Day of Beauty
Cet épisode est dirigé par Jack A. Edgar et Barry M. Freiman.
Traduction par Yannick Cordonnier Hernois.

 

Générique d'Ouverture (version minimum)

 

C'est celui à ne pas rater!  C'est une version complète du générique d'ouverture de la saison 1 de Côte Ouest, le retour qui rend celui du dessus bien pâle en comparaison.  Cela nécessite que vous ayez Real Player (disponible gratuitement par téléchargement), et est spécialement conçu pour fonctionner directement sur votre ordinateur, plutôt que de devoir vous connecter à notre serveur.

Pour cela téléchargez simplement les trois fichiers ci-dessous (attention : il se peut que vous ayez déjà téléchargé l'un ou plusieurs d'entre eux sur notre librairie multimédia) sur le même répertoire que votre ordinateur... attention, "cliquez à droite" pour sauvegarder les fichiers.

La vidéo du générique d'ouverture de la saison 1 de Côte Ouest, le retour.

Le thème musical de la saison 1 de Côte Ouest, le retour.

Le fichier qui permet un fonctionnement simultané des deux premiers.

Une fois que les trois fichiers sont dans le même répertoire sur votre ordinateur, tout ce que vous devez faire c'est de lancer votre Real Player ainsi que le fichier intitulé "s1merged.smi".

Je pense que vous serez conquis par le résultat, et que vous ne pourrez plus lire un épisode de Côte Ouest, le retour sans le lancer au préalable!

 

Le Marriot center city à Knots Landing :

"Tu as fait QUOI??!" Gary hurle dans le téléphone tandis que Val étendue à côté de lui dans le lit essaye avec difficulté de ne pas montrer son dégoût. Car voilà que l'ex-femme de Gary leur cause à nouveau des problèmes -- cette fois, en les réveillant à 5 heures du matin par un appel du Département de la police de Knots Landing.

"Je pensais que tu VOULAIS que nous avancions sur ce projet," demande Abby innocemment. "Ça alors Gary, on dirait que cela ne te fait pas plaisir. ... Ne veux-tu pas que ta fille ait un joli endroit pour vivre?"

Gary sent son visage devenir rouge à cette dernière remarque. De toutes les personnes sur terre, la mère de son enfant s'est mariée au fils d'Abby. Déjà que Kate ne veut pas que Mollie sache que je suis son père, pense Gary, mais savoir qu'Abby est une des seules personnes qui connaissent ce petit secret. Et, bien sûr, elle sait comment l'utiliser pour le tourner à son avantage. "Tu sais bien que cela n'a rien à voir avec Mollie ou Kate ou Brian ou même TA petite fille..." Gary laisse ce dernier mot en suspend pendant une minute, sachant qu'Abby a encore du mal à s'imaginer assez vieille pour être grand-mère. "Je sais juste par expérience personnelle que quand quelqu'un fait exploser quelque chose, c'est habituellement une bonne indication qu'il souhaite cacher quelque chose..."

"Bien sûr et tu sais cela mieux que quiconque? Et j'ai encore les tâches d'herbe pour le prouver," dit Abby. "quand tu as fait résonner tout Empire Valley ou plutôt devrais-je dire quand tu y as déclenché ces fameuses explosions?"

Ignorant la dernière remarque d'Abby, Gary dit stoïquement, "Abby, je TROUVERAI ce que tu étais tellement impatiente d'enterrer sous les décombres de cette maison-"

"J'ai une idée, Gary," dit Abby en le coupant. "Pourquoi Valene n'enquêterait-elle pas afin qu'elle puisse exposer au grand jour cette grande conspiration dans laquelle je suis supposée être impliquée. Peut-être que nous pourrions l'appeler... "Sagittarian Rude"- tu ES né en décembre si je me souviens bien. Et encore même mieux, peut-être que Val pourrait être à nouveau être kidnappée! Vu le contrat pour ce film qu'elle a obtenu la dernière fois - elle a même été invitée dans l'Oprah Winfrey show..."

"C'est amusant, Abby. J'imagine que cela doit être difficile pour toi de suivre les anniversaires de tous tes ex-maris."

"D'accord, j'arrête là. Gary, je pourrais continuer cela toute la journée, oui je le pourrais vraiment. Tu sais combien j'aime les bonnes joutes verbales et tu as toujours été un de mes adversaires favoris - surtout quand tu étais sobre. Mais maintenant, avec les maisons démolies, je dois retourner au cul-de-sac et revoir certaines modifications architecturales de dernière minute avant que la nouvelle équipe de construction commence."

"Nouvelle équipe?" demande Gary. "Je sais que je vais regretter de te demander cela mais dis moi qu'est-ce qui est arrivé à mon équipe?"

"Une chose très étrange, Gary. Ton équipe est partie. J'ai reçu un fax il y a juste quelques minutes de ton ancien contremaître. Apparemment, lui et l'équipe tout entière ont été engagés par la FEMA pour reconstruire des maisons pour petits revenus plus au sud où le séisme a frappé très durement des moins chanceux. Ils ne pouvaient pas dire non."

"On fait maintenant chanter les agences gouvernementales, Abby?"

"Gary, méfies-toi. Je ne vais pas me laisser insulter par toi plus longtemps. J'admets que le patron de la FEMA m'a contacté la dernière semaine pour une recommandation sur une équipe spécialisée dans la démolition. Je n'avais rien sauf la plus grande considération pour ton équipe..."

"Laisses moi deviner : mon équipe est injoignable, ils n'ont laissé AUCUNE adresse et tu t'es assurée qu'ils ont été tous payés avec en plus, je parie, un bonus substantiel."

"Et bien, Gary, c'était le moins que je puisse faire en ayant vu combien ils avaient été compétents dans leur domaine avant de partir aussi soudainement pour servir les intérêts de leur gouvernement."

"Tout cela semble si patriotique, Abby," dit Gary, résigné aux manigances permanentes d'Abby … pour l'instant.

Abby rigole. "Oh, Gary, tu sais bien qu'il n'y a rien de plus patriotique que le capitalisme. Je dois y aller. Bye bye." Sur ce, Abby éteint son portable et soupire. Malgré que Gary m'ait retrouvé à cette heure au moins c'est fait. Maintenant, tout ce que j'ai à faire c'est…

"Jack!" dit Abby, surprise de tomber sur son mari alors qu'elle sort du ranch Sumner et se dirige vers la salle de séjour. "Qu'est-ce que tu fais debout si tôt mon chéri?"

Jack regarde sa femme sciemment. "Tu me manquais au lit et je suis venu te trouver. Qu'est-ce qui se passe? A qui tu parlais?"

"Jack, chéri, j'aimerais te parler de cela maintenant mais j'ai promis à Brian que je passerais voir les enfants ce matin puisqu'il est parti pour quelques jours. Je t'aime." Abby embrasse précipitamment son mari et se précipite vers la chambre des enfants.

