Forging Alliances
Cet épisode est dirigé par Jack A. Edgar et E. Thomas Hall
Traduction par Yannick Cordonnier Hernois.

 

Générique d'Ouverture (version minimum)

 

C'est celui à ne pas rater!  C'est une version complète du générique d'ouverture de la saison 1 de Côte Ouest, le retour qui rend celui du dessus bien pâle en comparaison.  Cela nécessite que vous ayez Real Player (disponible gratuitement par téléchargement), et est spécialement conçu pour fonctionner directement sur votre ordinateur, plutôt que de devoir vous connecter à notre serveur.

Pour cela téléchargez simplement les trois fichiers ci-dessous (attention : il se peut que vous ayez déjà téléchargé l'un ou plusieurs d'entre eux sur notre librairie multimédia) sur le même répertoire que votre ordinateur... attention, "cliquez à droite" pour sauvegarder les fichiers.

La vidéo du générique d'ouverture de la saison 1 de Côte Ouest, le retour.

Le thème musical de la saison 1 de Côte Ouest, le retour.

Le fichier qui permet un fonctionnement simultané des deux premiers.

Une fois que les trois fichiers sont dans le même répertoire sur votre ordinateur, tout ce que vous devez faire c'est de lancer votre Real Player ainsi que le fichier intitulé "s1merged.smi".

Je pense que vous serez conquis par le résultat, et que vous ne pourrez plus lire un épisode de Côte Ouest, le retour sans le lancer au préalable!

 

Le ranch Sumner :

Gregory Sumner, un homme aussi imprévisible que mature vient juste de proposer à son ex-femme, Abby, et au mari de celle-ci, Jack Ewing, une sorte d'association dans le Groupe Sumner. Jack et Abby Ewing sont stupéfaits et restent sans voix pendant que Greg continue à leur expliquer la situation.

"Voici le marché. J'ai plus de travail que vous en aurez jamais. Le chômage est au plus bas et j'ai des difficultés à trouver les bonnes personnes pour mener au moins une douzaine de multinationales. Abby, avec ton expérience d'une multinationale spécialisée dans le consulting, tu es exactement qui je veux pour faire marcher la baraque."

"Greg, je suis déconcertée. Tu ne me fais pas confiance..."

"Blondie, on ne parle pas de confiance mais d'affaires. S'il y a une personne qui connaît la différence, c'est bien toi."

"Mais tu m'invites à retourner dans ta compagnie - sans contrepartie, juste comme ça?"

"Non, non, non, ce n'est pas juste comme ça. Tu auras à me rendre des comptes. Tu as raison. Je ne te fais pas confiance mais si mon papa m'a appris quelque chose au sujet des affaires c'est de garder mes amis près de moi et mes ennemis encore plus près. Hé, sans cette philosophie je n'aurais jamais pu garder le contrôle des Industries Galveston, que Jack peut ne pas connaître et qui sont devenues le Groupe Sumner."

"Abby m'a raconté toute l'histoire, Greg," dit Jack essayant à la fois de ne pas apparaître naïf et inexpérimenté.

"TOUTE l'histoire?" demande Greg sournoisement. "Abbster, totalement honnête? Cela ne te ressemble pas..."

"Greg, si c'est un exemple de ce que je vais devoir supporter quotidiennement, je pense que je vais m'abstenir." J'aimerais encore mieux l'enfer, pense Abby.

"Détends-toi, Cujo. Je te veux et je suis même prêt à être plus gentil avec toi pour t'avoir."

"Pourquoi maintenant, Greg? Jack et moi sommes de retour en Californie depuis un certain temps maintenant."

"Parce que c'est le bon moment. Tu m'as demandé quand je t'ai donné le projet en Thaïlande ce que je mijotais et la réponse est que je te préparais pour ce moment. Tu vois, Abs, je te connais assez bien pour savoir que tu veux en définitive toujours plus. Mais j'avais besoin de m'assurer que tu étais prête et la Thaïlande était le test."

"Oh, et tu penses que je l'ai réussi?" Abby est un peu froissée à la pensée d'être testée.

"Et bien, Blondie, si la Thaïlande ne m'a pas convaincu alors la façon dont tu as malmené J.R. Ewing, l'année passée, l'a fait. Pour tout dire, C'ETAIT au-delà de mes espérances sur tes capacités. Bien sûr, le vieux Jack a aussi sa part dans tout cela."

"En parlant de moi," dit Jack. "Pourquoi je fais parti de cela? Nous ne nous connaissons certainement pas assez bien pour..."

Cela va être la partie la plus difficile, pense Greg, pour les convaincre que j'AI BESOIN de Jack comme membre du Groupe Sumner, sans mentionner que c'est son fort pouvoir sur l'espèce féminine qui m'intéresse le plus. "C'est facile, Jacko. Je t'aime bien. Je pense que tu t'es fait les dents sur les Pétroles Ewing mais maintenant il est temps de jouer avec les grands garçons et voir de quoi tu es fait. Si tu es fait de ce que je pense, alors je préférerais t'avoir dans mon équipe MAINTENANT que de t'avoir plus tard comme ennemi." Il aimera ça, pense Greg. "Maintenant, je réalise que la prise des Pétroles Ewing est un sujet douleureux pour vous deux depuis que vous avez décidé de poursuivre votre mariage au-delà de ces circonstances mais la vérité c'est que vos actions à Dallas prouvent que vous avez tous les deux cette hargne dont vous aurez besoin pour réussir au Groupe Sumner."

