Beginnings and Endings

Cet épisode est dirigé par Jack A. Edgar et Barry M. Freiman
Traduction par Yannick Cordonnier Hernois.

 

Générique d'Ouverture (version minimum)

 

C'est celui à ne pas rater!  C'est une version complète du générique d'ouverture de la saison 1 de Côte Ouest, le retour qui rend celui du dessus bien pâle en comparaison.  Cela nécessite que vous ayez Real Player (disponible gratuitement par téléchargement), et est spécialement conçu pour fonctionner directement sur votre ordinateur, plutôt que de devoir vous connecter à notre serveur.

Pour cela téléchargez simplement les trois fichiers ci-dessous (attention : il se peut que vous ayez déjà téléchargé l'un ou plusieurs d'entre eux sur notre librairie multimédia) sur le même répertoire que votre ordinateur... attention, "cliquez à droite" pour sauvegarder les fichiers.

La vidéo du générique d'ouverture de la saison 1 de Côte Ouest, le retour.

Le thème musical de la saison 1 de Côte Ouest, le retour.

Le fichier qui permet un fonctionnement simultané des deux premiers.

Une fois que les trois fichiers sont dans le même répertoire sur votre ordinateur, tout ce que vous devez faire c'est de lancer votre Real Player ainsi que le fichier intitulé "s1merged.smi".

Je pense que vous serez conquis par le résultat, et que vous ne pourrez plus lire un épisode de Côte Ouest, le retour sans le lancer au préalable!

 

Le centre ville de L.A. :

"Je DETESTE les vendredis," grommelle Abby pendant qu'elle est assise dans la salle de réception de l'homme qui est son avocat depuis fort longtemps, Sam Hollingsworth.

"Tu ne le devrais pas pourtant," dit Jack en souriant.

"Je suis désolée chérie, c'est juste que je ne peux plus supporter d'attendre."

"Abby Ewing n'attend devant aucun homme, hein? Une des choses que j'aime chez toi."

La réceptionniste aux cheveux blonds et bouclés sourit.

"Est-ce que nous vous amusons?" demande Abby impatiemment.

"Je suis désolée Madame Ewing. C'est juste que c'est tellement agréable de voir deux personnes qui s'aiment à ce point."

"C'est très gentil, mademoiselle," dit Jack, réalisant alors que les mots sortent de sa bouche, combien il doit paraître condescendant.

"Ecoutez," dit Abby impatiemment, "quand Monsieur Hollingsworth va-t-il..."

Au même moment, Monsieur Hollingsworth émerge dans la salle de réception. "Et bien, n'est-ce pas ma cliente favorite."

"Vous savez que je n'aime pas attendre, Sam," dit Abby.

"Abby, si je vous disais que j'étais en conférence téléphonique avec Bill Gates, est-ce que cela ferait une différence?"

Abby sourit. "Je pense que vous connaissez déjà la réponse, Sam. Maintenant, allons travailler."

 

Le ranch Sumner :

Brian sort de la douche et se prépare à aller travailler et en voyant l'heure, il réalise qu'il peut passer quelques minutes à retourner au lit avec Kate. Comment un homme NE pourrait-il PAS aimer des matins avec une femme comme Kate dans son lit entrain de l'attendre? S'approchant du lit tout en enlevant sa serviette, Brian s'y glisse et caresse Kate.

A peine excitée, il semble évident pour Kate que sa nuit est terminée. Non pas que je n'apprécie pas d'être réveillée par mon magnifique mari mais c'est juste que Mollie va bientôt se lever et je ne me suis PAS ENCORE OCCUPEE de Brandon. Il est tellement bizarre depuis que je l'aie laissé l'autre jour avec Anne!

Le contact de Brian fait oublier pour le moment à Kate tous ses soucis et tandis qu'elle se retourne pour lui faire face, tout ce à quoi elle peut penser c'est combien leur vie est heureuse ici à Knots Landing. "Bonjour," dit-elle avec un sourire endormi sur son visage.

"Bonjour, ma belle. Ai-je mentionné dernièrement combien il est bon d'être avec toi et les enfants?"

"Oh, Brian. Je suis tellement heureuse que nous soyons ensemble comme une famille. Je sais que c'est un peu étrange pour nous tous de vivre ensemble dans cette maison mais cela me rappelle combien la famille est importante pour moi. Sais-tu combien oncle Greg est gentil avec les enfants? Et même ta mère avec eux m'a agréablement surprise."

"Je t'avais dit que cette famille était importante pour maman."