Jack se dit : Donnes lui juste un peu plus de temps, mon vieux. Elle partagera ce qui se passe avec toi très bientôt.

 

Quelques minutes plus tard :

De retour à l'hôtel dans la suite de Gary et de Val, celle-ci est assise sur le canapé, lumières éteintes. Une fois encore, les actions d'Abby avaient laissé Val seule assise dans le noir. Sans grande explication, Gary après avoir raccroché, hurla quelque chose à Val au sujet d'une explosion, que son équipe est partie et que ses affaires partent en fumée, enfila quelques habits et sortit.

Un petit coup faible provient de la porte. Val se lève pour répondre et passe son peignoir de bain autour d'elle. "Oui?" dit-elle, doucement.

"Val? Es-tu levée?"

"Karen - Quoi? Tu es habillée."

"Je ne pouvais pas dormir. Gary est venu et a emmené Mack avec lui dans le cul-de-sac. Qu'est-ce qui se passe?" Karen entre alors que Val allume dans l'entrée.

"Je ne suis pas sûre," réplique Val. "Quelque chose au sujet d'une explosion et d'Abby, c'est tout ce que je sais."

Karen sourit. "Connaissant Abby, c'est suffisant. Je ne veux pas en savoir plus. Allons prendre un café."

"Je ne veux pas réveiller les enfants. ... Peut-être que nous pourrions descendre au bar du restaurant?"

"Je ne pense pas qu'il soit encore ouvert. Mais... il y a un petit restaurant au coin qui est ouvert toute la nuit."

"Est-ce que tu penses qu'il est sûr de laisser les enfants seuls?"

"Valene, ils sont des adolescents dans un hôtel cinq étoiles. Ils vivent pour des moments comme ça. Quand ils se réveilleront et qu'ils verront que nous sommes partis, ce sera alors … la fête!"

Val rigole. "D'accord. Donnes moi 10 minutes pour m'habiller et me maquiller."

"Je retourne à notre suite pour laisser un mot à Meg." Karen se lève et ouvre la porte. "Retrouvons-nous dans le hall dans 10 minutes."

A peu près 10 minutes plus tard, Karen et Valene sortent de l'hôtel. "C'est vrai, n'est-ce pas?" dit Val. "Que le moment le plus sombre est celui juste avant l'aube."

"La ville pourrait certainement se permettre de réparer quelques lampadaires de plus le long de cette rue." Karen prend Val par le bras.

"Nous serons probablement installées dans nos nouvelles maisons longtemps avant que toutes les installations publiques soient remises en état."

"Peut-être que je vais appeler la mairie. Je sais que cette partie de la ville est habituellement déserte la nuit à l'exception des prostituées et des dealers mais ce n'est pas une raison pour ne pas réparer les dommages du tremblement de terre." Alors qu'elles tournent au coin de la rue, la lumière du néon du petit restaurant se répand sur le trottoir et les deux femmes poussent un soupir de soulagement.

Le restaurant est rempli de clients et de vapeur de graisse. Karen et Valene clignent des yeux pour s'habituer à la lumière vive. Deux sièges seulement sont libres de chaque côté d'une femme aux cheveux auburn qui leur tourne le dos.

"Cela ne vous fait rien si nous nous assoyons ici?" demande Val à la femme qui porte un manteau en fausse peau de léopard.

"C'est un pays libre," réplique la femme sans lever les yeux de son petit-déjeuner ou faire le moindre mouvement pour aller sur le tabouret d'à-côté afin que Karen et Val puissent être assises ensemble.

Karen lève ses sourcils et s'assit à la droite de la femme. Val prend le siège de l'autre côté.

"Pardonnez-moi," dit Karen à la femme. "Puis-je vous poser une question?"

Pour la première fois, la femme lève les yeux, rougis par la fumée et le manque de sommeil. "Depuis quand la mondaine engage-t-elle des retraitées? J'ai entendu dire qu'il y avait une pénurie de travailleurs en ce moment mais c'est ridicule."

"Oh, nous ne sommes pas de la brigade mondaine." Karen déploie un large sourire. Tout le monde doit être dévisagé avec cette lumière et à cette heure de la matinée, pense-t-elle. "Je voulais juste vous demander ce qui était bon au menu."

"La bouffe est à chier," dit la femme en sortant un billet de 5$ de son porte-monnaie puis le laisse sur le comptoir avant de sortir d'un pas lourd.

Surprise par la sortie précipitée de la femme, Karen et Val sont encore sans voix lorsque le cuisinier vient vers eux. "Hé, je n'aime pas quand on fait peur à ma clientèle."

"Nous sommes désolées," dit Karen en se glissant sur le siège laissé libre pendant que le cuisinier enlève l'assiette située devant elle. "Est-ce que tout le monde est toujours aussi nerveux ici?"

"Nerveux," l'homme en t-shirt se met à ricaner. "Nerveux. Ha ha!" Il commence à éclater de rire. "Madame, retournez dans votre maison dans les collines."

"Je pensais que vous n'aimiez pas perdre les clients," répond d'un ton brusque Karen. "Ecoutez... Lou, " après avoir lu son prénom sur son badge, "je ne voulais offenser personne. Je voulais juste poser à cette femme une question."

"Les gens dans cette partie de la ville ne posent pas de questions et ils aiment encore moins y répondre. Sauvez votre peau et occupez-vous de vos affaires."

"Excusez-moi," interrompt Val, "mais est-ce que ce serait trop vous demander ce qu'est votre plat ce matin?"

Lou sort un menu de sous le comptoir et le flanque devant Val. "Nous n'avons plus de hachis. Aww... merde!" Il se tourne pour éteindre le feu qui commence à prendre sur le grill.

Karen et Val se demandent quoi faire quand une serveuse apparaît avec une cafetière. "Ne faites pas attention à Lou," dit-elle tout en versant le café. "J'ai vu ce qui est arrivé entre vous et Nadine. C'est malheureux. Ce n'est pas étonnant qu'elle soit à cran. Le travail est calme pour les prostituées depuis le grand tremblement de terre."

"C'était une prostituée?" laisse éclater Karen.

"Karen... moins fort," dit Val.

"Oui, s'en est une," dit la serveuse, une afro-américaine qui a le prénom "Rita" brodé sur son uniforme. "Et chérie, il n'y a pas besoin de murmurer ou je ne t'entendrais plus dans ce vacarme. Maintenant, qu'est-ce que vous prendrez?"

Devant des oeufs au bacon trop cuit, Karen et Val parlent de la nuit précédente quand ils ont vu cette jeune fille faire le trottoir à côté de l'hôtel. Comment pourraient-elles l'aider quand personne ne souhaite leur parler? Cependant, Val éprouve une forte envie de continuer à tout faire pour commencer son livre et elle sait que Karen a besoin d'une nouvelle cause pour ne plus penser à la perte de son fils durant le tremblement de terre.

