages cela avec moi mais je pense que je peux comprendre."

Quand il réalise que ce poids a disparu, l'émotion submerge Frank qui se met à pleurer. "Papa?" demande Julie, inquiète.

"Je suis désolé ma chérie. C'est juste que j'aie gardé ça tellement longtemps et maintenant que tu le sais, je me sens libéré. Je suis tellement fier de vous. Et ta mère ressentirait la même chose, mon chou."

"Je t'aime papa."

"Je t'aime aussi mon trésor. Je vous aime tous les deux. Allez, il est temps d'aller chez les Mackenzie."

 

Dans le jet d'Abby :

Quelque part au-dessus des Rocheuses, Gary est assis, regardant les montagnes. Il avait presque fait une croix de passer ce jour férié en Californie avec sa famille. Pourquoi est-ce que de toutes les personnes, c'est Abby qui rend cela possible? Comment peut-il lui en être reconnaissant après tout ce qu'elle a fait à Val et à lui à Dallas?

Abby est arrivée à Dallas quelques temps après que Val et lui y avaient emménagé et se mit à comploter et à intriguer pour prendre le contrôle des Pétroles Ewing. Et cela marcha. Elle a pris le contrôle de la compagnie et ils furent incapables de la récupérer. Cependant... elle est aussi belle que jamais. Pourquoi je ne peux m'empêcher de regarder ces jambes?

"Gary?" Abby regarde Gary avec ses yeux bleus transparents pendant qu'elle bat ses cils.

Mon dieu, pourquoi est-ce qu'elle me regarde toujours comme ça? Gary lutte pour regagner son sang froid et lui répondre. "Oui?"

"Gary, je veux te remercier pour les choses que tu m'as dites à Dallas."

"Quelles choses?"

"Toutes ces choses que tu m'a dites à propos de moi. Comment tu te souvenais de moi comme une femme différente quand nous étions mariés. Que j'ai déjà tout l'argent qu'une personne pourrait vouloir ou avoir besoin. Combien ma famille a besoin de moi. Gary, tu avais raison."

Tout d'un coup, Abby n'apparaît plus aussi attirante pour Gary. "Tu as une drôle façon de le montrer. Enlever à ma famille les Pétroles Ewing était mal de ta part. C'était la compagnie de mon père et tu es venue me la voler juste après que j'aie commencé à faire la paix avec ma famille... mon passé."

Abby se sent plein de remords pour l'une des premières fois dans sa vie. "Gary, je... je sais combien tout cela était important pour toi... cette fois."

Devenant de plus en plus agité, Gary se met à crier, "Putain, tu savais combien c'était important pour moi. Tout ce que je voulais c'était que ma famille me voit comme leur égal!"

Abby se lève de son siège, se dirige vers Gary et place sa main droite sur son épaule gauche. "Je pense que c'est le cas, Gary... même de la part de J.R."

Gary se contracte à son toucher, semblant écoeuré. "Où diable t'est venue cette petite idée fantasque?"

"Je l'ai entendu de sa bouche quand je lui ai redonné les Pétroles Ewing."

Gary tourne lentement sa tête vers Abby. "Quoi?"

"Juste avant que nous quittions Dallas, je suis allée voir J.R. et je lui ai expliqué comment tu m'avais forcé à lui abandonner les Pétroles Ewing; comment tu m'avais battu. J'ai signé les papiers lui redonnant la compagnie, heu, en fait presque tout. J'ai gardé 15%." Abby s'agenouille devant Gary et continue. "j'ai réalisé que tu avais raison, Gary."

"Je devine que c'est pourquoi tu as gardé les 15%, hein?" Gary rigole d'un rire désabusé.

"En fait, il y avait une autre raison pour cela."

Cette remarque attire l'attention de Gary. "Quelle raison?"

"Je pense que Jack et toi méritent au moins une petite partie des Pétroles Ewing. Aussi, je donne conjointement à vous deux les 15% des Pétroles Ewing que je contrôle encore."

Gary la regarde stupéfait. D'un seul coup, il saute à ses pieds, il attrape Abby et la serre dans ses bras en riant maniaquement. Alors qu'ils se séparent, leur ancienne passion se rallume. Gary et Abby s'embrassent passionnément.

 

A la maison voisine des Mackenzie :

Sandy est dans l'ancienne cuisine des Ewing entrain de préparer la salade pour le plus grand repas de Thanksgiving qu'elle n'est jamais allée. "Je ne peux pas croire la taille de cette fête. Mon ange, est-ce que tu penses qu'ils font ce truc à chaque fois?"

Janice, se trouvant derrière Sandy est au téléphone avec son service de messagerie et vérifie ses messages. "Désolé chérie, qu'est-ce que tu disais? Mon Dieu, je ne peux pas croire que ce service soit si lent."

"Rien ma chère, je disais juste que je pensais me couper le poignet et utiliser le sang comme vinaigrette pour la salade. Ça va pour toi, mon ange?"

"Ouais, ma chérie c'est parfait, faits à ton idée," dit Janice qui n'a pas écouté un mot de ce qu'a dit Sandy. Puis, réalisant, "QUOI?"