Le rappel de leur mariage ramène pour le moment Jack et Abby sur terre. Ils ont tellement essayé de tourner la page sur les origines de leur mariage mais Jack se demande s'ils y arriveront un jour. Mon Dieu, comment j'ai pu être aussi stupide d'épouser une femme que j'aime tellement de la façon et pour les raisons que je sais, se demande Jack. Est-ce que nous serons capable de tourner la page de tout ça? Passant à un sujet quelque peu plus pratique, il lui vient à l'esprit que lui et Abby n'ont pas la trésorerie qui serait nécessaire pour faire un achat significatif du Groupe Sumner.

"Greg," dit Abby presque en réponse à l'inquiétude de Jack, "comment exactement serons-nous des "partenaires" dans cette petite aventure avec toi? On dirait plus que nous allons travailler POUR toi."

"C'est ce que j'aime chez toi, Abby, aller toujours à l'essentiel de la conversation 'MAIS QU'EST-CE QUE CELA VA M'APPORTER' ," dit Greg. Jack sourit à sa femme.

"Et bien, Greg, je veux être plus que juste ton employée."

"Et si nous changions le nom en Groupe Ewing?" demande Greg d'un air sarcastique.

"Greg, je veux être propriétaire d'actions dans la maison mère. Pas de fondations, ni de filiales, ni de sociétés liées entre elles. Si tu nous veux, je veux vraiment entrer dans le Groupe."

"C'est exactement ce que j'ai en tête, Blondie."

"Maintenant, tu sais que nous n'avons pas la trésorerie pour acheter aussi voici ce que je veux : des actions comme prime; un accord sur l'emploi; un accord sur les actions; ET nous en aurons tous les trois mois, le nombre correspondant à nos résultats. Cela va être un accord NEGOCIE, Greggie."

"Absolument, simplement ne me faites pas attendre trop longtemps. Je veux une proposition de vous deux dès demain matin. Après cela, nous laisserons les avocats s'occuper de trouver les bons termes. Cela vous va?"

"Absolument," Jack se lève d'un bond.

"NOUS allons en discuter, Greg et nous t'en reparlerons. Si nous sommes intéressés, tu auras une proposition de nous demain après la fermeture des bureaux." Abby montre encore une fois qu'elle est une négociatrice bien plus astucieuse que ne l'est son naïf de mari.

"Je n'ai pas dit que la négociation était terminée, Blondie, je..."

"Je sais ce que tu as dit, Greg, mais manifestement tu nous veux DANS ta société autant que nous aimerions l'intégrer, aussi tu suivras NOTRE calendrier."

Jack sourit. Barracuda, pense-t-il, je suis content qu'elle soit de mon côté… et dans mon lit.

 

L'appartement de Michael et de Lori :

Seule dans l'appartement de Michael et de Lori, Paige regarde fixement la montagne de paperasserie qu'elle a ramené du bureau et qui est maintenant étalée sur son bureau. Merci pour tout, Mère, pense-t-elle, encore folle furieuse du cirque qu'a foutu Anne la veille. Non seulement Anne avait mis la main sur la clef - Oui, je suis sûre qu'elle a du la prendre, se dit Paige - mais aussi son appel pour la faire passer malade, ce qui fait qu'elle est surchargée de travail. Il y a ici pour plus de deux jours de travail à rattraper.

Paige a été aujourd'hui renvoyée à la maison. Le cabinet d'avocat est fermé afin que les propriétaires de l'immeuble puissent réaliser certains tests de la structure et effectuer les dernières réparations suite au tremblement de terre . Bien sûr, Monsieur Perry a trouvé un emplacement temporaire pour les avocats pour travailler mais il n'y a aucune place pour le reste du personnel -- et cela comprend les assistants juridiques qui sont forcés de prendre un jour de vacances. Mais j'ai tout ce travail à rattraper aussi je ferais mieux de m'y mettre, pense Paige.

Alors qu'elle se prépare à fouiller dans la grande pile de documents, le téléphone sonne. Génial, se dit-elle. Peut-être devrais-je laisser le répondeur. Oh, qu'est-ce que je raconte? "Allo?"

"Paige? C'est Kate. Je tombe à un mauvais moment?"

"Rare les fois où ce n'est pas un mauvais moment! Toute ma vie n'est qu'une série de mauvais moments..." se surprend à dire Paige. Il n'y a pas besoin de s'en prendre à Kate. "Oh, désolé, Kate. Vraiment."

"Ne t'inquiète pas pour ça. Je t'appelais juste pour te dire que j'avais réfléchi à notre conversation : à la clef, au coffre-fort et à tout le reste."

"S'il te plait, dis-moi que tu vas m'aider à trouver ce qui se passe."

"Et bien, ouais. La nuit dernière m'a porté conseil et plus j'y pense et plus j'ai envie d'en savoir plus."

"Oh, Kate, c'est une grande nouvelle! Tu as embelli ma journée."

"Aussi, quel est notre prochain mouvement? J'y ai pensé et je crois qu'il serait logique que nous nous retrouvions aussitôt que possible mais Paige… c'est important… Brian ne doit pas le savoir… et cela veut dire aussi Michael."

"Compris, Kate… aucun problème… je m'en vais de suite..." dit Paige, puis jetant un coup d'oeil à la pile de documents devant elle, elle ajoute, "En fait, et si nous déjeunions ensemble dans quelques heures?"

"D'accord. Je pense que je peux me débrouiller. Mais où?"

"Et à l'embarcadère?"