"Et bien c'est amusant Brian. Tu étais celui qui voulait rester proche de la famille et maintenant je suis celle qui ne peut rien faire sans avoir une famille unie. Promets-moi Brian, que nous ne quitterons jamais Knots Landing."

Brian regarde Kate avec amour et se penche vers elle. Alors que ses lèvres s'approchent des siennes, Kate ferme ses yeux et murmure, "Je prendrai cela comme une promesse." Alors que leurs lèvres se touchent, Brian et Kate s'enlacent, leurs mains caressant leur torse, leur bouche ne faisant plus qu'une. Perdu dans leur embrassade passionnée, il est facile de perdre de vue…

"Bon sang! L'heure," dit Brian lorsque ses yeux croisent le radio réveil clairement en vue derrière la tête de Kate. "Je DOIS aller au bureau. Monsieur Matthews a dit qu'il voulait me voir à la première heure pour un débriefing sur le voyage à Phénix. Je ferais mieux de m'habiller. Je suis désolé chérie."

"OOOh, Briiiiiiiiiiian!" dit Kate en boudant. "Parfois les matins peuvent être tellement agréables et parfois…" Et bien, au moins j'aurai la chance de faire plus de recherches sur le coffre-fort après qu'il sera parti!

 

Le centre ville de L.A. :

Quelques instants plus tard, dans le bureau de Sam Hollingsworth, Abby est occupée à exposer les grandes lignes des termes de l'accord qu'elle a besoin que Sam fasse l'ébauche pour protéger ses intérêts (et ceux de Jack aussi, se rappelle Abby) dans son projet avec le Groupe Sumner.

"... Et est-ce que j'ai déjà mentionné que je voulais que les actions soit émises dans les trente jours après que les résultats financiers de Greg auront été publiés par ses comptables?"

"Oui Abby, j'ai usé cinq stylos et trois blocs pour essayer de ne pas perdre de vue ce que vous disiez mais je pense que j'ai tout compris," plaisante Sam.

"Je veux un avant-projet pour 9H00 heures lundi, Sam. Je présume que c'est faisable."

"Abby, les week-ends des associés n'ont pas grande valeur comparé à vos affaires," dit Sam en regardant le jeune avocat assis dans la pièce. Celui-ci fronce les sourcils.

"Sam, il y a une seule petite chose que j'ai oublié," lance Abby. "Jack, je suis désolée de n'avoir pas mentionné ceci mais je suis sûre que vous n'aurez aucun problème avec cela. Je veux un emploi garanti dans la compagnie pour mon fils Brian."

Jack ferme ses yeux dans une tentative de dissimuler sa gêne à la mention du nom de Brian. Déjà que je n'ai pas été consulté pour cette décision maintenant elle veut avoir son fiston qui regarde par-dessus mon épaule. Je ne suis pas très chaud.

"Et bien Abby, c'est un détail assez facile à inclure. Rien d'autre?" Sam entasse avec ordre devant lui les notes sur son bureau.

Jack se lève de son siège et fait un signe de la tête à Sam. "Je pense que c'est tout. C'est un plaisir de vous avoir rencontré..." Il tend son bras pour prendre la main d'Abby mais 'celle-ci refuse de la lui donner.

"Jack, assieds-toi. Nous n'en avons pas encore fini."

Jack, évidemment embarrassé, se rassoit dans son fauteuil. Mon Dieu, je déteste quand elle fait cela. Me traiter comme si j'étais une espèce de nigaud. Certes, c'est une professionnelle du monde des affaires mais je ne suis pas non plus un amateur. Merde, Abby, quand réaliseras-tu que j'ai tenu aussi tête à J.R. Ewing?

Inconsciente du malaise de Jack, Abby continue. "Une fois de plus, Sam : Qu'est-ce que vous pensez de cette formule?"

Sam reprend les notes et tripote la page avec le pourcentage de la formule des profits. La parcourant attentivement, il dit, "C'est très ambitieux, Abby. Si Monsieur Sumner approuve cet accord et si vos projections de profit s'avèrent exacts alors je dirais que vous et Jack possèderont un gros morceau significatif du Groupe Sumner dans les 24 mois."

Abby se lève de son fauteuil et se dirige derrière Jack en prenant une profonde respiration. "Encore une chose. Je veux que cet accord soit concrétisé pour aujourd'hui. Vous pourrez finaliser l'accord en lui-même pour lundi mais je veux une lettre d'intention avec la signature de Greg acceptant tous les termes de l'accord pour ce soir 17 heures."

Maintenant, Sam regarde son jeune associé avec un regard inquiet sur SON visage. Regardant Abby, il dit : "Abby, vous pouvez avoir un avant-projet dans vos mains pour lundi mais vous voulez que nous envoyons une lettre d'intention détaillant les termes de l'accord à Greg et qu'il l'examine, la signe et nous la renvoie?? POUR AUJOURD'HUI!?"