"Oh, TU écoutes. La justice ne prend-t-elle pas un jour de congé -- à Thanksgiving?"

"Donnes moi une minute, mon ange. Promis. Peut-être que je devrais accepter l'offre de Mack de partager son bureau. Qu'est-ce que tu en penses? Sa secrétaire ne peut pas être pire que ce service." Alors qu'elle finit cette phrase, l'opératrice reprend la ligne. "Oh, non je ne voulais pas dire ça. Non, non..." Se tournant vers Sandy : "Elle est folle de moi."

"Bien. Cette fois nous pouvons aller chez Mack et Karen. Et oui, j'aime l'idée de te voir partager ton bureau avec Mack. Allez on y va."

 

Sur la quatre voies :

Michael fonce à toute allure vers L.A. avec Eric. "Michael, ralentis, maman veut que nous arrivions en vie, tu sais."

"Eric, j'ai une chouette chanson qui passe. Aussi, relaxes. Voilà, écoutes la musique." Michael met plus fort la radio. Au même moment, Eric entend un bruit de sonnerie.

"Michael, je pense que c'est ton portable."

Michael regarde le numéro de la personne qui l'appelle. Reconnaissant le numéro, il se tourne vers Eric et dit : "C'est un mauvais numéro, cela arrive souvent dernièrement."

"Tu devrais appeler ton opérateur, ils peuvent bloquer l'appel si cela continue, tu sais."

"Ouais, ouais, je sais, je dois le faire mais j'oublie tout le temps. Je suis tellement débordé au cabinet."

"Aussi comment ce passe ta vie au cabinet?"

"Ça va, je crois. Ce n'est pas que j'aime vraiment ça, tu sais. Mais je ne connais vraiment personne qui aime ce boulot. Qui pourrait aimer travailler 80 heures par semaines?" Michael pense combien tout ce temps passé à la firme ne lui donne pas assez de temps pour être avec... non, se dit-il, je ne dois pas tomber là-dedans. "Et toi, ton travail?"

"Et bien, tu sais ce que c'est le métier de la vente. Je veux dire que papa vivait pratiquement à Knots Landing Motors. Vendre des logiciels n'est certainement pas la même chose mais être sur la route ne me laisses pas beaucoup de temps pour une vie privée."

"Tu n'as vraiment eu aucun rencard sérieux depuis Sylvia?"

"Non, je ne pense pas," répond Eric. "Je l'ai vraiment aimé mais je devine que je fais encore une petite phobie à l'égard du mariage. Etre marié à Linda peut provoquer cela, tu sais." Eric se rattrape aussitôt qu'il a prononcé ce prénom. "Désolé, je sais que nous avions une sorte d'accord tacite de ne pas en parler."

"Eric, c'est ridicule, je n'en parlais pas parce que je pensais que tu ne le voulais pas. Elle nous a pris tous les deux pour des idiots."

"Ouais, et tu dois penser que je suis le plus grand des idiots en laissant son souvenir et ce qu'elle a fait m'affecter encore après toutes ces années."

"Non, bien sûr que non. Je suis juste content que tu ne me reproches pas ce qui est arrivé. Mais une partie de moi se sent encore coupable..."

"C'est absurde, Michael. Tu as juste été comme moi son jouet. Frère pour toujours, hein?"

"Ouais," dit Michael. "Ecoutes, il y a quelque chose dont je voudrais te parler. Peux-tu garder un secret?"

"Michael, tu n'as même pas besoin de le demander. Est-ce que tu te souviens quand nous étions enfants, quand tu as mangé en cachette cette barre de chocolat après que tu aies commencé ton traitement contre l'hyperactivité? Est-ce que j'en ai parlé à maman ou à papa? Même après qua maman ait insisté pour que le docteur change ton traitement?"

"C'est d'une importance majeure et je n'en ai parlé à personne bon allons-y... ."

 

La maison des Mackenzie :

Dans la cuisine de Karen, Valene, Karen, Sandy, et Diana voltigent autour de l'évier, du fourneau et du réfrigérateur afin d'essayer de préparer le repas de Thanksgiving. Karen se tient devant le four arrosant la dinde pendant que Valene pose la touche finale sur les patates douces, Sandy mélange les canneberges et Diana prépare les plats de fromages, de biscuits apéritifs, de légumes et de hors d'oeuvre au fromage. Durant tout ce temps, Paige est assise à la table de la cuisine pendant que tout le monde travaille autour d'elle.

Diana vient se mettre derrière sa mère et désignant d'un geste Paige, murmure : "Est-ce la princesse handicapée?" Karen regarde d'un air désapprobateur sa fille.

"J'ai entendu," dit Paige.

"Tant mieux," réplique Diana. "Tout le monde est ici à se crever le cul pour organiser un joli festin et toi, tu restes assise là sur ton cul. Et si tu nous aidais un peu?"

"Et si tu la bouclais un peu," répond Paige. Cette dernière se lève et se dirige dans la salle de séjour où Mack et Janice regardent le match de football américain à la télévision pendant que Betsy, Bobby et Meg jouent au Trivial Poursuit. Lilimae est assises seule dans un coin, apparemment dans un état catatonique.