"Cela semble parfait. Je te vois à midi?"

"Bien. Et... merci, Kate. Tchao."

Kate, quelque peu déconcertée, raccroche doucement le téléphone de la chambre qu'elle et Brian partagent. Elle prend l'objet maya que sa mère lui a donné il y a plusieurs années sur des fouilles où Kate avait été capable de la rejoindre dans la Péninsule Yucatan. "Je te le promets, mère. Je découvrirai le fin fond de cette histoire," dit-elle en regardant la statuette.

"Maman..." Mollie est à la porte, tirant une raquette de tennis de taille adulte derrière elle. "Tu m'as promis aujourd'hui que tu me montrerais comment y jouer."

"Oui, je te l'ai promis, mon ange." Kate traverse la pièce et s'approche de sa fille. "Et les promesses doivent être tenues."

 

Le ranch Sumner :

Une heure plus tard, Anne s'étend et passe sa main sur le drap en soie. Personne n'est là. Comme d'habitude, Greg s'est levé tôt, partit pour cet abominable travail, pense-t-elle, en enlevant son masque de nuit. De toute façon, quelle heure est-il?

Quelle nuit. Anne regarde dans son vanity et prend une brosse à cheveux. Premièrement, le ronflement de Greg l'a gardée éveillée et puis elle n'arrêta pas de se tourner et de se retourner parce que -- Est-elle encore là? Ouiii! Elle a mis la clef dans le compartiment secret de sa boîte à bijoux. Je dois trouver un meilleur endroit avant que quelqu'un --

On frappe à la porte de la chambre à coucher. "Anne? Est-ce que tu vas bien?"

Kate! Qu'est-ce qu'elle fait là? pense Anne. "Pourquoi n'irais-je pas bien? Qu'est-ce qu'il y a?"

"Je suis désolée de t'ennuyer, Anne, mais as-tu vu Carlos?"

"Qu'est-ce que je suis la gardienne de mon domestique?" pense Anne.

Silence de l'autre côté de la porte. "Anne, j'ai vraiment besoin de te parler... dès que possible. S'il te plait?"

"Oh, donne-moi une minute." Qu'est-ce qu'ELLE peut bien vouloir? Néanmoins, Anne prend son temps en prenant une douche et en se rendant très présentable. Kate est assise sur le canapé quand finalement Anne sort de la chambre.

"Ma chérie, j'ai essayé de me dépêcher, vraiment je te l'assure," bafouille Anne pendant que Kate lève ses yeux marrons sombres vers elle.

"Pas de problème. Je peux encore être à l'heure. Je me demandais si tu pouvais me rendre une faveur. Ma baby-sitter vient juste d'annuler mais Carlos reviendra des courses très bientôt et j'ai un déjeuner très important --"

"Tu dois plaisanter. J'ai cessé de faire faire son rot à un bébé il y a très longtemps. Plusieurs mois avant la naissance de Paige si j'ai bonne mémoire. Pourquoi moi?"

"Je vais être franche Anne, je ne peux trouver personne d'autre. Ce n'est qu'une question de minutes avant que Carlos revienne. Tu serais un ange."

"C'est un peu tard pour cela, chère --" Anne se souvient tout d'un coup de ce qui l'avait hanté toute la nuit. Un rêve stupide au sujet d'une ferme et d'un troupeau de cochons dont les grognements étaient ceux de Greg puis saint François d'Assise, de toutes les personnes, fit son apparition et ouvrit la barrière de l'enclos... Attends une minute : saint François avait LA clef! S'agirait-il d'un lien psychique?

"Anne, tu as le regard le plus amusant que j'ai jamais vu. Tu sais quoi? Je pense que je vais appeler et annuler mon rendez-vous --"

"Oh, ne sois pas stupide, bien sûr que je vais garder un peu tes petits monstres." Voyons, saint François était le saint patron des animaux - -Animaux, enfants, c'est la même chose. Il doit y avoir un signe dans tout cela... "Vraiment, ça ira. Désolé de t'avoir rembarrée." Elle jette à Kate un regard entendu. "Tu sais les problèmes de femmes."

"D'aaacooord, alors..." dit Kate tout en pensant, si je n'étais pas aussi anxieuse d'entendre ce que Paige a à dire au sujet du coffre-fort de ma mère, je ne laisserais jamais les enfants dans les mains de cette... cette... Oh, je ferais mieux d'arrêter d'y penser ou je ne partirais jamais. "Ils ont pris leur déjeuner. Fais leur faire seulement faire un petit somme d'ici un petit moment."

"Sauve-toi; je ne voudrais pas que tu sois en retard à cause de moi." Un sourire de satisfaction traverse le visage d'Anne pendant qu'elle regarde la voiture de Kate s'éloigner.

"Maintenant les enfants," dit Anne pendant qu'elle les positionne autour d'une petite table basse, "nous allons jouer à un petit jeu."

"A Candyland, grand-tante Annie?" murmure Molly.

"Tu peux m'appeler Madame Sumner," dit-elle en fronçant les sourcils. "Oops! Est-ce que ça fait mal? Est-ce que je serrais trop fortement ta main?" Anne sort le Oui-Ja. "Pour jouer à ce jeu, vous devez garder les deux mains sur ce petit triangle."

"Ti-angle," répète Brandon, fasciné par le nouveau jeu de société qu'Anne a placé sur la table.

"J'ai besoin que vous fermiez tous les deux les yeux et que vous soyez très silencieux. Et mes petits, quand le triangle se déplacera, n'ayez pas peur. Tout cela fait partie du jeu. Maintenant, fermez vos yeux..."