"Je savais que je vous avais déjà vu quelque part," s'écrie Rita alors qu'elle pose l'addition face en dessous sur le comptoir. "Vous êtes l'écrivain qui était au livre du mois à l'émission d'Oprah! Puis-je avoir votre autographe?"

"Bien sûr." Val signe le dos de l'addition. "Et je mets à quel nom... Rita?"

"C'est parfait. Vous savez, j'avais l'attention de me procurer votre livre. Comment s'appelait-il?"

"Hostage."

"Vous avez dit à Oprah que c'était au sujet d'un kidnapping. C'est vraiment arrivé?"

"Et bien, oui. Je faisais des recherches sur un livre et j'ai été prise en otage quand je me suis rapprochée trop près de la vérité."

"Aussi, qu'est-ce que vous faites là, vous travaillez sur un nouveau livre? Il y a un million d'histoires à écrire sur cet endroit triste à souhait."

"Cela fait partie de la raison pour laquelle nous sommes là. Mon amie et moi essayons de trouver une jeune fille que nous avons vue dans la rue."

Karen fait un signe affirmatif de la tête. "Avant qu'elle ait de sérieux problèmes."

Le visage de Rita devient sérieux. "Ohhh... je ne pense pas que vous aurez beaucoup de chance mes chéries. Les gens ne font pas le trottoir pour être trouvé. Ils viennent ici pour se cacher."

"Nous voulons juste que l'aider," dit Karen.

"Ne perdez pas votre temps." Rita débarrasse leurs assiettes. "Vous savez, je pourrais dire que vous n'êtes pas de la police ou des services sociaux. Je les connais toutes. Elles viennent toutes manger ici. Si vous ne croyez pas, demandez à l'un d'entre eux. Vous vous êtes fourrées dans une cause perdue."

"Ne pourriez-nous pas nous diriger vers quelqu'un qui pourrait nous aider?" demande Val.

"Mes chéries, j'ai des enfants et petits-enfants à nourrir. Si je peux me permettre, je ne vais pas risquer de me faire casser les jambes juste pour que vous puissiez retourner parler à nouveau à Oprah. Il vaut mieux que vous vous occupiez de vos affaires. Vous devez bien le savoir. Vous avez vécu dans les rues, n'est-ce pas? Comme vous l'avez dit à Oprah?"

"Oui et je sais comment m'occuper de moi," répond Val.

"Encore une petite chose, cela ne prendra pas plus d'une minute. Et bien, cela ne sera pas facile. Mais écoutez-moi bien toutes les deux. Vous allez vous attirer un tas de problème si vous cherchez cette fille. Vous pourriez ne pas penser qu'à vous."

"Ce n'est pas ce que l'on fait," dit Karen en prenant son porte-monnaie pour payer Rita. "Val, nous devrions rentrer. Mack et Gary ont pu nous laisser un message."

Le ciel rosit alors que Karen et Valene quittent le petit restaurant. Sur le chemin qui les ramène à l'hôtel, les amies sont silencieuses, repensant à ce que Rita vient de leur dire.

 

Seaview Circle :

Mack et Gary marchent à travers l'endroit qu'occupait la maison de Claudia pendant qu'ils discutent de la situation.

"Tu vois?! Ne te l'avais-je pas dit?! Elle a recommencé!"

"Je dois admettre Gary que j'étais sceptique quand tu es venu me prévenir la première fois mais cette situation sent à plein nez les tentatives habituelles d'Abby pour camoufler quelque chose."

"Aussi, qu'est-ce que nous faisons maintenant?" demande avec impatience Gary.

"Je pense que la première chose que nous devons faire c'est de mettre la main sur ce coffre-fort," répond Mack après avoir mûrement réfléchit.

"Mack, ce coffre-fort a disparu juste quelques jours après que Claudia fut écrasée en dessous."

"D'accord Gary, réfléchissons! Qu'est-ce qui s'est produit juste avant que l'on remarque que le coffre-fort avait disparu?"

"Bon sang je n'en sais rien Mack. Il y a tellement de choses qui se sont passées -" Gary s'arrête. "Attends une minute… C'était juste après que les affaires du couple qui vivait là ont été rassemblées."

Mack sursaute. "EUREKA!" Il sort le portable de sa poche et compose en toute hâte le numéro de Janice Gladstone-Olsen, sa partenaire. "Janice! ouais, je sais qu'il est tôt; écoutes, j'ai besoin que tu m'obtiennes une information et j'en avais besoin pour hier!" Mack dit alors à Janice qu'il a besoin des noms du couple qui occupait la maison ainsi que les noms et les adresses où leurs affaires ont été envoyées.

Alors que Mack finit son appel avec Janice, Jack Ewing arrive dans le cul-de-sac. Manifestement pris au dépourvu que la maison soit démolie, il saute de sa camionnette et s'approche déterminé de Mack et de Gary.

En parlant avec eux, Jack réalise que les deux autres hommes savent aussi peu de choses que lui au sujet de la situation mais comprenant que sa femme doit y être pour quelque chose, il décide de faire semblant. Pourquoi diable ne m'en a t-elle pas parlé? Merde, elle me fait passer un imbécile devant ces types! Je vais trouver cette femme et découvrir le fin mot de cette histoire, une fois pour tout!

 

De l'autre côté de la ville :

Michael Fairgate est entrain de traverser en courant Rosenkranz Park, poussant sa fille Holly dans une poussette. Alors que Michael termine son sixième kilomètres, il ralentit, poussant la poussette devant lui. Faisant une pause, Michael s'arrête un instant sous le soleil chaud du matin, enlève sa chemise maculée de sueur et l'utilise pour essuyer la transpiration qui coule sur son front. Michael s'assit sur un banc et tourne son attention vers sa magnifique fille aux cheveux châtains.

"Papa ne courre plus?" demande Holly.

"Papa s'arrête cinq minutes ma chérie. Papa souhaiterait être en aussi bonne forme qu'il y a dix ans," dit Michael plus à lui-même qu'à Holly. "Physiquement ET émotionnellement..." Michael baisse les yeux vers la poussette puis vers Holly et sourit. "Au moins j'ai fait quelque chose de bien," dit-il pendant qu'il se penche pour embrasser Holly sur le front. "Je t'aime, ma petite Holly."

Mon Dieu, je chéris vraiment ces moments, pense Michael alors qu'il sort Holly de la poussette, l'assoit sur ses genoux pendant que la sueur commence à s'évaporer lentement de sa poitrine. Je souhaiterais que Sean puisse me voir avec Holly, alors peut-être qu'il comprendrait pourquoi je ne peux pas tout abandonner comme ça. Je ferais n'importe quoi pour Holly, se dit Michael, puis immédiatement saisit d'un doute ajoute, n'importe quoi sauf mentir à moi-même, à Lori et à Holly. Non, c'est le moment.

Je ne peux pas continuer à vivre de cette façon. Aimer Holly signifie faire des sacrifices. Il se peut que je perde Holly mais je dois le dire à Lori une fois pour toute. Et tout lui dire. Si seulement je n'avais pas besoin de dire ces trois mots : je suis gay.