Paige s'assoit à côté de son père. "J'en ai terminé pour les détails de cuisine," dit Paige à Mack. "De quoi parliez-vous?"

"De pas grand chose," dit Janice. "La partie est sur le point de prendre fin mais ton père m'a fait une offre que je ne suis pas sûre de pouvoir refuser."

"Mack, faisant une proposition à une lesbienne, c'est une cause perdue mais je suppose que Karen ne peut pas désapprouver," dit Paige.

"Très amusant," réplique Mack, "Janice recherche des bureaux à louer et je suis surchargé d'affaires aussi je pensais que je pourrais attirer Janice en sous-louant ce bureau en trop."

"Mack," dit Janice, "es-tu sûr que ce travail supplémentaire n'ennuiera pas ta secrétaire. Je veux dire que je serais heureuse de contribuer à augmenter son salaire."

Qui? Peggy? Nous travaillons ensemble depuis... Mon Dieu, je ne me souviens même plus depuis combien de temps. Bon sang, Peggy en a vu des dures avec moi, je pense qu'elle a été à mes côtés plus longtemps que Karen. Il n'y a pas grand chose que je puisse faire qui l'effraie. Mais, si tu ne me crois pas tu pourras toujours le lui demander. Elle ne devrait pas tarder à arriver."

 

A l'extérieur :

Eric, Michael, Lori et Holly arrivent. Sortant de la voiture, Lori porte Holly vers la maison. Michael aperçoit un ballon de basket sur la pelouse à côté de l'allée, le prend et le lance à Eric. "Ma chérie," dit Michael, "emmène le bébé à l'intérieur et installez-vous. Eric et moi vous y rejoindront dans quelques minutes." Lori regarde Michael, ses yeux implorant presque Michael d'être là quand elle devra saluer Karen mais Michael l'ignore aussi elle rentre sans lui.

Se tournant vers Eric, Michael dit : "Bon, tu n'as rien dit après que nous en avons parlé."

"Qu'est-ce que je suis supposé dire Michael? Je veux dire que je n'ai pas de problèmes avec ça si c'est ce que tu veux dire. Mais il y a des obstacles à ton choix, ne penses-tu pas? Qu'est-ce que tu vas faire?" Michael regarde Eric avec un regard vide et ne donne aucune réponse à la question de son frère.

 

Une heure plus tard :

Tous les gens qui comptent sont arrivés à la maison des Mackenzie. Les gens se pressent dans la cuisine, la salle de séjour et le jardin de derrière. Valene est entrain de s'étendre à n'en plus finir sur Gary auprès de Diana, Lori, et d'Eric. Paige et Michael sont assis dans le coin de la salle de séjour et discutent à voix basse. Mack est dans la cuisine portant un tablier décoloré où on peut lire "Embrassez le cuisinier" et découpe où plus exactement essaye de découper la dinde pendant que Frank et Jason regardent amusés. Karen, Lilimae, Peggy, et Julie mettent la dernière touche au plan de table. Betsy, Bobby et Meg sont dans le bureau avec Holly où Betsy donne à Holly son biberon pendant que Bobby et Meg sont dans un autre monde, se tenant la main et discutant. Thanksgiving chez les Mackenzie bat son plein.

"Michael, qu'est-ce qui se passe? Depuis que je suis revenue à Knots Landing, j'ai l'impression que tu te morfonds. Les choses vont bien entre Lori et toi, n'est-ce pas?"

"Ouais, je pense. Je ne me sens pas vraiment prêt à entrer dans les détails, tu sais, mais j'aimerais t'en parler bientôt. C'est amusant mais depuis que tu es revenue, j'ai le sentiment que peux vraiment me confier à toi."

"Je ressens la même chose, Michael. Je devine qu'il a coulé beaucoup d'eau sous les ponts entre nous mais j'aimerais penser à toi comme le frère que j'aurais pu avoir."

"Merci, Paige. Et pour toi? Tu n'as pas dit un mot à personne à propos d'où tu as été durant toutes ces années. Je te promets que je ne fourre pas mon nez dans tes affaires ou que j'espionne pour ma mère. Crois-moi, je comprends pourquoi les gens ont besoin de disparaître pendant un temps. Souviens-toi, juste avant la mort de Linda... ne me faits pas cette tête Paige, je sais ce que tu pensais d'elle et considérant ce gâchis disons juste que tu avais raison et tenons-nous en là. Mais après ce qu'elle m'a fait, tu te souviens que j'ai décidé de partir. Quand je suis revenu, Maman et Mack étaient aux anges que je voulais terminer la fac et faire mon droit, mais je ne leur ai jamais dit où j'avais été et je n'avais pas envie de le dire."

"Michael, tu sais que personne ne sait où j'ai été. Ni Mack, ni ma mère..."

"Ne pourrait-elle pas utiliser ses pouvoirs psychiques," dit ironiquement Michael.