"Sam, il n'est même pas encore 9H00," dit Abby, tout en battant ses yeux bleus.

Jack fait chorus. "Oh, ce n'est pas si pressé Sam, pourquoi est-ce que vous ne..." Une nouvelle fois, il est coupé par sa femme.

"Pourquoi ne me laisses-tu pas m'occuper de ça?" Abby saisit Jack par l'épaule puis retourne son attention vers Sam. "Ecoutez Sam, bien que je déteste me lever à cette heure de la journée, ne pensez-vous pas que j'ai une raison pour avoir fixé ce rendez-vous si tôt? Je me fous de savoir combien de gens vous mettrez sur cette affaire, assurez-vous que cette lettre sera envoyée au bureau de Greg pour 14H00."

Sam, à contrecoeur, fait un signe affirmatif à Abby. "Vous savez bien Abby que je ne peux pas vous dire non," dit Sam en rigolant. Regardant son jeune associé, Sam se met à hurler, "Et bien, qu'est-ce que vous attendez? Allez travailler sur ça!"

Le jeune associé se lève d'un bond, saisit son bloc-notes et sort très rapidement du bureau de Sam.

"C'est ce que j'aime voir," dit Abby en souriant, "un jeune battant. Allez, mon chéri, j'ai envie d'aller faire les magasins."

Jack hausse les épaules et à contrecoeur accompagne sa femme vers la sortie. Abby, si je ne trouvais pas cela SI excitant, je te tuerais, pense-t-il.

 

Le boulevard Knots Landing :

"Je déteste les matins," dit Michael alors qu'il roule sur la rampe qui le conduit vers l'entrée de la quatre voies.

"De la façon dont ta vie se passe dernièrement, ce n'est pas étonnant," dit Paige assise sur le siège du passager, tripotant le bouton de la radio.

"Hé, merci beaucoup," dit Michael d'un air sarcastique.

"Je suis désolée Michael, je suis tellement habituée à être déplaisante avec les gens que j'oublie de m'arrêter avec les gens que j'aime."

Tout en rigolant, Michael enchaîne, "Et à part moi, il y a quelqu'un d'autre?"

"J'aime beaucoup de personnes Michael."

"Vraiment? Et bien. Mais Mack ne compte pas."

"Oh. D'accord, voyons." Comptant sur les doigts de sa main gauche, Paige continue. "Voyons, non pas elle. Bien, et lui … non, je ne l'aime pas." Se tournant vers Michael et souriant elle ajoute, "D'accord, il doit juste y avoir toi."

"Et bien, je suis honoré, pseudo soeur."

"Je sais," dit Paige, se moquant de soi-même. "Alors, est-ce qu'au moins cela va bien au travail?"

"Avec Monsieur Perry? Pas vraiment. Ce type semble vraiment en avoir après moi. La dernière semaine, il m'a confié l'étude attentive d'un compte-rendu et j'ai rédigé une note juridique détaillant tout ce dont nous aurons encore besoin. Je pourrais jurer avoir inclus les certificats d'enregistrement conformes pour le Nevada et pour New York dans la liste des documents nécessaires et il revient avec cette attitude qui me donne envie de lui tordre le cou, avançant que ses documents ne figuraient pas dans la note."

"Des certificats d'enregistrement conformes ? Comment as-tu pu rater quelque chose comme ça?"

"Merci, Paige. Est-ce que tu écoutes? Je disais que je jurerais de les avoir inclus."

"Et bien si tu l'avais fait ne pouvais-tu pas reprendre la dernière version que tu avais enregistrée sur ton ordinateur et voir si elle y était incluse?"

"Bien sûr que je l'ai fait mais Monsieur Perry a bien sûr prétendu ne rien connaître à la technologie et qu'il a effectué des changements à la version du document sur lequel j'avais travaillé sans la sauvegarder."

"Et naturellement il n'est pas possible qu'il ait pu enlever cette liste de ta note avant de te la rendre. Ce traître…"

"Ouais, je ne sais pas vraiment ce que j'ai fait pour me le mettre à dos mais il semble que je sois très bon en ce moment pour me faire des ennemis."

"Michael, tu ne connais pas la vraie signification de ce mot."

"Oh non, pas encore Sumner," dit Michael, inconscient que les machinations de Sumner sont responsables du traitement déloyal de Bill Perry à son égard dernièrement.

"Toujours Sumner," dit Paige. "Je peux te dire quelque chose?"