Faisant un signe affirmatif, Mollie et Brandon plissent leur petit visage pendant qu'ils regardent du coin de l'oeil. "Maintenant enlevez de votre esprit toute mauvaise pensée. Faites comme si vous flottiez sur un grand nuage blanc moelleux... Vous y êtes?"

"Heu heu..." murmure Mollie.

"Esprits de l'infini, nous avons besoin de votre aide. Nous appelons tous les bons esprits, les gentils esprits, les esprits plein de bonté. S'il vous plait, protégez-nous des forces du mal de l'autre royaume."

"Nous appelons saint François," dit Anne. "Est-ce que vous êtes là, saint François?"

Les yeux de Mollie deviennent grands ouverts quand la planchette se met tout à coup à bouger. "TU AS FAIT ÇA!"

"Gardes tes yeux fermés et concentre-toi," murmure Anne. "C'est un esprit gentil. C'est -- c'est Casper, ma chérie."

"Casper?" L'enfant sourit et ferme à nouveau ses yeux. Les pièces commencent à bouger.

"Ça y est. Nous allons avoir maintenant une leçon d'orthographe." Anne lit les lettres pendant qu'elles apparaissent sur la planchette à fenêtre. "H... E... L... L..." "(Enfer)".

"Qu'est-ce que cela signifie?" demande Mollie.

"... O," "(Bonjour)" dit Anne soulagée. "Cela signifie 'bonjour.' Oh sage, avez-vous un message pour nous?" La planchette tourbillonne en faisant des cercles puis épelle, S... T... A... Y... A... W... A... Y.

"Restez éloignée? Restez éloignée de quoi?" Anne tremble d'excitation, inconsciente des nuages sombres qui apparaissent à l'extérieur de la fenêtre. "'K... A... T...' Oh, génial, j'ai un esprit qui ne peut épeler." La planchette saute soudainement à la lettre E.

"Kate? Pourquoi devrais-je rester éloignée de Kate?"

La pièce est silencieuse pendant un instant puis commence à bouger à nouveau. Anne lit les lettres : "F... L... I... B... B... E... R... T... I... G... I... B... B... E... T..." "(Tête de linotte)". Puis, plus rien. Anne regarde le plateau perplexe. "Qu'est-ce que cela signifie? J'ai perdu le contact. Vous n'êtes PAS saint François d'Assise, n'est-ce pas?"

La planchette glisse sur le mot "NON."

"Esprit, qu'est-ce vous essayez de me dire?" La planchette bouge à nouveau puis se déplace sur les lettres B... I... T... C... H (Salope).

"Claudia Whitaker!" dit Anne en rigolant. "Je sais que tu es là quelque part! Allez. Claudia!! Claudia!!"

"Je n'aime plus ce jeu," gémit Mollie.

"Reste encore assise ou je le dirai à ta mère," lance Anne d'un ton hargneux. Mollie pousse des cris aigus mais au lieu d'enlever ses mains, elle jette un regard inquiet vers son petit frère. Brandon, dont le visage est tout rouge, semble se lever de son rehausseur et une odeur bizarre semble émaner d'en dessous du plateau.

"Oh, mon Dieu, je l'ai lévité!" Anne se lève en lançant le Oui-Ja sur le sol. Du coin de l'oeil, Anne voit une figure sombre apparaître à la porte. Elle se tourne vers la forme, en cherchant sa respiration...

"Carlos!"

"Madame Sumner, je vous demande pardon," dit Carlos, secouant la pluie de son veston. "Je pensais avoir entendu un cri. Est-ce que tout va bien, Madame?"

"NON!! Enlevez ces petits démons de ma vue! J'aurais dû le savoir -- les petits enfants d'Abby Ewing ET de Claudia Whitaker!" Anne fonce vers une furie dans sa chambre et claque la porte, laissant un imperturbable Carlos regarder l'endroit qu'elle vient juste de quitter.

Il sent qu'on lui tire sa manche. "Ça va, Carlos, nous jouions juste à un jeu," dit Mollie en lui souriant. "Mais," murmure-t-elle d'un ton complice, "Brandon a fait un gros caca dans sa couche."

 

L'appartement de Michael et de Lori :

Quelques heures plus tard, Paige a enfin terminé d'organiser le fichier client. Il est temps d'y aller, pense-t-elle. Je ne veux pas que Kate attende. La pauvre Katie, elle se débat tellement pour se remettre de la mort de sa mère. C'est un peu comme moi, seulement moi je lutte pour NE PAS LA tuer.

Mère, je sais que tu m'as pris cette clef. Mais pourquoi? Est-ce que tu sais où se trouve le coffre-fort? Tout le monde semble penser qu'il était dans cette maison dans le cul-de-sac mais pourquoi Claudia laisserait quelque chose d'aussi précieux dans une maison sans protection avec des étrangers? "Attends une minute!" hurle Paige. Puis, elle regarde autour d'elle réalisant qu'elle est seule et qu'elle se parle à elle-même. Est-ce que j'ai dit ça tout haut? Je suis entrain de craquer; tiens le coup, Paige.

Il est tout à fait censé qu'elle ait pu laisser le coffre-fort là-bas. Le dernier endroit où quelqu'un irait chercher le secret de Claudia serait dans une maison où elle n'y vit même pas. Le premier endroit où tu regarderais : facile! N'importe où se trouve Claudia. Le dernier endroit : là où ne se trouve pas cette égotiste mais cependant il va de soi qu'elle pouvait garder le contrôle sur son coffre-fort.