Riant, Paige dit, "Elle a essayé. Je ne l'ai même pas dit à Greg. Bien que connaissant Greg, il le sait et l'a toujours su. De toute façon..." Au même moment, le téléphone sonne. Paige qui est la plus proche du téléphone de la salle de séjour répond. "Allo? Résidence Mackenzie."

"J'appelle la famille suprême le jour de la famille suprême et sur qui je tombe? La dinde de Thanksgiving..." dit la voix à l'autre bout du fil.

"Greg. Qu'est-ce que tu fêtes cette année," demande Paige sarcastiquement, "un autre milliard volé?"

"Ecoutes, j'aimerais engager une joute verbale avec toi ou peut-être même faire une partie de croquet mais j'appelais pour parler à ma fille."

"TA fille? Je pensais que vous vous étiez tous mis d'accord sur le fait qu'elle était la fille de MACK, qu'elle l'a toujours été et qu'elle le sera toujours."

"Il se peut que Meg regarde encore Mack comme son père mais elle a encore mes gènes qui courent dans ses veines et je voulais lui souhaiter un joyeux Thanksgiving. Aussi, si cela ne te dérange pas..."

"CELA me dérange, Greg et je pense que cela dérangerait aussi Mack. Tu n'as pas parlé à Meg plus d'une poignée de fois depuis qu'elle a appris que tu étais son père naturel. Tu n'es pas plus son père que le mien..."

"Cette hypothèse ne serait-elle pas intéressante," dit Greg sournoisement.

"Aucunement. Je vais raccrocher maintenant, Greg. Mais ne t'inquiètes pas, je suis sûre que nous nous reparlerons bientôt."

"Ne veux-tu pas souhaiter à ta mère un joyeux Thanksgiving?"

"Dits lui de lire mon esprit pour mes voeux pour vous deux." Paige raccroche. "Honnêtement, je ne peux pas croire son culot. C'est déjà suffisant qu'il gâche ma journée. Qu'est-ce qu'il pense qu'il serait arrivé si Mack avait répondu?"

"Penses-tu honnêtement qu'il s'en soucie?" dit Michael. "Greg Sumner n'a de compte à rendre à personne, tu sais bien cela."

"Ouais, pas même à lui," réplique-t-elle. "Mais cela va changer si je m'en occupe."

 

Le ranch Sumner :

Greg raccroche le téléphone et se tourne vers Anne. "Et bien, il semble que la passion de la jeunesse soit toujours aussi forte," dit-il sarcastiquement.

"Comment VA Paige?" questionne Anne en sachant que sa fille va bien.

Avec un sourire, Greg lui dit, "elle a dit que tu le saurais probablement déjà, ma belle."

"Pourquoi oui, oui je le sais. C'est juste que je ne pensais pas qu'une dame pouvait utiliser un tel langage en présence d'hommes et de femmes, c'est tout mon cher." Greg sourit à Anne. Elle a gagné le droit de rester pour une autre journée.

 

La maison des Mackenzie :

Quelques temps après, le repas de Thanksgiving chez les Mackenzie a commencé. Tout le monde est assis autour de la table sauf Betsy, Bobby, Meg et Holly qui sont tous assis autour d'une petite table ronde dans la salle de séjour. Tout le monde parle dans son coin jusqu'à ce que Mack lève un verre et commence à parler : "Bon, c'est mon privilège comme hôte de cette petite fiesta de faire un discours."

"Bigre, nous y voilà," dit Frank sarcastiquement.

"Hé!" blague Mack. "Sérieusement, je regarde cette pièce et je vois les visages de gens avec qui j'ai tellement partagé. Ma famille, mes amis. Je vous suis à tous reconnaissant. Je n'ai pas beaucoup l'habitude de parler de mon enfance essentiellement parce qu'il n'y a pas grand chose à en dire. Mais je me souviens de Thanksgiving. Pas à cause de ce que c'était mais à cause de ce que ce n'était pas. Aujourd'hui, partager cette journée avec ma famille et mes amis, c'est le Thanksgiving que j'ai toujours souhaité comme enfant. Je vous suis tellement reconnaissant à vous tous."

Karen, assise à l'autre bout de la table se lève. "A mon tour. Il y a tant de choses dont je suis fière en ce jour. Mes enfants sont tous ici pour la première fois et... bien depuis si longtemps. Mon âme soeur dont parfois je ne peux pas encore croire qu'elle ne soit plus à la maison d'à-côté, est ici avec sa famille qui sont pour moi comme une seconde famille. Et tellement d'amis. De vieux amis comme toi, Frank et toi, Julie, et de nouveaux amis comme Sandy et Janice. Mais, ce dont je suis la plus fière aujourd'hui c'est d'être assise à l'autre bout de la table..."

"Tu ais fière que je sois assis à l'autre bout de la table," plaisante Mack.

"Je n'ai pas interrompu TON discours," dit Karen, en souriant à son mari. "Mack, tu es dans ma vie mon roc. Quand Sid est mort, je n'ai jamais pensé que je pourrais aimer à nouveau quelqu'un et je n'avais aucune attention de le faire. Puis, Mack est arrivé dans ma vie. Nous avons eu un début houleux. Je me souviens encore de ce week-end de camping où tu m'avais emmené."