"Bien sûr que tu peux."

"Alors nous allons revisiter ce thème, chacun d'entre nous ce soir, va dire QUELQUE CHOSE à l'autre. Tu comprends, hein? Ta femme m'a coincé il y a quelques jours à propos de ton comportement bizarre et j'ai menti pour te protéger."

"Et tu sais que j'apprécie, Paige."

"Je veux que tu fasses plus que d'apprécier, Michael. J'espère trouver ce qui SE PASSE avec toi ce soir au dîner. La VRAIE vérité."

Michael se met à penser, la VRAIE vérité? Paige, je voudrais que tu le saches. Oui, vraiment. Je suis si effrayé. Je ne l'ai dit qu'à une autre personne : Eric. Et je ne saurais jamais s'il aurait été là ou non pour moi. Nous n'en avons jamais vraiment parlé durant les quelques heures qu'il l'a su. Et maintenant, il est parti. Je ne veux pas perdre ton amour et ton soutien surtout APRES que tu le sauras. Parce que Dieu sait que j'aurais encore plus besoin de ton amour et de ton aide. "Et bien, Paige," dit Michael essayant de changer de sujet, "nous sommes presque au cabinet et tu me disais que tu voulais ME dire quelque chose, non?"

Paige poursuit, parlant à de Michael de la clef qu'elle a reçu par la poste, puis de sa mère la lui volant en enfin du coffre-fort même si Paige n'est pas sûre de savoir pourquoi elle le cherche.

"Aussi, c'est ce que tu fais depuis que tu m'as embarrassé à la lecture du testament," dit Michael en souriant.

"Mais la partie la plus BIZARRE c'est quand je commence à vraiment m'interroger sur ma santé mentale et que je me demande pourquoi je m'intéresse au contenu de ce coffre-fort qui n'a probablement RIEN à voir avec moi ou sur quelqu'un pour lequel je m'inquiète …"

"Tu veux dire MOI," ajoute Michael en pensant : Tu peux le dire, tu peux le dire, tu peux le dire.

"DE TOUTE FACON," continue Paige, "alors que je pense en finir avec cette histoire de coffre-fort, j'obtiens la clef et puis pour diverses raisons ma MERE s'y intéresse aussi."

"Et bien tu as toujours eu un excellent instinct."

Tout en rigolant, Paige ajoute, "Vraiment? Dis cela à Ted Melcher, Pierce Lawton, Tom Ryan, Abby, ma MERE et Greg."

"N'oublie pas mon ex-femme," rajoute Michael. Je sais que je peux le lui dire, je dois lui faire confiance. Mais si cela l'effrayait? Et si elle me détestait pour avoir fait ça à Holly et à Lori? Il se peut qu'elle soit une amie mais elle est aussi une femme. Quelle femme n'éprouverait pas du ressentiment pour avoir fait ça -- même si je ne l'ai pas fait délibérément? Mon Dieu, voilà que je parle comme un avocat.

Paige, rigole encore à la dernière remarque de Michael lorsqu'elle le voit diriger la voiture vers le parking situé sous l'immeuble de leur cabinet. "Mon Dieu que je déteste les matins," dit-elle.

"Je sais ce que tu veux dire," répond Michael alors qu'ils descendent dans l'obscurité du garage.

 

L'appartement de Michael et de Lori :

A peu près dans le même temps, dans l'appartement, situé dans un immeuble en copropriété, que Michael et Paige viennent de quitter il y a 35 minutes, Lori Fairgate est entrain d'emballer le sac de couches de sa fille avec une bouteille d'eau et une tétine. Se tournant vers Holly qui attend patiemment assise par terre dans son coupe-vent, elle lui dit "Maman va être en retard aujourd'hui, mon chou. Je suis bientôt prête pour t'emmener à la garderie. Laisse-moi juste finir de..."

Au même moment, le téléphone se met à sonner. "Voyons," dit Lori en souriant lorsqu'elle réalise qu'Holly ne comprend pas ou ne s'intéresse pas à ce qu'elle dit, "ça doit être mon bureau se demandant pourquoi je suis si en retard." C'est drôle, pense Lori pendant qu'elle prend le téléphone, je pensais que travailler près de l'appartement voudrait dire que je serais au travail plus TOT mais il semble que dernièrement j'arrive de plus en plus tard au boulot.

Lori décroche le téléphone. "Allo?"

"Madame Fairgate, c'est moi."

Reconnaissant immédiatement la voix à l'autre bout du téléphone, Lori dit d'un ton brusque, "Je pensais vous avoir dit de ne JAMAIS m'appeler à la maison."