Oh, Paige, cela ne tient pas debout. Même Claudia n'est pas assez stupide pour faire de complets étrangers les gardiens du coffre-fort. A moins... peut-être qu'il y a un lien entre Claudia et ses locataires. On dirait que c'est ma première et principale piste. Mack serait tellement fier. Oh, mais qu'est-ce que je raconte?

Tout en sortant de l'appartement et se dirigeant vers l'ascenseur, Paige se demande, Mack me TUERAIT. Mais si Mack ne le sait pas --

Au même moment, la porte de l'ascenseur s'ouvre et Paige renverse Lori Fairgate qui en sort. "Paige!" crie Lori.

"Oh, Lori, je suis désolée. J'ai rendez-vous avec Katie Cunningham et je suis déjà en retard."

"Paige, s'il te plait, je... c'est que si tu pouvais attendre une minute, j'ai besoin de te parler."

Oh, génial, pense Paige, c'est juste ce que j'essayais d'éviter depuis que j'ai emménagé chez Michael et Lori -- avoir à lui parler, elle est tellement… molle! "Ecoutes, Lori, je dois vraiment y --"

"NON!!!!!" crie Lori, "TU me parleras!"

Paige recule, surprise. Sans même réaliser, Paige retire sa main de la porte de l'ascenseur et la laisse se refermer devant elle. "Je ne t'ai jamais vu montrer ce genre d'émotion. D'accord, tu veux mon attention? Tu l'as."

"J'ai besoin de ton aide, Paige, de ton avis. C'est Michael."

De quoi ça pouvait être d'autre, espèce de niaise, pense Paige. J'avais compris.

Lori continue. "Toi et Michael, vous êtes très proches. Je veux dire que vous avez l'air de parler beaucoup après que Holly et moi sommes partis nous coucher. Ça, c'est quand Michael est à la maison. Vous êtes en quelque sorte demi-frère et demi-soeur après tout... et vous avez couché ensemble."

"Je sais combien je suis proche de Michael, Lori. Ce résumé n'est pas vraiment nécessaire."

"Je - je suis désolée, je ne voulais pas dire... cela, je ne..."

"Va à l'essentiel, Lori," dit Paige, sa perte de patience est maintenant évidente dans son ton.

"Et bien tu as besoin de me promettre que tu ne diras pas à Michael que nous avons discuté. S'il te plait, Paige?"

"Oh, je te le promets," dit Paige en se moquant en levant la main droite. C'est vrai, pense-t-elle. Comme si je trahirais Michael pour toi? "S'il te plait, peux-tu me parler."

"Il est distant depuis si longtemps et tellement inconsistant. Parfois le Michael que je connaissais réussit encore à resurgir. Par exemple, l'autre nuit, il s'est montré avec une douzaine de roses et nous avons regardé des vidéos comme nous en avions l'habitude et nous avons fait un câlin puis le lendemain il est à nouveau si froid et si distant. C'est comme s'il... se sentait coupable de quelque chose."

Et bien je sais qu'il se passe quelque chose, pense Paige. Michael me l'a avoué le jour de Thanksgiving et en a fait depuis maintes et maintes fois allusion mais il continue à refuser de s'ouvrir totalement. "Je n'ai vraiment rien remarqué," dit Paige innocemment.

"Puis, quand Eric est mort, il s'est complètement fermé. Il me dit maintenant à peine deux mots quand il est à la maison et il passe tellement de temps à ce maudit cabinet."

Le cabinet, s'interroge Paige. Il y est tellement rarement actuellement. "Oui et bien il y a beaucoup de travail dernièrement." Michael, tu m'en seras redevable, pense-t-elle.

"Paige, j'ai besoin de savoir," supplie Lori. "Est-ce que Michael me trompe?"

Paige regarde Lori. Avec toutes ces histoires d'adultère et de coucherie qui se passent dans cette ville, il est facile d'oublier que les autres personnes ne sont pas nécessairement aussi habituées à cela. "Oh, Lori," Paige feint de rire. "Michael n'est pas du genre à avoir une aventure. Il est une des âmes les plus pures, les plus sensibles que je connaisse. Il ne ferait pas de mal à une mouche -- et ne ferait certainement pas de mal à toi ou à Holly."

"Alors, qu'est-ce que c'est? Cela me rend folle, Paige, vraiment! Je n'arrive plus à me concentrer au travail ou à m'occuper d'Holly et je suis déprimée tout le temps. Je DOIS trouver ce qui se passe!"

Paige écoute le ton de la voix de Lori, surtout celui de la dernière phrase. Je connais ce ton, pense Paige. Celui de la détermination : je le connais que trop. Elle va tout faire pour le découvrir. Je dois parler à Michael. Je ne sais pas ce qu'il se passe mais je sais ce qu'il ferait mieux de mettre de l'ordre très vite ou de mieux brouiller les pistes. "Je suis sûre que ce n'est rien, Lori. Vraiment," dit Paige essayant d'être réconfortante tout en appuyant dans le même temps sur le bouton de l'ascenseur.

"Je te remercie pour m'avoir écouté, Paige. Je me sens mieux d'avoir quelqu'un en qui je peux avoir confiance."

"C'est quand tu veux," réplique Paige. PLUS JAMAIS, pense-t-elle. "Maintenant, je suis vraiment en retard."