"Je me souviens encore que tu étais tombée dans le lac après que tu aies essayé d'attraper un poisson," dit Mack.

"Oui, et bien tu as appris ta leçon et tu ne m'as jamais ramené camper, hein? Je voulais aujourd'hui juste dire devant toute notre famille et nos plus proches amis, que je suis fière de t'aimer Mack, pour toujours." Mack se lève, se dirige vers Karen et l'embrasse sous les cris de bestiaux des enfants. "Bon, je sais que vous allez tous me tuer pour cela mais j'aimerais que tout le monde autour de la table partage quelque chose pour laquelle vous êtes reconnaissants pour cette journée."

"Je suis reconnaissant d'être à la table des enfants," dit Bobby. Tout le monde rigole.

 

Le ranch Sumner :

Une voiture s'arrête devant le portail mais la lumière dans le pare brise empêche de voir le conducteur. Alors que le garde s'approche du véhicule, ce dernier fait soudainement marche arrière, pivote et file comme un éclair. Le garde reste surpris et réalise qu'il ferait mieux de prévenir Monsieur Sumner sur-le-champ.

A l'intérieur, tout le monde est assis à la table à manger sauf Abby dont l'avion n'a apparemment pas encore atterrit, son nouveau mari Jack et Claudia qui n'est pas encore revenue du cul-de-sac. Brian s'apprête à dire les grâces mais Greg intervient.

"Mon ranch, ma tâche," dit-il. "Ok, Seigneur, c'est sympa de te parler à nouveau. cela fait un bail mais tu sais probablement très bien cela puisque tu es Dieu."

Kate jette à Greg un regard intense pour qu'il soit sérieux.

"Seigneur, nous te sommes tous reconnaissants pour ce moment, notre famille rassemblée en cette journée. S'il te plait, assures-toi que ceux qui nous ont été enlevés font aussi bien attention à eux. Laura, Mary-Frances, cela serait sympa de penser qu'ils sont quelque part dans TON ranch entrain de célébrer ensemble cette journée. Merde, j'espère que Paul Galveston ne se montrera pas parce que je sais que Laura n'aura pas assez de nourritures pour nourrir ce désolé..."

"Oncle Greg, Ce SONT les grâces," Kate lui rappelle.

"Et bien, Seigneur," continue Greg, "cela a été sympa de causer, merci encore pour la nourriture, et oh ouais, s'il te plait, ramènes sans dommage Abby et Claudia à notre réunion, si ce n'est pour unique raison que je sais que tu apprécieras l'interaction entre ces deux-là. Amen."

Tandis que Greg termine sa petite discussion avec Dieu, Carlos, toujours à propos, s'avance silencieusement vers lui, se penche et l'informe au sujet de la voiture devant le portail.

"Et bien, la famille, il semblerait qu'un autre touriste passionné a rendu une petite visite au ranch, sans doute pour espérer apercevoir un millionnaire solitaire." Greg fait son annonce arrogante à sa famille et puis se tourne vers Carlos et lui parle d'une façon beaucoup plus sérieuse. "Carlos, je suis sûr qu'il n'y a pas à s'inquiéter."

Spontanément, la toujours sensible Anne a un étrange coup de froid dans tout son corps et met la main à sa tête. "Je ne sais pas Greg, mais quand tu as dis ça, j'ai soudainement senti une forte envie d'aller peindre notre chambre à coucher en vert."

Kate et Brian se regardent en se demandant dans quelle maison de fous ils sont tombés.

 

La maison des Mackenzie :

"Je pense que je vais y aller la première," dit Val, "Karen m'avait prévenu aussi j'ai eu le temps de penser à ce que j'allais dire. Ce dont je suis reconnaissante c'est de partager cette journée avec des amis qui sont devenus une famille pour moi. Karen, tu es ma meilleure amie, peu importe où je vis ou ce que je fais. Ce dont je NE suis pas reconnaissante c'est que le vol de Gary soit en retard." Tout le monde rigole.

"Et bien, je suis reconnaissante pour mes superbes petits-enfants," dit Lilimae en regardant Betsy et Bobby.

"Je suis reconnaissante pour ma nouvelle augmentation maintenant que Janice va partager le bureau avec nous," dit Peggy, la secrétaire de Mack.

"Maman, tu sais que tu aurais pu me prévenir," dit Diana pour la taquiner. "Tu n'as pas fait cela depuis des années. De quoi suis-je reconnaissante? De tellement de choses, voyons. Un défilé d'automne couronné de succès, des affaires prospères, un appartement génial, une vie magnifique. A ton tour, Paige," dit Diana sarcastiquement.

"c'est ridicule," rétorque Paige pendant qu'elle se lève et sort de la pièce pour se diriger vers les escaliers.

"Paige," s'exclame Mack.

Sans une réponse, Paige se retire dans sa chambre.

Mack et Karen s'échangent un regard entendu et Mack se lève pour aller après sa fille. Karen dit d'une voix flûtée : "Elle va bien, elle est juste un peu préoccupée dernièrement. Allez tout le monde, continuons."