"Je sais Madame Fairgate et je m'excuse. Mais je vous ai appelé au bureau mais je n'ai jamais eu aucune réponse."

"PEU IMPORTE," dit Lori en colère. "J'espérais que pour le montant que j'arrive à vous payer sans que Michael le sache que vous SUIVRIEZ MES ORDRES."

"Vous avez raison, Madame Fairgate, je m'excuse. Mais je voulais vous faire savoir que nous nous sommes arrangés pour faire filer ce soir mademoiselle Matheson et Monsieur Fairgate. Si mademoiselle Matheson sait ce qui se passe avec votre mari, nous le trouverons, je vous le garantis."

"Vous feriez mieux. Vous m'avez été hautement recommandé. Ils ont dit que vous étiez le meilleur à ce prix," dit Lori de manière diplomatique.

"Vous voulez dire le moins mauvais des mauvais," enchaîne le détective. "Je suis parfait pour ce travail, Madame Fairgate. Ce n'est aucunement un secret que j'ai été viré de la police il y a plusieurs années. Cela ne veut pas dire…"

"Je ne vous aurais pas engagé si je ne vous croyais pas capable de faire ce travail. Je connais tout de vous et quelqu'un qui peut rouler les forces de police aussi longtemps que vous l'avez fait sans être pris, est parfait pour moi."

"Ouais et bien c'est un résumé simpliste des choses."

"Aussi longtemps que vous ferez bien votre travail, je me fous de savoir à quoi ressemble votre curriculum vitae."

"Ne vous inquiétez pas Madame Fairgate. Demain à l'heure du déjeuner, vous saurez exactement ce qui se passe avec votre mari."

"Bien," dit-elle stoïquement. "Maintenant, souvenez-vous d'une chose."

"Qu'est-ce que c'est?," demande le détective.

"Ne jamais et je dis bien NE JAMAIS me rappeler à la maison. Si Michael avait été ici …"

"Madame Fairgate, est-ce qu'honnêtement vous pensez que je vous aurais appelé ici si je n'avais pas vu Monsieur Fairgate et mademoiselle Matheson pénétrer dans le parking de leur cabinet?"

Tout sourire, Lori pense qu'elle a engagé la bonne personne pour trouver la vérité au sujet du comportement évasif de Michael. "Vous êtes mon premier détective," dit Lori, laissant tomber sa garde.

"J'ai eu beaucoup de premiers clients Madame Fairgate mais je n'ai encore jamais dégoûté personne."

"Et bien je dois vraiment emmener ma petite fille à la garderie aussi je vous parlerai demain," dit Lori. "Bonne chance."

"Je vous remercie Madame Fairgate," dit le détective tout en éteignant son portable. Assis dans sa voiture, il tourne sa tête vers l'immeuble où se trouve le cabinet de Michael et de Paige. "Paige," dit-il, "dans quoi encore tu t'es fourrée?" Tout en riant, Tom Ryan démarre sa voiture et se dirige vers son bureau. Mon Dieu que j'aime les matins, pense-t-il pendant qu'il descend Melrose Avenue.

 

Plus tard, ce soir-là :

Alors que Brian sort de Los Angeles et se dirige au volant de sa voiture vers le ranch Sumner pour prendre Kate, Brian s'est perdu dans ses pensées à rêvasser à cette soirée romantique qu'il a prévue avec elle. Tout d'abord, dîner au Le Chateau, puis danse et finalement la grande surprise : Greg gardant les enfants et une nuit juste pour nous au Beverly Wilshire. Les pensées de Brian sont interrompues par la sonnerie de son portable. "Allo," demande-t-il avec impatience.

"Brian chéri, je suis contente de t'avoir! Nous avons essayé de te joindre toute l'après-midi mais tu n'étais pas à ton bureau."

"Et bien j'ai eu une très longue réunion cet après-midi avec mon patron et … Maman où es-tu? J'entends plein de bruits derrière toi."

"Mon chéri, cela fait partie de la raison pour laquelle nous avons essayé de te joindre... pour t'annoncer de bonnes nouvelles : Jack et moi sommes en ce moment dans le cul-de-sac et ils ont enfin coulé les fondations de votre maison!"

Génial, c'est une surprise parfaite pour Katie ce soir au dîner, pense Brian. "C'est génial maman."

"Et bien, Jack mérite le crédit pour cela mon chéri. C'est lui qui a fait accéléré le processus..." Après que je me sois définitivement débarrassé de l'ancienne!

Hé, au moins cet imbécile est bon pour quelque chose! "Ouais et bien dis-lui que Kate et moi nous lui disions merci."