"Oh, c'est vrai. Kate. Dis-lui que je suis désolée de t'avoir gardée... Non, réflexion faite, ne lui dis rien. Je ne veux pas qu'elle sache qu'il y a un problème. Je ne veux pas que cela revienne aux oreilles du cousin de Michael."

QUOI QUE, pense Paige. "Oh, ne t'inquiète pas, je trouverais quelque chose..." Ouais, comme la femme de Michael fait désormais partie des Looney Tunes. "Bye." Sur ce, Paige entre dans l'ascenseur, les portes se fermant derrière elle et laissant Lori...

"Seule, à nouveau... bien entendu."

 

La maison de repos de Knots Landing :

"Allez papa, nous n'allons pas rester longtemps, hein? J'ai prévu de retrouver les copains cet après-midi pour faire quelques paniers."

"Non, Bob, nous ne resterons pas longtemps. J'ai du travail à faire au bureau mais puisque ta mère a demandé..." la voix de Gary s'estompe pendant qu'il se protège les yeux du soleil éclatant de l'après-midi pour la trouver. Après un moment, il l'aperçoit sur le patio, assise dans sa chaise roulante lui tournant le dos. Elle est entourée d'autres femmes âgées.

"Lilimae?" Gary avance pour la voir.

Lilimae semble confuse pendant un instant puis s'anime. "Gary Ewing! Comme c'est gentil de venir me rendre visite! Et mes vedettes, c'est Bobby et Betsy... et la petite Laura!"

Le visage de Meg s'assombrit mais Gary lui donne une petite tape rassurante sur l'épaule. Ils sont tous troublés par l'état mental de Lilimae. Val avait prévenu que sa mère avait ses "bons" et ses "mauvais" jours.

"Elle est gaga," murmure Bobby à Betsy.

"Ne fais pas l'enfant," répond un peu vivement Betsy, qui parfois a le sentiment d'être la conscience à la fois pour elle et son frère.

"Allez-vous deux, embrassez votre grand-mère," dit Gary avec sévérité.

"Bobby, pourrais-tu m'emmener à cet endroit ensoleillé, mon mignon?" Lilimae rayonne en serrant son petit-fils au visage tout rouge. "Qu'est-ce qui vous amène tous ici?"

"Valene m'a demandé de prendre les enfants après l'école," dit Gary, "aussi puisque nous étions dans le voisinage..." Ou c'est à peu près ce qu'elle m'a dit, pense Gary. Ces visites sont de plus en plus dures pour elles.

Bobby prend une chaise et s'assoit à côté de Lilimae et les autres prennent place sur un banc.

"Et bien, j'apprécie votre compagnie, Gary. Une vielle femme est souvent seule, tu sais."

"Tu n'as pas l'air seule," dit Gary en rigolant. "Tu avais l'air d'être la reine du bal."

"C'est ce que ça a l'air pour un étranger," rétorque Lilimae. "En fait tout ce que nous faisons c'est de compter les jours qui nous restent avant notre mort."

"Ahh, ne dis pas ça!" Gary regarde sa fille qui est sur le point de pleurer, avec un regard qui dit, Ne bouleverse pas ta grand-mère. "Lilimae, tu vas très bien."

"Pas aussi bien que certaines personnes vivant dans un appartement somptueux sous les toits," dit Lilimae en faisant la grimace.

"L'hôtel n'est pas un endroit pour une femme avec une hanche cassée. Le docteur te l'a expliqué. Quand le cul-de-sac sera reconstruit, nous espérons que tu pourras venir nous re --"

"Je ne veux pas être un fardeau, Gary. Je n'ai jamais voulu être un fardeau." La voix de la vieille femme se brise.

"Grand-mère, qu'est-ce que tu as fait à tes cheveux?" dit Bobby. Pour une fois, Gary est soulagé que son fils ait interrompu la conversation même si la question est impertinente.

"Oh, les filles et moi avont fait une petite fête et nous nous sommes faites une permanente la nuit dernière. Vous aimez?" Elle fait bouffer ses cheveux roux.

"Oui, c'est très... heum... jolie," dit l'adolescent avec un petit sourire narquois.

"Ecoute grand-mère, nous t'avons ramené un programme de notre pièce à l'école." Betsy, espérant être assez proche pour donner à son frère un coup dans les reins, place la brochure sur les genoux de sa grand-mère.

"Ohhhhhh... n'est-ce pas génial." Les mains ridées manient maladroitement le programme. "Le monde du show business coule dans vos veines comme je l'ai toujours dit." Lilimae tire d'un coup sec le menton de Bobby qui rougit.

"Betsy et moi sommes dans la troupe et Meg aide aux costumes."

"Ça, par exemple, vous avez attrapé le virus. Maintenant j'espère que vous viendrez me voir quand vous aurez besoin d'un avis professionnel. Est-ce que je vous ai déjà dit que j'ai fait la tournée avec Mère Maybelle Carter et la famille Carter?"

"Qui?" demande Betsy.

"Gary Ewing, qu'est-ce que toi et Valene ont enseigné à ces enfants? Je parie que la seule musique qu'ils connaissent c'est le style acide rock comme... quel était son nom? Ciji Dunne?"

"Qui?" demande Bobby.

"J'ai vu sa photo autrefois," dit Betsy, "dans la collection des 33 tours de papa."

"Quoi?" demande Meg.

"Tu sais ceux qu'ils utilisaient avant les CD," explique Betsy. Meg fait un signe affirmatif de la tête.

"Je pensais que c'était tante Cathy." Bobby regarde d'un air perplexe vers Gary.