 

De l'autre côté de la rue :

Pendant ce temps-là, dans la maison que loue Claudia, cette dernière s'approche de l'escalier.

Mon Dieu, j'espère que personne n'a remarqué que je suis ici, pense-t-elle. La dernière chose dont j'ai besoin c'est d'avoir Karen sur le dos entrain de se mêler de mes affaires.

Les locataires de Claudia, les Sheehan étaient sur le point de partir quand Claudia arriva. Elle leur a dit qu'elle était là juste pour jeter un coup d'oeil à l'état de la maison. Non pas que je pense qu'il y a quelque chose qui ne va pas, se rappelle de leur avoir dit Claudia mais mon ami, Gustaf, est un avocat dans l'immobilier et il a absolument insisté pour que je rende une visite surprise; il dit que c'est très courant et que cela se fait d'habitude. Dieu merci, ils ont gobé cela, pense-t-elle.

Claudia grimpe au grenier et commence à regarder autour d'elle. "Ah, te voilà," dit-elle pendant qu'elle étend son bras dans l'obscurité.

 

La maison des Mackenzie :

"Et bien, je suis reconnaissant pour toutes les bonnes choses de cette année," dit Frank. "Ma santé, mes amis, ma superbe fille et mon futur gendre mais par dessus-tout, je suis reconnaissant pour la vie. Je vous connais pour la plupart d'entre vous depuis longtemps et nous avons partagé des hauts et des bas mais malgré tout cela, nous avons toujours profité au maximum de la vie et c'est ce dont je suis le plus reconnaissant aujourd'hui."

Tous les yeux se tournent alors vers l'homme assis à côté de Frank : Michael qui n'a rien à offrir. Je quitterais bien la table, pense-t-il mais cela ferait TELLEMENT une impression de déjà vu après la sortie de Paige. Comme une réponse à ses prières, sa fille, Holly commence à pleurer. "Je vais la prendre," dit-il et il se lève si rapidement que personne n'a une chance de protester. "Elle doit avoir besoin d'être changée." Puis, il prend Holly et l'emmène dans le bureau de Mack pour changer sa couche.

"Et bien," plaisante Karen, "j'espère que ce n'est pas ma dinde qui fait vider la pièce."

"Peut-être que nous devrions commencer à manger," propose Val.

Dans le bureau de Mack, Michael prend sa respiration et commence à défaire la couche du bébé. Elle est absolument sèche. Peut-être que tu as faim, pense-t-il mais elle refuse de prendre le biberon et Michael se souvient que son assiette était pleine quand il l'a enlevée de la table. De la fièvre, pense-t-il. Non, pas de fièvre. Qu'est-ce qui te fait peur, ma chérie, demande-t-il. Tout d'un coup, presque comme en réponse, le sol commence à trembler. C'est un tremblement de terre," crie Michael.

 

Quelques instants plus tôt :

Claudia jette un coup d'oeil au coffre-fort. Mettant la main dans la poche de son chemisier pour prendre la clef, elle s'aperçoit qu'elle n'y est pas. "Zut!" Où est cette clef, pense-t-elle. Je n'ai pas pu la laisser au ranch, peut-être que je l'ai laissée tomber quelque part dans la maison, je ferais mieux de redescendre et de jeter un coup d'oeil. Cependant, avant que Claudia puisse bouger, le sol sous ses pieds commence à trembler. Et avant qu'elle puisse comprendre ce qui se passe, elle commence à glisser tandis que le sol se dérobe. Elle tombe à travers le plancher du second étage et gît, étourdie parmi les débris de bois et de plâtre.

Claudia pousse un cri aigu lorsqu'elle voit le coffre-fort, celui pour lequel elle a attendu tellement longtemps avant de revenir le chercher tomber à travers le plafond au-dessus d'elle. Le coffre-fort atterrit carrément sur elle, l'écrasant sous son poids.

 

La maison des Mackenzie :

Tout le monde dans la salle de séjour se lève de leur siège. Karen les mène vers la porte d'entrée.

A l'étage, dans la chambre de Paige où Mack essaye que sa fille lui parle : "Mack!"

"Cramponnes-toi, Paige," hurle Mack. "Karen! Sortez de la maison," crie-t-il. Tout d'un coup alors que le sol bouge sous eux le plancher s'effondre et Mack et Paige tombent sur le sol sur lequel ils se tenaient.

De retour au rez-de-chaussée, tandis que le plancher au-dessus d'eux commence à s'effondrer sur eux, les invités essayent de se frayer un chemin tant bien que mal. Des gravas tombent en bas de l'escalier bloquant leur sortie vers la porte d'entrée. Dans le tas de débris, Karen aperçoit brièvement une main dépassant. "Mack!" crie-t-elle, en regardant vers le trou dans le plafond. Au même moment, une poutre de soutien tombe vers Karen, Diana pousse sa mère et la poutre tombe sur l'abdomen de Diana, l'écrasant sous son poids. "Maman," hurle-t-elle.

Au même moment, Frank attrape Julie par le bras et la conduit Jason et elle vers la cuisine. "Nous n'allons jamais sortir de cette façon," s'exclame Frank. "Allez!"