"Il y a aussi quelque chose d'autre mon chéri," dit Abby, essayant de paraître nonchalante. "Ton oncle par alliance a signé la lettre d'intention que nous avions préparé en vue de notre accord pour rejoindre le Groupe Sumner."

"Toi et Jack vous rejoignez le Groupe..." demande Brian, déconcerté d'apprendre qu'un tel accord ait PU arriver.

"Nous ne rejoignons pas seulement le Groupe Sumner, mon chéri, mais nous possédons aussi un morceau de la compagnie."

"Combien..." commence à demander Brian.

"Ce n'est pas tout cependant. J'ai réussi à garantir une position pour toi dans notre accord! Tu seras --" Son fils devient très irrité et se met soudainement à couper Abby.

"Maman, ne te permets pas de me dire ce que je vais faire! Je préférerais vendre mon âme au diable plutôt que de travailler pour Greg!"

Pendant un instant, il y a un silence. Abby est prise au dépourvu et ne sait pas quoi dire. Brian veut juste une excuse pour terminer cette conversation et heureusement pour lui il en a une bonne.

"Ecoute, maman, je suis désolée de t'avoir coupé. Pourquoi nous ne reparlerons pas de cela plus tard? Je vais bientôt arriver au ranch et Kate m'attend … Salut." Brian raccroche avant que sa mère ait une chance de protester.

Impatiente de partir à leur rendez-vous, Kate est assise sur le perron attendant que son mari arrive et est un peu surprise de le voir arriver à toute vitesse dans l'allée, faisant grincer ses pneus pour s'arrêter et claquant sa portière lorsqu'il sort.

"Brian, qu'est-ce qui ne va pas?" demande Kate pendant qu'elle se précipite vers sa voiture.

"Qu'est-ce qui ne va pas!? Qu'est-ce qui ne va pas!? Ma mère vient juste de m'informer que les fondations de notre maison viennent juste d'être coulées et qu'elle m'a garantit une position au sein du Groupe Sumner, C'EST ce qui ne va pas!!"

Perplexe, Kate s'interroge, "mais... est-ce que ce sont pas de BONNES nouvelles?"

Soupirant, Brian répond, "oh, bien sûr pour la maison c'est une bonne nouvelle mais... LE GROUPE SUMNER ?"

"Et bien Brian, je déteste être celle qui doit te rappeler cela mais tu ES mariée à l'héritière de Greg Sumner. Je pense que tout le monde présume que toi et moi nous dirigerons un jour la compagnie... ensemble... et maintenant avec ta mère et Jack en voie de devenir partenaires... et bien..."

"ET BIEN, QUOI? Kate, que tu hérites du Groupe Sumner c'est bien joli mais j'ai d'autres plans de carrière et cela n'inclus PAS TA compagnie! Si je veux vivre en dehors de l'ombre d'Abby Ewing alors je DOIS sortir de là et je DOIS m'imposer... sans l'aide de ma mère... sans l'aide de Greg... et sans TON aide!"

Brian s'en va et laisse Kate seule. GENIAL! Un autre vendredi romantique à Knots Landing! D'habitude, les choses excitantes semblent seulement arriver tous les jeudis!

 

La quatre voies :

Abby est très silencieuse, presque rêveuse depuis qu'elle a appelé Brian. Prenant Jack par surprise, elle a insisté qu'ils quittent le site de construction avant que les fondations soient terminées. Le couple est maintenant dans la camionnette de Jack roulant sur la quatre voies.

Lorsque Jack prend une mauvaise sortie, Abby se met enfin à parler. "Où est-ce que tu vas, Jack? Tu viens de rater la sortie vers le ranch et je suis anxieuse …"

Jack fait un signe de la main comme pour lui signaler qu'il mijote quelque chose. "Je sais, je sais, Abby. Tu es anxieuse d'arriver au ranch et de régler cela avec Brian mais je pense que j'ai une meilleure idée."

"Puis-je te demander LAQUELLE?"

Avec un petit sourire sur son visage, Jack répond, "Abby, nous avons tous eu une longue semaine et je suis sûre que pour l'instant Brian veut juste passer plus de temps avec sa femme et oublier pendant un moment le travail... juste comme moi."

"Mais --" Abby est coupée encore une fois.

"Non, non, non... pas de mais cette fois. Cela ne te mènera à rien de t'occuper de Brian en ce moment."

Abby expire fortement et réalise que Jack a probablement raison même si elle déteste de l'admettre. Elle avait tellement l'habitude de faire ses propres choix sans se préoccuper de personne et l'expérience est à la fois réconfortante et irritante. Par habitude, elle se rapproche de son mari et pose sa tête sur son épaule dans une tentative d'influencer sa décision.