"Non, fiston, Cathy Geary est une personne différente."

"Mais papa elle ressemble à la femme sur l'album."

"C'est une histoire très longue et très compliquée."

"Oh. Encore une autre," dit Bobby en haussant les épaules. "Ne suis-je pas assez vieux pour obtenir de vraies réponses?"

Lilimae tape dans ses mains. "Et bien, les enfants, je suis désolée que tout ce que je possède soit au garde-meuble parce que j'aurais aimé que vous m'entendiez jouer de ma cithare."

"Qu'est-ce que c'est?" demande Meg.

"Vous en avez joué depuis la dernière fois que je vous ai rendu visite?" Les jumeaux remuent leur tête. "Non? Je vais devoir en parler à Valene quand elle reviendra demain."

"Val était là?" demande Gary.

"Il y a quelques instants. Elle et Karen ont déposé des robes de soirée à Millie pour qu'elles leur fassent un ourlet. Elle est ma camarade de chambre, une très gentille fille."

"Vraiment?" Val n'avait pas dit à Gary qu'elle irait aujourd'hui à la maison de repos ou qu'elle projetait de se rendre à une fête. Elle a dit qu'elle avait besoin qu'il s'arrête pour prendre les enfants après la répétition parce qu'elle allait être occupée toute la journée à faire des recherches.

"Si seulement je n'avais pas eu cette maudite hanche cassée," dit Lilimae en soupirant. "Elles étaient tellement magnifiques... ces réceptions à Point Lotus."

"Où?" demandent Meg et Betsy en choeur.

"C'est une autre histoire, une 'très longue et compliquée histoire'," répond Bobby, fier de connaître le scoop sur celle-ci et de répondre avant que son père n'ait la moindre chance. "J'ai trouvé des images de nous qui ont été prises à Point Lotus quand nous étions petits, aussi j'ai posé des questions à maman. Il y a longtemps, papa, tante Karen et Abby possédaient un hôtel à côté d'Empire Valley jusqu'à ce qu'une compagnie japonaise la racheta et qui se révéla appartenir à Abby..."

Point Lotus a fermé il y a des années, pense Gary. Pauvre Lilimae. Elle devient vraiment de plus en plus confuse. Le docteur nous a dit que cela arriverait avec sa maladie d'Alzheimer mais il n'y a aucun moyen de se préparer à l'inévitable?

 

Le Marriott center city à Knots Landing :

Dans sa suite de grand standing à l'hôtel, Valene maintient le téléphone sous son menton. "Karen, tout est arrangé."

"Bien." Karen se trouve à la table à manger examinant un kit de maquillage pour artiste. "Je dois admettre que je ne pensais pas que tu serais capable d'obtenir une pièce disponible au sein de cet hôtel."

"Il y a eu de bonne heure ce matin une annulation. Quelqu'un a du retourner chez lui. Avec le dernier tour d'Abby qui s'est débarrassée de l'équipe de construction de Gary, qui sait quand nous serons capables de retourner à la maison." dit Valene en soupirant.

"La maison. Je ne sais pas ce que cela me fera d'y retourner. J'y ai tellement de souvenirs..." Karen s'arrête de faire ce qu'elle fait pendant un instant et regarde dans le vide.

"Bon, laisse-moi voir ce que tu as." Val ramène à la réalité sa meilleure amie.

"Bien." Karen secoue sa tête et sort un pot du kit. "Ce truc est supposé rajeunir. Ils l'utilisent sur ces mini séries quand une actrice doit rajeunir... d'une vie, tu vois?"

"Ça m'a l'air vraiment gras."

"Ajoute un peu de rouge pour faire plus jeune... et ce -- ceci en 'abondance sur tes lèvres abîmées par les ravages du temps.'" Karen agite à Val une pompe aspirante.

"Oh mon Dieu! Je ne mettrai pas ceci sur ma bouche!" Val regarde l'appareil de la taille d'une lampe électrique et se met à rire.

"Cela ne fait pas mal et je te dis que l'effet est seulement temporaire."

"Et bien, c'est une chance que nous avons été capables d'obtenir cette chambre demain soir. Je ne voudrais pas effrayer les jumeaux après m'avoir mis tout ça!"

"Je ne voudrais pas que QUELQU'UN nous voit dans cet accoutrement. Mon amie au studio m'a dit qu'elle passera à sept heures pour nous aider à nous maquiller. Tout cela s'annonce bien, non?"

"Tout à fait. J'ai dit à Gary que j'avais des recherches à faire sur une nouvelle idée pour un livre. C'EST la vérité, n'est-ce pas?"

"Le meilleur mensonge est celui qui est le plus proche de la vérité." Karen rassemble le maquillage et le remet dans la valise. "Ecoute-moi -- je parle comme Abby... je n'aime pas vraiment l'idée de mentir à Mack. Ça ira si je lui dis que je vais avec toi?"

"Bien sûr. Aussi longtemps que nos histoires concordent..." Val a momentanément disparu dans la chambre à coucher. Elle revient avec un petit sac rouge parsemé de paillettes. "Je pensais porter ceci. Je pourrais y mettre mon téléphone portable."

"C'est une idée géniale de garder nos téléphones avec nous tout le temps." L'expression de Karen change et fronce les sourcils. "Je ne pense pas avoir déjà vu ce sac à main avant. Où l'as-tu eu?" Elle tend sa main et Val le lui donne.