Mon Dieu, je ne l'ai jamais dit tout haut, je ne suis même pas sûr que je le pourrais. Cela fait seulement depuis un mois à peu près que j'ai été vraiment capable de l'admettre. J'ai fait une longue route depuis que Sean et moi nous nous sommes rencontrés pour la première fois. A cette époque, je ne pouvais admettre aucun de mes sentiments. Avec le temps, j'ai été capable d'admettre que peut-être j'étais bisexuel. Et être bisexuel signifiait que je pouvais choisir ce que je voulais et j'avais choisi d'être avec une femme. Mais, j'ai réalisé que j'étais un idiot. Je ne peux pas imaginer ressentir pour une autre personne ce que je ressens pour Sean et surtout pas pour une femme y compris Lori. Cela m'effraie. Parce qu'il y a qu'une seule personne que je puisse imaginer aimer plus que Sean et c'est Holly. Je ne peux pas la perdre; je ne la perdrai pas. Et cependant, est-il honnête de faire partie de sa vie comme homosexuel ou comme parent... gay?

Baissant les yeux vers Holly qui se trouve dans ses bras, il lui sourit et l'embrasse encore une fois avant de la remettre dans sa poussette. Je dois le faire, pense-t-il, et bientôt. Michael saisit la poussette et recommence son jogging vers son appartement qui est aussi celui de Lori.

 

L'appartement de Michael et de Lori :

CETTE SCENE INCLUS UN SUPPLEMENT COTE OUEST, LE RETOUR!
JUSTE CHARGEZ LE FICHIER WAV AU-DESSOUS,
PUIS JOUEZ LE QUAND VOUS VERREZ CES MOTS :

LANCEZ LA MUSIQUE MAINTENANT!!!
ET PROFITEZ DE CE SPECTACLE!

SHAME.WAV

Dans la salle de bain qu'elle partage avec Michael et Lori, Paige roule entre ses doigts la petite clef en argent. Ce n'est pas possible que cela soit juste une coïncidence, pense Paige alors qu'elle regarde dans le miroir, que cette clef réapparaisse juste après la lecture du testament de Claudia... Paige repense alors aux paroles de Claudia :

J'ai caché un coffre-fort. Au détendeur de la clef, je laisse le coffre-fort et tout son contenu. Le coffre-fort restera avec mon exécuteur testamentaire, Tom Richardson, le président de la Knots Landing Bank jusqu'au jour où le détendeur de la clef se présentera. Sur présentation, le coffre-fort et tout son contenu seront remis au propriétaire de la clef. Vous savez maintenant quoi faire…

"Quelqu'un avait l'intention que je l'ai, mais qui?" dit Paige, tout haut. Ne voulant prendre aucun risque, elle place la clef sur une chaîne en argent qu'elle attache autour de son cou et la met sur son corsage en soie.

Quelques instants plus tard, Paige descend en courant les marches de la copropriété quand elle découvre une Mercedes grise lavande bloquant sa voiture. "Oh, non, pas aujourd'hui... je suis déjà en retard pour le travail-"

La vitre teintée de la Mercedes descend doucement. "Bonjour, ma chérie. J'espère que je ne te surprends pas à un mauvais moment." Anne fait de son mieux pour sourire avec ce qui apparaît être une sincère affection pour sa fille mais sans retirer sa large paire de lunettes de soleil Persol.

"A vrai dire oui. Je dois dire que je suis surprise de te voir, mère. Je vis ici depuis des mois et tu ne m'as jamais rendu visite avant."

"Et un mignon petit endroit. Je pensais que je ne le trouverais jamais. Tous ces immeubles de pacotilles se ressemblent." Le faux sourire reste gelé sur son visage.

"Et bien nous devons remettre ça à une autre fois. Je vais être en retard au boulot."

"Oh, le merveilleux monde du travail. Je t'envie, Paige; vraiment. Si seulement j'avais quelque chose d'utile à faire de MON temps."

"Il fait un peu trop frais pour flâner au bord de la piscine?"

Anne fait signe de n'avoir pas entendu la remarque désobligeante. "Ma chérie, je suis désolée de n'être pas venue te voir plus souvent. Je peux voir que tu travailles avec tes pauvres petits doigts, à tapoter toute la journée. Laisses ta mère arranger tout ça."

Ses soupçons augmentant, Paige ajoute, "D'accord, accouche. Pourquoi es-tu là?"

Anne nonchalamment regarde ses cheveux dans le rétroviseur. "J'ai simplement ressenti le besoin de voir ma fille. Une prémonition, si tu préfères." C'est très proche de la vérité, pense Anne. Mais pour certaines raisons je ne peux pas sortir Paige de ma tête depuis l'explosion du cul-de-sac ce matin. Peut-être d'avoir été aussi proche a causé une sorte de déchirure dans le continuum psychique. "Paige est la clef." Pourquoi je continue d'entendre cela dans ma tête? Est-ce que cela a quelque chose à voir avec la clef du coffre-fort de Claudia? Pourquoi est-ce que Paige l'aurait? J'ai l'intention de le trouver.

"... Je vois encore qu'on continue sa routine psychique." Paige fait rouler ses yeux et secoue sa tête. "Secoue-toi! Je ne peux pas m'occuper de toi ce matin, mère. Maintenant, pourrais-tu déplacer ta voiture afin que je puisse aller travailler?"

"Oh, il n'y a aucun besoin d'aller travailler. Ils ne t'attendent pas aujourd'hui. J'ai appelé en disant que tu étais malade."

"QUOI?" Paige empoigne la portière. "C'est - c'est incroyable. Qu'est-ce que j'ai à dire - rien n'est impossible venant de toi. D'accord, je te le demande à nouveau : qu'est-ce que tu mijotes?"

"Ne te fâches pas tant. Je suis seulement venu te ramener ton cadeau de noël."

"Noël est passé depuis des semaines et tu ne m'as même pas appelé. Et maintenant tu te montres au pas de ma porte avec cette piètre excuse? Ecoutes, j'ai besoin de ce travail-"

"Et bien, il n'y a aucun intérêt à y aller maintenant. Je suis sûre qu'ils se sont déjà arrangés en prenant une intérimaire pour te remplacer aujourd'hui." Anne regarde par-dessus ses lunettes de soleil hors de prix. "N'es-tu pas curieuse de connaître ma surprise?"

Paige, momentanément battue, expire. Elle va devoir faire plaisir à sa mère cette fois. "Je sais que je vais regretter cela mais... qu'est-ce que c'est?"

"Oh, chouette." Anne tape dans ses gants en cuir. J'ai pris un rendez-vous pour nous deux au salon de beauté. Cheveux, ongles, visage, la totale. Joyeux noël!"