Jack sourit. Il sait qu'elle essaye même si elle ne le veut pas et qu'elle est vraiment prête à arrêter ses tentatives perpétuelles de manipulation. "C'est mieux... pourquoi ne fermes-tu pas tes yeux pendant quelques minutes et que tu te prépares à une sérieuse romance avec Jack, le 'Roméo texan' -- c'est tout au moins comment ma soeur avait l'habitude de m'appeler quand nous étions adolescents. Ah, jeune amoureux," songe Jack, "Tu te souviens comment nous nous sommes rencontrés la première fois?"

Les yeux fermés, Abby sourit. "Oh, Jack, même avec tout ce qui arrivé depuis, je n'oublierai jamais."

"Et bien moi non plus et il est grand temps que je t'emmène quelque part et que l'on retrouve cette magie."

"Où EST-ce que nous allons?"

"Eeeet bien, je pensais que nous allions rouler jusqu'à Malibu et regarder le coucher de soleil depuis notre propriété. Il se peut que la maison ait disparue mais la vue de la falaise est tellement spectaculaire eeeeeeeeet... toutes les autres maisons dans le secteur suite au tremblement de terre sont encore vides." Un sourire sournois s'étend sur le visage de Jack alors qu'il se met à penser... Je peux me souvenir de la première fois où je l'ai vue, se tenant debout dans le hall de cet hôtel à Vancouver. Bon sang, cela fait combien d'années maintenant? Deux? Trois? Je ne pouvais plus respirer. J'ai su sur-le-champ que je devais l'avoir et qu'un jour je l'épouserai. Je revenais d'un forage dans les Territoires du Nord-Ouest, me cramponnant à ma haine des Ewings et au chagrin de la perte de ma soeur, Jamie. Toutes ces années perdues...

Les pensées d'Abby se perdent aussi dans le passé... Je venais juste de reprendre l'opération en Thaïlande. Hong Kong allait retourner dans le giron du gouvernement communiste chinois et la grande partie de la communauté industrielle et financière du capitalisme orientale avait trouvé une nouvelle base d'opération à Vancouver. C'était une ville éblouissante et le parfait endroit pour conduire l'opération en Thaïlande, beaucoup plus près de la maison que le Japon ou l'Australie. J'étais au paradis, je ne m'étais pas sentie aussi puissante depuis que j'avais abandonné mon poste comme déléguée au commerce au Japon. Les affaires étaient tout ce à quoi je pouvais penser... jusqu'à ce que je L'AIE vu!

Jack continue à conduire et se rappelle... Nous ne sommes pas sortis de la chambre d'hôtel pendant presque trois jours! Mon Dieu, je me souviens que n'avons pas arrêté de faire l'amour! Elle était une vraie furie! Mais il y avait quelque chose de plus. Derrière la confiance et la passion se cachait une femme qui était sensible, amoureuse et affectueuse. Elle m'a tout dit sur Brian et Olivia, partageant avec moi avec une telle honnêteté ses relations avec ses enfants et combien c'était son plus cher espoir qu'ils soient heureux. J'ai découvert que c'était sa famille et pas les affaires qui était pour elle la chose la plus importante dans le monde bien qu'elle ne l'ait jamais vraiment admise.

Abby passe sa main sur la poitrine de Jack et se souvient quand elle l'a touchée pour la première fois... Une telle confiance, une telle énergie se dégageait de lui; il était tellement costaud, fort et masculin et cependant extrêmement romantique et doux. Il a été capable de partager ses sentiments avec moi sur sa soeur et le reste de sa famille et comment il s'était si longtemps éloigné d'eux. Je me souviens d'avoir été séduite par ses déclarations que lui et moi devions nous rencontrer et qu'être avec moi était ce qu'il avait besoin pour en terminer avec les émotions qu'ils gardaient... et puis c'est arrivé. Bien sûr, ça devait être un Ewing. Je me suis presque évanouie quand il m'a dit son nom pour la première fois.

La camionnette vient de s'arrêter sur leur terrain à Malibu, plusieurs minutes avant que le soleil ne se couche. Les deux amoureux ont réussi à oublier, pour le moment, tout à l'exception de l'autre. Jack prend la main d'Abby et l'aide à descendre de la camionnette et puis fouille derrière le siège du conducteur à la recherche de quelque chose. Il descend de la camionnette, une couverture dans une main et une glacière dans l'autre. "Je pensais que nous pourrions nous étendre au bord de la falaise et regarder le coucher de soleil pendant que nous parlerons."