"Oh, je ne sais pas... Je pense que je l'ai trouvé parmi les vieux déguisements de nos filles." Val glisse la chaise sous la table et commence à ranger la pièce.

"Ça ne ressemble pas à quelque chose que tu pourrais porter," dit Karen, sans s'occuper du sac à main. Quelque chose attire son attention. "C'est amusant... hein, Val? Mon chou, pourquoi ne laisses-tu pas les femmes de ménage faire ça?"

Val pose le coussin du canapé qu'elle a tassé. "Tu sais que j'aime une maison propre," répond-elle d'un air affolé.

"Il y a un reçu dans cette poche, d'un bar de Miami. Quand y as-tu été?"

"Je n'ai jamais été à Miami." Val reprend le sac et regarde le bout de papier. "Je ne vois pas comment ce reçu a pu arriver ici."

"Michael est allé à South Beach il y a quelques années et il a dit qu'il avait vraiment passé de --"

"Peut-être que c'est SON reçu, alors!"

Val l'interrompt, un peu trop surexcitée par son éducation sudiste. Choquée par son ton sévère, elle s'excuse. "Désolé Karen. Je -- je regardais l'heure. Préparons ce soir un chouette dîner pour Gary, Mack et les enfants. Si nous nous dépêchons d'aller à l'épicerie nous pourrons faire quelque chose de spécial avant qu'ils reviennent à la maison."

"Et bien, d'accord," répond Karen, encore perplexe par le soudain changement d'humeur de Val. "Entre ta cuisine et la mienne nous aurons assez de restes pour nourrir tout le monde aussi demain soir."

"Allons-y." Sur la table dans l'entrée, Valene attrape son sac à main, celui qu'elle utilise tous les jours et remarque que sa main tremble. Pas le temps pour cela. Je m'inquiéterai de cela plus tard, pense-t-elle et se force à sourire pendant qu'elle tient la porte ouverte pour Karen.

 

Sur la quatre voies :

"Allo, Michael?"

"Paige? Est-ce toi? Je peux à peine t'entendre."

"Je t'appelle de mon téléphone de voiture. Désolé. Comment ça va?"

"Moi? Tu me connais, je m'accroche."

"Te connaître, Michael? Je ne peux plus vraiment dire cela. Ecoute, j'ai eu une intéressante discussion avec ta femme aujourd'hui et j'ai besoin de te parler - en PERSONNE."

"Bien sûr, Paige."

"Non, non, non, Michael, cette fois plus de "bien sûr Paige". C'est ce que tu me dis depuis Thanksgiving. Demain soir, toi et moi vont dîner ensemble et tu vas me dire exactement ce qui se passe. Je t'appellerai demain avec un endroit et une heure."

"Mais Paige... j'ai..." En fait, j'ai des plans avec Sean pour demain soir. Il revient d'un entretien sur la Côte Est et j'ai vraiment besoin de lui parler. Mais je devine que ne je vais pas te parler de cela maintenant, n'est-ce pas? Sean va me tuer mais il est plus facile à amadouer que Paige. "D'accord Paige, je te verrai demain."

 

Le Marriott center city à Knots Landing :

De retour du supermarché, Karen et Val marchent du garage du parking à l'hôtel. "Merci d'avoir conduit," dit Karen. "La file d'attente était tellement longue ce matin à la station-service que je n'ai pas pris le temps de refaire le plein."

Valene prend son bras. "Ne regarde pas tout de suite mais il y a notre amie." Les deux femmes marchent vers la fille pour qui elles s'inquiètent, la jeune prostituée qu'elles espèrent sauver. Elle se tient au coin, s'appuyant sur un distributeur de journaux, essayant d'enlever un chewing-gum de son talon aiguille.

"Qu'est-ce que nous faisons?" murmure Karen.

"Continuons à marcher. Cela pourrait être l'opportunité que nous attendions."

Une limousine blanche tourne au coin. Elle n'est qu'un bébé essayant désespérément de faire plus vieille, pense Karen pendant que la fille aux cheveux bruns prend une bouffée de sa cigarette.

Val s'apprête à parler quand la limousine grince ses pneus pour s'arrêter. La portière arrière côté passager s'ouvre, obstruant partiellement la vue sur la jeune prostituée. La fille dit quelque chose à la personne cachée derrière les vitres opaques et fait un signe négatif de la tête. Karen et Val s'arrêtent net incertaines de ce qu'elles doivent faire.

La fille leur jette brièvement un regard avant de disparaître dans la limousine. La porte claque et la voiture démarre sur les chapeaux de roues.

"Est-ce que tu as vu cela?" demande Karen. "c'est comme si la cette fille avait la peur dans ses yeux. Est-ce que tu penses qu'elle avait peur de la personne dans la voiture -- ou de nous? ... Val?"

Val ne répond pas. Il y avait quelque chose de plus dans les yeux bleus pâles de la fille, quelque chose que Val a déjà vu. Non, c'est plus que cela, pense-t-elle, un frisson la parcoure. Cela ressemblait aux yeux de QUELQU'UN que J'AI DEJA VU avant... L'image disparaît... Fin de l'Episode 4.

 

Rejoignez nous maintenant dans la Salle de Conférence du Groupe Sumner pour nous donner vos impressions sur cet épisode!

 

TOUT LE CONTENU DE CETTE HISTOIRE POUR KNOTS LANDING REBORN / COTE OUEST, LE RETOUR © DE JACK A. EDGAR AND ET DE L'EQUIPE DE SCENARISTES DE KNOTS LANDING REBORN.

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