Bien qu'elle ne le dira jamais à sa mère, cela semble une idée forte agréable pour Paige. Elle n'a été pas capable de s'offrir les extravagances auxquelles elles s'étaient habituées avec Greg. Je sais qu'il y a plus que cela mais je pense que je pourrais tolérer mère pour la matinée, pense Paige. Je ferais quand même bien de regarder derrière mon dos. "Quel choix ai-je?" dit-elle à Anne.

"Non, absolument aucun. Maintenant, sautes ma chérie. Lady Tourette attend et une fois que tu as raté un rendez-vous avec elle - ou est-ce avec lui? ELLE, je pense - tu n'auras aucune chance d'en obtenir un autre."

"Qui?" Paige fait le tour et ouvre la portière côté passager de la Mercedes. Elle a la peine le temps de s'asseoir et de fermer la portière qu'Anne appuie sur le champignon et s'arrache du parking. Alors que ses pneus crissent, les premières notes d'une vieille chanson des Supremes, "I'm Livin' in Shame," braillent du poste radio...

(LANCEZ LA MUSIQUE!!! ET REJOUEZ LE MORCEAU AUTANT DE FOIS QUE VOUS LE VOUDREZ JUSQU'A LA FIN DE LA SCENE!)

Diana Ross : “Maman faisait du pain / Elle portait une écharpe sale en lambeaux autour de la tête / Toujours à avoir ses bas roulés à ses pieds / Elle ne savait pas...”

La musique continue au salon de beauté où Anne est assise dans une chaise de coiffeuse, ses cheveux blond clair dans un désordre absolu rempli de papier d'alu et de teinture. Elle lit InStyle magazine pendant que Paige est escortée à la chaise à côté d'elle. Quand Paige est appelée pour son shampoing, elle laisse son sac à main sur son siège. Anne sourit d'un air satisfait et va atteindre le sac quand Paige revient et prend le sac avec elle. Anne fait la moue.

Diana Ross : “Elle portait une robe débraillée / Oh, peu importe combien elle a essayé, elle ne ressemblait toujours à rien / En dehors de la marmite où elle mangeait, elle n'a jamais utilisé une fourchette ou une assiette...”

La scène passe à une table de manucure où une femme fait les ongles à Paige. Anne portant encore la blouse pour sa teinture arrive derrière Paige et fait un mouvement pour faire glisser le sac à main du dos de la chaise. Juste au moment où Anne va le toucher, sa coiffeuse, l'imposante Lady Tourette, s'approche et l'emmène de force.

Diana Ross : “J'avais toujours peur que mes amis des quartiers chics la voient / Peur qu'un jour quand je serais grande, je serais comme elle...”

Dans la salle de massage, une longue paire de jambes bien galbées est allongée sur la table. Puis un corps. Il y a un bref aperçu d'une serviette puis un ensemble de doigts masculins entrain de travailler merveilleusement le dos de la ravissante jeune femme. C'est Paige, souriant d'un air rêveur les yeux fermés. Sur la table adjacente, la tête d'Anne est à quelques centimètres de celle de Paige, face à elle. Anne se penche en avant pour atteindre le sac de Paige mais une matrone la force à descendre à reculons sur la table de massage. Anne fronce les sourcils et essaye de regarder derrière elle mais elle est repoussée à nouveau.

Diana Ross se met à chanter le refrain : “Je vis avec la honte, maman tu me manques ... je sais que tu as fait de ton mieux, maman tu me manques...

Paige et Anne sont à nouveau dans des chaises adjacentes, leurs visages recouverts de boue avec des tranches de concombres sur leurs yeux. Anne lève furtivement une tranche et jette un coup d'oeil vers Paige qui serre son sac. Quand une esthéticienne passe et fait sursauter Anne, elle laisse tomber sur le sol la tranche de concombre. Frustrée, elle croise ses bras et fait la moue avec un concombre encore sur son autre oeil.

Les Supremes reprennent en choeur : “Maman, maman, maman peux-tu m'entendre? Maman, maman, maman peux-tu m'entendre?

Paige et Anne se dirigent vers le sauna. Pendant que Paige enlève sa robe en tissu éponge et s'enveloppe d'une serviette, Anne aperçoit quelque chose de brillant qui est suspendu à son cou. Les yeux d'Anne s'agrandissent. Une clef!

Diana et les Supremes finissent la chanson : “Je vis avec la honte, maman je t'aime... je sais que tu as fait de ton mieux, maman tu me manques...”

Paige se déshabille pour son bain d'algues. Pour éviter d'abîmer sa chaîne en argent, elle l'enlève et la place dans son sac à portée de main. Anne, encore en robe, regarde du coin avec une vive attention. Tout d'un coup, une idée lui vient à l'esprit et elle disparaît. Quelques temps plus tard, Paige est recouverte d'algues et peut à peine bouger. Je vais probablement remercier mère, pense Paige. Je ne me souviens plus depuis combien de temps j'ai été aussi détendue...

Au même moment, les lumières vacillent et l'alarme incendie se déclenche. Paige vacille sur ses jambes et essaye de trouver son sac. Lady Tourette, la coiffeuse drag-queen, entre en courant et agrippe Paige, la poussant vers la porte de derrière.

La chanson s'affaiblit : “Est-ce que tu me pardonneras maman? Pour tout le mal que je t'ai fait... je sais que tu as fait de ton mieux... Oh, je sais que tu as fait du mieux que tu as pu...

Paige, Lady Tourette et le reste des employés et des clients du salon de beauté se ruent vers la sortie de secours, les clients pas tous habillés. Personne ne remarque qu'Anne est appuyée contre le mur à côté de la boîte électrique, près de la porte qui dit "Ne pas ouvrir sous peine de déclencher l'alarme." Anne tire la clef et la chaîne de la poche de sa robe, la lance et l'attrape dans sa main levée et un grand sourire fendu jusqu'aux oreilles s'étend sur son visage.

 

Le ranch Sumner :

"Allez, Brandon, encore un peu de tes pommes de terre. S'il te plait? Regardes, maman aime."

Kate, assise à la table de la cuisine n'a pas beaucoup de succès pour faire manger dans sa chaise haute son garçon d'un an. Sa fille Mollie gouttait à tous les plats mais cet enfant est différent.

"Non, non, non!" Brandon encore un peu bancal vient de donner un coup dans l'assiette avec sa cuillère.

C'est parce qu'il est un garçon ou parce qu'il est à moitié Cunningham? se demande Kate. Ou il est plus probable que Brandon est difficile parce qu'il a un quart de Fairgate et qu'il ressemble à sa grand-mère. Non, ce n'est pas possible : le cousin de Brian, Michael est tellement gentil ... mais cela doit être l'influence de sa mère Karen...

"Grand-mère Abby" - personne n'ose l'appeler ainsi en sa présence - disait que Brian était difficile à faire manger quand il était bébé. C'est bien la seule fois qu'Abby a donné un avis de grands-parents. Ce sont à des moments comme ça que Claudia manque le plus à Kate. Mère aurait su quoi faire. Elle l'a toujours su... Oh, Mère, pourquoi m'as-tu laissé? Qu'est-ce que tu faisais dans cette maison avant le tremblement de terre - où tu as été... écrasée? Cette pensée est encore douloureuse et Kate essuie une larme.