"Je dois rester et..." commence Jason.

"Jason, la meilleure chose que nous puissions faire c'est de sortir avant que la maison tout entière nous tombe dessus, alors nous pourrons aller chercher de l'aide," dit Frank. En courant dans la cuisine, Frank regarde en l'air et voit le plafond se déformer sous la pression. "Nous devons sortir de..." Avant que Frank puisse terminer sa phrase, le plafond de la cuisine s'écroule. Frank tombe par terre. Derrière lui, Jason bondit vers Julie. "Julie, couche-toi," crie-t-il tandis qu'il atterrit sur elle, la protégeant des débris qui tombent.

 

A des kilomètres de là sur une piste d'atterrissage privée :

Jack Ewing attend dans un hangar privé le jet transportant sa femme et son cousin. Il vient juste d'être informé que l'avion commençait sa descente finale.

Il sort du petit bureau à l'intérieur du hangar pour aller sur la piste et regarder d'un air interrogateur le ciel pour entrevoir l'atterrissage de l'avion.

Tout d'un coup, comme si cela venait de nulle part, le sol bouge sous ses pieds et en quelques secondes il voit le hangar qu'il venait de quitter commencer à trembler et à s'écrouler sur lui-même.

Jack se tourne, effrayé, dans toutes les directions tentant de réaliser ce qui arrive autour de lui. Regardant vers l'avion, il murmure "Abby."

 

La maison des Mackenzie :

Valene se tient figée dans la salle à manger regardant Karen et Diana gisant sur le sol. "Maman," un cri vient d'à côté d'elle. C'est Bobby, se tenant près de la fenêtre. Prenant une chaise de secrétariat, il la lance dans la fenêtre, dégageant le verre et saisit Betsy et Meg. Tandis qu'ils se dirigent à l'extérieur, les seuls bruits qu'ils peuvent entendre en plus des secousses et des débris qui tombent sont les cris de Holly.

De retour dans le bureau, Michael est accroupi sous le bureau de Mack, serrant fortement Holly dans ses bras. Le bébé crie pendant que Michael essaye de la consoler. "Ça va aller, mon ange, tout va bien se passer," dit-il autant pour lui que pour le bébé.

A travers la fenêtre de devant, suivant Bobby, Betsy et Meg, arrive Peggy aidée par Janice et enfin Lori. Tandis que les trois se tournent pour voir qui d'autres les a suivis à l'extérieur, tout ce qu'ils peuvent voir ce sont des débris, de la poussière et de la fumée. "Sandy," crie Janice.

"Oh mon Dieu, Michael est encore là-bas avec le bébé," crie Lori. "Nous devons aller chercher de l'aide."

Au même moment, les secousses augmentent et les trois se tournent lorsqu'ils entendent un grondement intense. L'ancienne maison des Ewing se déforme sous la pression et s'effondre sur le sol dans un tas de débris. "Oh mon Dieu," murmure Janice. Les arbres, les poteaux électriques bougent et tombent tout autour d'eux et une bouche d'incendie à proximité commence à faire jaillir de l'eau.

Le tremblement de terre commence à se calmer. Regardant autour d'eux, ils ne voient que des maisons écroulées ou sévèrement endommagées, des lignes à haute tension abattues et une énorme fissure traversant le centre du Seaview Circle et se dirigeant vers la porte d'entrée de la maison des Ewing.

"Maman," hurle Bobby. "Betsy prends Meg et essayez de trouver de l'aide -- MAINTENANT!" Sur ce, Betsy et Meg se dirigent vers la route principale.

Les sirènes annonçant le tremblement de terre hurlent, des débris gisent partout, les voitures dans la rue sont détruites par les poteaux téléphoniques qui sont tombés. "Mon Dieu," dit Janice, "ils sont pour la plupart encore là-bas. Qu'est-ce que nous allons faire?"

"Je vais y retourner," dit Bobby.

"Bobby, non," dit Peggy, "la meilleure chose que nous puissions faire est d'attendre l'arrivée des équipes de secours."

"Pas question," rétorque Bobby. Tandis qu'il saute à nouveau dans la maison à travers la fenêtre brisée de devant, la terre commence à nouveau à trembler.

"Une réplique!," crie Janice. "J'aurais du me faire examiner quand j'ai décidé de déménager pour la Californie," se marmonne-t-elle.

La maison commence à nouveau à trembler et derrière, le devant de la maison se déforme, le mur de pierres sèches et les poutres de bois tombent et bloquent la fenêtre. "Oh mon Dieu, ils sont tous piégés à l'intérieur," dit Peggy.

Quelques instants plus tard, Betsy et Meg se dirigent vers une station-service en bas de la route. "Attends à l'extérieur dans le cas où des policiers passeraient," dit Betsy à Meg, "je vais voir si le téléphone à l'intérieur marche."