"Maman drôle." Brandon pointe sa cuillère vers Kate et elle réalise qu'elle est barbouillée de purée sur un côté du visage.

"PAS amusant. mange!" Kate enlève la purée de son visage avec une serviette. C'est tellement dommage que Brandon et Mollie grandissent sans connaître une "vraie" grand-mère, une qui leur fait des cookies et les gâte, pense Kate. Elle n'a jamais vraiment connu sa grand-mère, Ruth, qui semblait toujours être partie faire des safaris-photos et n'est seulement revenu à la maison que pour mourir. Kate avait espéré mieux quand elle eut ses enfants. Oh, et bien, pas avec Abby comme leur grand-mère. Kate soupire. Qu'EST-ce qu'Abby mijote?

Brian a appelé de son hôtel ce matin pour l'informer que la démolition avait déjà commencé sur la propriété. L'encre n'était même pas encore sèche sur les papiers transférant la propriété à Abby. "Maman n'aime pas perdre du temps," Brian lui a expliqué. Mais faire exploser la maison au milieu de la nuit? Cela n'a pas de sens pour Kate. Pourquoi Abby ne le lui a pas dit ce matin? Elles dorment sous le même toit...

Le téléphone sonne depuis plusieurs fois et Brandon a étalé ses pommes de terre sur tout le plateau au moment où Kate sort de sa rêverie. Où est Carlos? Oh, c'est vrai il a pris son après-midi. Elle attrape la serviette avec une main et atteint le téléphone avec l'autre.

"Résidence Sumner."

"Anne Matheson, s'il vous plait. C'est sa fille chérie qui l'appelle."

"Paige? Est-ce toi? C'est Kate. Nom d'un chien, cela fait des siècles que l'on ne sait pas parlé."

"Salut, Kate. Tu as raison; je n'avais pas reconnu ta voix. Ecoutes, j'aimerais bavarder avec toi mais il est urgent que je parle à mère."

"Je suis désolée Paige mais je ne pense pas qu'Anne soit là. Je pensais avoir entendu Carlos dire ce matin qu'elle allait te voir?"

"Oh, je l'ai bien vu mais elle m'a volé quelque chose!"

Maintenant le téléphone sans fil entre ses genoux, Kate essuie Brandon et l'envoie jouer. "Tu veux bien m'expliquer?" dit-elle calmement.

"Elle manigance à nouveau un de ses vieux tours. D'une manière ou d'une autre elle a réussit à obtenir la clef du coffre-fort-"

"Le coffre-fort? Tu veux dire celui de ma mère? Où l'as-tu obtenu?"

"Et bien... je ne suis pas absolument sûr que cela SOIT la bonne clef. Mais j'ai reçu un paquet avec une clef - le paquet ne contenait aucun mot ni adresse."

"C'EST bizarre mais pourquoi le propriétaire de la clef te l'enverrait à toi?"

"Je n'ai pas encore eu le temps de le découvrir. Mais tu sais que ma mère et moi étions à la lecture du testament de Claudia. Mère a du penser que c'était cette clef!"

"Oui, je sais," réplique Kate doucement. Pourquoi Paige et Anne ont choisi de s'imposer dans un moment aussi privé était un autre mystère pour elle. "Je souhaiterais pouvoir t'aider Paige; vraiment. En fait, notre amitié me manque. Pourquoi ne sors-tu pas pour venir nous voir? Les enfants ont vraiment grandi et je suis seule avec eux pour la majeure partie de la journée."

"Ce serait sympa mais j'aimerais mieux ne pas tomber sur Greg en aucune circonstance. Et j'essaierai de me racheter auprès de Mère et malheureusement C'EST ce genre de choses qui va arriver. Et bien sûr Abby Ewing est là aussi n'est-ce pas? Comment arrives-tu à survivre dans ce nid de vipères?"

"Ce n'est pas aussi noir que cela. la plupart d'entre eux sont d'ailleurs dehors à causer leur propre ravage," Kate éclate de rire. "Cependant, j'ai hâte que notre nouvelle maison soit prête. Est-ce que tu sais qu'Abby a déjà démoli la maison de mère sur Seaview Circle? Et à la faveur de la nuit?"

"De plus en plus curieux. Qu'est-ce que Brian en dit?"

"Oh, il est aveugle quand sa mère est concernée. Mais l'attitude d'Abby depuis le tremblement de terre me déconcerte. Toute en douceur une minute et dure à cuir la minute d'après."

"Et bien, c'est Abby. Qu'est-ce qu'il y a d'étrange à propos de ça?"

"La façon dont elle a fait pression sur moi pour que je lui cède par écrit la maison... je n'en suis pas sûre Paige mais maintenant qu'elle a disparu... peut-être que ce coffre-fort et cette clef pourraient y être enterrés en dessous."

"Hmmmm... Où peut-être qu'Abby voulait détruire la maison ainsi que toutes les preuves qui s'y trouvaient."

"Quelles preuves?"

"Qui sait? Mais pense comme Abby pendant une minute."

"Oh, je ne pense pas que cela soit possible."

"Alors crois sur parole quelqu'un qui la connait depuis bien plus longtemps que toi. Abby est une bien plus grande comploteuse que ma mère. Quand elle fait cela, tu peux parier qu'elle mijotait quelque chose. Et pour payer une équipe de démolition afin qu'elle travaille avant l'aube, elle devait brouiller les pistes."

"Est-ce que tu penses que ma mère était dans le coup? Autrement pourquoi elle aurait été dans cette maison?"

"C'est possible. Il n'y a plus aucun moyen de le savoir maintenant... à moins que nous nous y mettions toutes les deux."

Au même moment, un bruit de chute vient du garde-manger. Quelques secondes plus tard, Brandon commence à hurler.

"Paige, je te reprends tout de suite - une autre crise domestique."

"Je comprends mais dépêche-toi. Je patienterai."

 

Le garde-meuble de Knots Landing :

"C'est là Karen, aides moi à enlever ça." Valene se démène avec une grande boîte contenant des habits.

"Je la déplace où?" Karen saisit l'autre extrémité. "J'ai vu des tombes égyptiennes qui étaient moins en désordre que cet espace de rangement."

"Et mieux rangé." L'espace que se partage les Ewing et les Mackenzie n'a pas subi de dommages sérieux pendant le tremblement de terre mais les boîtes dans la pièce avaient été jetées au hasard. La majeure partie de ce qu'ils ont été capables de récupérer de leur maison ont été lancés en haut de la pile.

"On pourrait croire que les pillards sont passés par-là." Val pose une boîte sur sa vieille bergère à oreilles.

"Ne dits pas ça... mais tu sais ça pourrait nous rendre service. Je ne peux pas croire le nombre d'affaires que l'on a gardé durant ces années."

"Au contraire, je suis contente qu'on l'ait fait. Tu ne sais jamais quand tu vas être à la rue..." Val continue de fouiller à travers les boîtes.

"Quand exactement as-tu l'attention de me dire ce que tu cherches?" Karen s'assoit sur une boîte et s'essuie le front.

"Je le saurai quand nous le trouverons... Eureka!" Val sort un bustier noir et des porte-jaretelles.

"Val! Donnes moi ça! Je n'ai pas porté ça depuis le jour où je l'ai mis au bureau de Mack. Combien j'ai été gênée quand ses clients sont entrés!"

"Est-ce que tu penses que tu peux encore entrer dedans?"

"Je suppose... je me dépensais à la gym jusqu'au jour de Thanksgiving mais Mack serait mort de rire s'il me voyait maintenant dans cette tenue... Oh Oh. A quoi tu penses?"

"Et bien, si nous devons infiltrer ce milieu, nous avons besoin de nous habiller comme eux," dit Val sans avoir l'air de rien.

"Qui a dit que nous allions infiltrer ce milieu?"

"Je pense que notre aventure au petit restaurant montre que nous ne pouvons pas risquer à sortir sans être reconnu... ou être pris pour des flics."

"Je pensais que nous avions appris de ne pas nous occuper des affaires des autres car c'est trop dangereux."

"Karen, je suis aussi prudente que tu l'es mais après que j'ai été kidnappée, j'ai été capable de vivre clandestinement pendant des mois pour échapper aux employés de Treadwell et ils étaient les plus dangereux criminels du monde. Nous pouvons bien nous occuper des petits escrocs de Knots Landing."

"Je ne peux pas croire que j'entends cela. Et je suis supposée porter cette tenue Frederick d'Hollywood? Je serais arrêtée pour outrage public à la pudeur. Mack me tuerait... Oh, mon Dieu. Qu'est-ce Mack va dire?"

"Mack ne dira rien parce qu'il ne saura rien; ni lui ni Gary. Nous pourrons nous couvrir mutuellement."

"Oh, non non non non non. Mack et moi nous n'avons pas de secrets entre nous. S'il y a une chose que nous avons appris durant nos 18 ans de mariage, c'est bien cela."

"Ce sera terminé avant même que Mack n'ait eu la moindre chance de te demander quelque chose. Nous avons juste besoin d'obtenir des réponses, d'obtenir des pistes. Crois-moi, je n'ai aucunement l'intention de nous faire courir le moindre risque."

"Et bien, pouvons nous porter quelque chose d'un peu moins osé ?"

"Idiote... cela fait juste partie de la tenue. Nous allons trouver ici d'autre tenue pour nous servir d'accessoire."

Karen ouvre une boîte marquée V. Ewing - 1979. "Et ça?" Elle sort une robe d'été à pois et une paire de gants blancs.

"Très amusant. Nous n'allons pas au pique-nique du catéchisme." Val plonge au fond d'une boîte à habits. "Là, voilà quelque chose." Elle sort une robe à paillette rouge fendue sur le côté. "Sûr que les épaulettes sont un peu démodées mais nous pouvons arranger cela."

"Laisses moi voir ça. Je pense que je portais cette robe lors d'une réception à Lotus Point."

"Aaah!!"

"En fait, je me trouvais assez jolie avec..."

"Non, je viens juste de toucher quelque chose de dégueulasse. Qu'EST-ce que c'est? Oh, ce sont les plumes autour du faux col de cette robe." Valene étend une robe en soie couleur crème avec un ourlet qui descend en pointe. "Je ne peux pas croire que j'ai pu porter cela."

"On va vraiment nous remarquer quand nous arpenterons les rues dans cette tenue. Qu'est-ce que nous ferons, dire à tout le monde que nous allons à une soirée costumée rétro?"

"J'ai tout prévu. La compagne de chambre de maman à la maison de repos a une machine à coudre. Nous lui demanderons de les mettre au goût du jour. Serré au quart de poil près..."

"En parlant de cela, je suppose qu'elle fait aussi la chirurgie esthétique? Soyons réaliste, nous avons dépassé un peu l'âge des prostituées que nous avons vues ou est-ce que nous commençons à travailler comme tenancières de bordel?"

"J'y ai aussi pensé. Il fait sombre après tout dans cette rue. Et beaucoup de ces filles ne sont pas de toute première jeunesse. De plus, la vie dans les rues n'est pas faite pour arranger. Avec un bon maquillage, nous pourrons réussir notre coup."

"Je pense que nous aurons besoin d'une maquilleuse ayant gagné un Oscar pour réussir notre coup." Karen fronce les sourcils et pianote des doigts. "Attends une minute... je connais quelqu'un qui pourrait nous aider. Elle a commencé comme maquilleuse sur mon talk show il y a quelques années. Je crois qu'elle travaille maintenant sur les plus grands films des studios. Elle a toujours été gentille avec moi."

"Bravo." Val pose son bras autour des épaules de Karen et sourit. "J'aime ce genre de pensées."

 

Le Ranch Sumner :

Pendant que Jack Ewing approche du ranch et voit la voiture d'Abby garée dans l'allée, il se met à penser, C'est probablement une bonne chose que cela m'ait pris toute la journée pour la rattraper. Il est grand temps que je trouve ce qu'elle mijote mais j'ai besoin encore d'un peu de temps pour me calmer avant que nous discutions.

Jack sait ce qu'est capable Abby depuis qu'ils se sont rencontrés il y a deux ans mais il n'oublie pas que depuis qu'ils sont mariés, elle lui fait assez confiance pour partager les détails de ses manigances. Il pense que le fait d'accepter et même de soutenir sa façon d'agir en fait son égal mais il sait que cela ne peut seulement marcher que si elle souhaite partager avec lui ses secrets.

Tandis que Jack rentre dans la maison, il trouve Abby seule dans l'antre.

"Hé, ma belle."

"Jack!" Abby se lève pour accueillir son mari et se déplace vers lui pour lui donner un baiser.

"Pas si vite." Jack sait que si Abby s'approche trop près de lui, il ne sera jamais capable de garder son esprit assez clair pour les choses importantes qu'il a besoin de discuter avec elle.

Avec un regard peiné, Abby répond. "Jack, qu'est-ce qu'il y a? Je pensais que nous avions dépassé nos problèmes."

"Je le pensais aussi Abby, et puis je suis descendu au cul-de-sac ce matin pour trouver que la maison de Claudia avait été démolie au milieu de la nuit! Gary et Mack étaient là-bas me posant toutes sortes de questions!"

"Qu'est-ce que tu leur as dit?" Un regard inquiet apparaît sur le visage d'Abby.

"J'ai fait de mon mieux pour te couvrir mais je te le redis Abby cela se terminera rapidement si tu ne me dis pas rapidement ce qui se passe!"