Quelques minutes plus tard, Betsy ressort. Tenant une corde, deux paquets de bandages et une trousse de premiers secours, elle dit "Meg, le téléphone ne marchait pas mais j'ai trouvé certains... Meg?" Betsy regarde autour d'elle, Meg n'est nulle part. "Meg!" Oh génial, la laisser SEULE au milieu d'un tremblement de terre, pense Betsy. Tout d'un coup, le sol commence à trembler suite à une autre réplique. En courant loin de la station service, elle aperçoit une voiture qui approche. A l'intérieur, un automobiliste paniqué est entrain de saigner et de délirer. Tandis que Betsy se tourne vers la voiture, le conducteur ne la voit pas jusqu'à ce qu'elle soit trop prête pour l'éviter. "Non!" Betsy est heurtée par la voiture et tombe sur la chaussée inconsciente.

 

Quelques minutes plus tôt au ranch Sumner :

Le repas de Thanksgiving est interrompu par le son perçant des alarmes. Greg, un californien de longue date reconnaît le son. "Oh bigre," dit-il doucement. Tout d'un coup, la maison commence à violemment trembler. "Tout le monde à terre," crie Greg.

Brian se lève de table pour se précipiter vers la chambre où ses deux enfants sont entrain de jouer. "Mollie! Brandon!" Hurle-t-il, tentant de couvrir les énormes grondements du séisme et les bruits du mobilier qui tombe, la vaisselle qui se casse et le chaos général ambiant.

"Nous devons aller l'aider à récupérer les enfants!" crie Kate à son oncle Greg qui lui fait signe de sortir de la maison.

Anne se dirige vers la porte de derrière, sortant de la maison inconsciente du danger qu'affronte les autres à l'exception d'elle-même.

Greg convainc Kate de sortir dehors pendant qu'il va aider Brian.

Anne et Kate se réfugient dans un champ dégagé d'arbres à plusieurs mètres de la maison. "Mon Dieu, faites-les sortir de là," prie Kate.

Comme en réponse à sa requête, Brian émerge de l'autre côté de la maison, portant un enfant sous chaque bras.

Seul Greg est resté à l'intérieur alors que la maison commence à s'effondrer sous les secousses du tremblement.

"Dois-je y retourner pour aller le chercher?" demande Brian aux femmes.

"Non, non, ce n'est pas sûr!" crie Anne, comptant déjà les millions qu'elle hériterait si Greg ne s'en tirait pas. "Oh mon Dieu. Oncle Greg!" hurle Kate.

 

Au-dessus de Los Angeles :

Le jet d'Abby se prépare à atterrir. Abby, se sentant gênée, se tourne vers Gary et dit "Gary, je... ce n'est pas bien." Abby essaye de composer tandis qu'elle sent l'avion entamer sa descente.

Gary se tient debout, la regardant, confus et stupéfait.

Abby commence à parler lorsque soudain elle tombe dans les bras de Gary lorsque l'avion se redresse brutalement. Regardant Gary, elle se met debout, remet rapidement ses habits en place et se dirige vers le cockpit avec Gary la suivant de très près.

"que diable se passe-t-il, Sam?" demande Abby.

"Madame, Monsieur, je suis désolé mais nous avons étés dérouté vers San Diego."

"San Diego? Pourquoi?" demande Abby.

Le pilote se tourne et regarde les deux Ewing avec une expression inquiète sur son visage. "Parce que nous ne pouvons pas atterrir sur la piste de Knots Landing."

"Comment ça nous ne pouvons pas atterrir?" demande Gary. "Elle a été détruite Monsieur, il y a eu un tremblement de terre," répond le pilote.

"Oh, mon Dieu. Jack! Jack est là-bas!" hurle Abby.

Gary et Abby se regardent stupéfiés. Abby se blottit dans les bras de Gary pour avoir du réconfort. "Valene," murmure Gary.

 

La maison des Mackenzie :

Tout le monde y gît encore. Karen est inconsciente à côté de Diana qui se débat pour soulever la poutre qui la coince à hauteur de l'abdomen. Mack et Paige ne peuvent être aperçus nulle part, bien qu'une main dépasse du tas de décombres bloquant la porte d'entrée. A côté de la cheminée, se trouve encore Eric et Sandy. Valene, accroupie sous la table de la salle à manger avec Bobby à ses côtés, pleure. "Oh Gary," dit-elle doucement.

La cuisine des Mackenzie est dans un état encore bien pire. La majeure partie de l'arrière de la maison s'est déformée et est tombée sur le haut de la cuisine. Quelque part sous tous ces débris se trouve Frank, Jason et Julie.

Dans le bureau, Michael gît inconscient serrant fort contre lui Holly. Pendant que le bébé pleure, par une vue panoramique nous voyons un morceau du mur, et un tas de meubles brisés, de bois, de métal tordu tout autour d'eux pendant que l'image... Disparaît... La Fin???

 

Rejoignez nous maintenant dans la Salle de Conférence du Groupe Sumner pour nous donner vos impressions sur cet épisode!

 

TOUT LE CONTENU DE CETTE HISTOIRE POUR KNOTS LANDING REBORN / COTE OUEST, LE RETOUR © DE JACK A. EDGAR AND ET DE L'EQUIPE DE SCENARISTES DE KNOTS LANDING REBORN.

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