Abby soupire et se tourne pour faire face de loin à son mari.

"La vérité, bon sang! Merde, ce que je veux dire c'est que nous sommes supposés être une équipe! Sans mention du fait que tu me fais passer pour un idiot aux yeux de la plupart de tes ex-maris! Abby, nous étions d'accord pour qu'il n'y ait pas de secrets dans notre mariage!"

Abby est déchirée entre cette nouvelle situation et sa vieille façon de s'occuper des choses. Elle en est arrivée à vraiment apprécier le fait qu'elle ait finalement trouvé un homme qui peut l'accepter telle qu'elle est mais dans le même temps, il y a des circonstances telles qu'ici, qui ont été crées dans le passé avant qu'elle rencontre Jack Ewing.

Jack arrive derrière elle et met ses bras autour d'elle. "Abby, s'il te plait. Ecoutes, je t'ai entendu parler sur ton portable la nuit dernière et maintenant il y a ce feu d'artifice en plein milieu de la nuit. Il ne faut pas être un génie pour voir que quelque chose se passe."

Les yeux d'Abby se ferment de soulagement à la sensation des bras de Jack autour d'elle. "Ce jeu de la vérité est vraiment un challenge, mon chéri. C'était tellement plus facile dans le bon vieux temps quand tout ce que j'avais à m'inquiéter c'était d'en faire accroire à tout le monde."

Jack éclate de rire, d'un rire enthousiaste et tourne Abby pour l'affronter. "Ecoutes, ma belle. Quoique ce soit qui se passe, laisses moi t'aider à régler cela."

Abby regarde Jack pendant plusieurs secondes sans prononcer le moindre mot puis lui demande de s'asseoir. "Je ne connaissais pas très bien Claudia Whitaker mais j'ai appris qu'elle avait entrepris la tâche de s'assurer que les intérêts de sa fille soient assurés et cela en était presque obsessionnel. Jack, il n'y a aucun moyen de savoir ce qui est enfermé dans ce coffre qu'elle a laissé derrière elle. Il pourrait y avoir des choses qui pourraient nuire à Greg, même à Brian ou à moi! Maintenant, je dois trouver ce coffre-fort et sa clef avant quelqu'un d'autre et m'assurer que rien d'incriminant n'apparaîtra au grand jour!"

Jack regarde Abby avec incrédulité. "Tu me dis que tu n'as aucune idée précise sur le contenu de ce coffre-fort? Que tu es déterminée à le trouver après d'être seulement basée sur l'opinion que tu as d'une femme que tu connaissais à peine?"

Abby soupire. "Je ne sais pas, Jack. Il y a des centaines de possibilités. Tu connais mon passé sans compter celui de Greg."

"Hmm, je comprends ton point de vue. Aussi, pourquoi ne pas impliquer Greg dans tout ça? Afin qu'il nous aide?"

"Jack, s'il te plait. Autant que j'aime Greg, je ne voudrais jamais qu'il détienne quelque chose qu'il puisse utiliser contre moi. Tout comme je le ferais, il la garderait et l'utiliserait s'il avait à le faire. Je ne peux pas permettre ça."

Jack acquiesce en signe d'accord et s'approche plus près de sa femme. "Je suis tellement content que tu ais décidé de me mettre au courant. Je t'aime Abby." Il se penche en avant et l'embrasse. "Aussi, quel est ton prochain mouvement?"

Abby hausse les épaules puis se lève du canapé sur lesquels ils étaient assis. "Pourquoi nous ne continuerons pas cette conversation dans notre chambre et voir ce qui se passe?"

 

Le lendemain matin :

Abby et Jack savourent leur petit-déjeuner sur le patio du ranch Sumner en se regardant dans les yeux comme s'ils étaient les seuls êtres sur la planète. Les deux partagent un amour l'un pour l'autre que tous les deux avaient abandonné de trouver dans cette vie. Abby, dans ses rêves les plus fous n'avaient jamais imaginé avoir un mari avec qui elle pourrait partager tous les détails de ses manigances… et bien, la plupart d'entres-elles, pense-t-elle.

Jack est sur le point d'aborder le sujet du coffre-fort avec sa femme quand Greg entre en scène et tue toute intimité qui aurait pu être présente.

"Je peux enfin mettre la main sur toi, Jack Ewing. Je n'ai jamais pensé que je verrai le regard du véritable amour dans les yeux d'Abby mais d'une façon ou d'une autre tu as réussi à y arriver. Peut-être que tu aimerais partager ton secret avec moi?"

Jack et Greg se mettent à rire alors qu'Abby roule ses yeux et dit, "Greg, tu me connais mieux que ça. Si quelqu'un ici aime la magie c'est bien moi et tu n'apprendras jamais MON secret."

"Je ne compterais pas là-dessus, blondie. J'ai réussi à me tuyauter sur toi avant quand tu as essayé de me prendre le Groupe Sumner." Greg s'assoit à la table et se joint à eux. "N'est-ce pas agréable que nous soyons tous assez mature pour faire du passé une histoire ancienne... pour comprendre que les affaires sont les affaires… et pour s'asseoir ici en prenant le petit-déjeuner comme une vraie famille. Je vous l'avoue, c'est touchant."

"Et bien ce n'est pas tout ça mais je dois aller au cul-de-sac pour passer voir la nouvelle maison." Jack embrasse Abby sur la joue et se lève pour partir.

"Jack, mon vieux, avant que tu partes, il y a quelque chose dont j'aimerais discuter avec vous deux," déclare Greg.

Les yeux de Jack et d'Abby se ferment et espèrent que cela ne va pas être au sujet de la maison de Claudia ou du coffre-fort.

"Greg, si c'est au sujet de la prolongation de notre séjour …" commence Abby.

"Non, non, non … restez aussi longtemps que cela vous plaira. J'aime avoir deux personnes comme vous. Ce dont j'aimerais discuter c'est du Groupe Sumner. Je veux que vous deux en achetiez des parts comme associés." Greg se met à penser, Ouais, ainsi je peux vous tenir à l'oeil et mettre mes affaires hors de danger.

Abby s'en étouffe presque avec son cantaloup. "Associés, Greg? Même après toutes les histoires que nous avons eu avec cette compagnie?"

"Absolument, Abs. Quelle meilleure candidate pour associé dans ma compagnie que quelqu'un qui la voulait avec autant d'envie et qui a essayé de me la prendre sous mon nez?" Greg fait un grand sourire au couple qui est manifestement perplexe par cette offre pendant que l'image... Disparaît ... Fin de l' Episode 3.

 

Rejoignez nous maintenant dans la Salle de Conférence du Groupe Sumner pour nous donner vos impressions sur cet épisode!

 

TOUT LE CONTENU DE CETTE HISTOIRE POUR KNOTS LANDING REBORN / COTE OUEST, LE RETOUR © DE JACK A. EDGAR AND ET DE L'EQUIPE DE SCENARISTES DE KNOTS LANDING REBORN.

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