Un frisson familier parcourt Abby lorsque Jack étend la couverture et ouvre la glacière pour faire apparaître deux flûtes de champagne en cristal et une bouteille des plus raffinée. Elle ne peut prononcer aucun mot; elle peut seulement sourire à cet homme qui lui fait éprouver des sentiments qu'elle n'aurait pas crû possible dans cette vie faite de luttes et de machinations.

En versant le champagne, Jack brise le silence. "Avec tout ce qui se passe autour de nous, nous n'avons pas beaucoup de temps pour nous retrouver seuls autant que nous le souhaiterions. Le tremblement de terre, Claudia, la reconstruction, la proposition de Greg, tout cela nous a gardés trop occupé et cela doit cesser. Abby, nous ne devrions jamais perdre de vue le fait que nous ayons une incroyable chance d'être ensemble, surtout de la façon bizarre que nous nous sommes rencontrés."

Tout en buvant à petites gorgées, Abby lui répond. "Oh, Jack, tout aurait pu être si différent à Vancouver. J'AI VOULU que tu restes avec moi, que tu ne me laisses JAMAIS mais tout ce passé avec les Ewing semblait t'avoir complètement bloqué."

"Ce fut le cas... Ce fut le cas et aussi je me suis enfui. Je n'avais pas été bien depuis tant d'années."

"J'ai passé les mois qui ont suivi obsédée par l'idée de te faire revenir. Finalement, à peu près une année plus tard, il me vint à l'esprit que si je venais à toi avec un plan qui non seulement nous ramènerait ensemble mais nous donnerait aussi les Ewings, alors peut-être que tu..."

"Que je ferais le grand saut, hein?... et je l'ai fait."

Abby sourit légèrement. "Tu sais, cela m'a pris très longtemps pour te trouver."

Assis devant Abby, Jack se place derrière elle alors que la mosaïque de couleurs du coucher de soleil se dessine en toile de fond pendant qu'ils continuent leur discussion. "C'est ce que je voulais. MAIS nous sommes ici maintenant, ENSEMBLE. Tout cela est du passé."

Abby fait courir ses doigts à travers les poils épais des avant-bras de Jack qui l'enveloppe et elle commence à tomber en extase, comme seul son mari est capable de le faire, comme aucun homme n'a pu le faire auparavant, Jack relâche son étreinte et tandis qu'ils se lèvent, il enlève sa chemise et elle se tourne pour rencontrer son beau visage.

Jack remonte les bras de sa femme autour de son cou vigoureux et elle, instinctivement, se rapproche de lui, reposant sa tête sur sa poitrine poilue. Ils se perdent dans leurs sentiments, à la fois physiques et émotionnels et pendant les prochaines minutes, ils oublient tout ce qui les entoure et font ce que seulement deux personnes qui s'aiment peuvent faire. C'est un amour pur et plein d'énergie et une fois qu'ils ont partagé cette passion, ils gisent dans les bras de l'un et de l'autre et ils recommencent à parler.

"Ma belle, j'aimerais te parler de quelque chose qui m'ennuie," dit Jack en regardant d'un air penaud Abby.

"Je sais, Jack... j'ai été tellement occupée et sur la défensive dernièrement que je t'ai laissé en dehors ou je t'ai évincé trop de fois et je suis désolée."

Jack sourit. "Merci de le faire remarquer avant que je dise quelque chose." dit-il, "Cela veut dire beaucoup pour moi."

"Jack, notre mariage est très important pour moi mais parfois c'est dur de t'y faire entrer. Tu sais, je me débrouille toute seule depuis si longtemps maintenant."

"Je le sais et je le comprends mais j'ai l'air d'un idiot devant ces personnes qui d'abord m'intimident. Je suis un type simple Abby, tu le sais mais tu sembles vouloir m'impliquer dans tes affaires aussi je le fais mais ce n'est pas facile. Déjà que je ne me sens pas à ma place, je n'ai pas besoin en plus d'être embarassé ou de ne pas sembler tout le temps à la hauteur."

"Oh, Jack chéri, je n'ai jamais pensé que tu n'étais pas à la hauteur et je ne le penserais jamais. Qu'est-ce que je pourrais faire pour te rendre les choses plus faciles?"

"Et bien je pense que si nous arrivions à un accord sur le principe que nous nous dirons tout et je dis bien TOUT à chaque fois que l'un d'entre nous magouillera QUELQUE CHOSE avec QUELQU'UN? alors nous pourrions éviter cela dans le futur."

"Marché conclu. Oh et en parlant de tout," dit Abby sournoisement pendant qu'elle ramasse leurs habits, "J'ai maintenant tous nos habits et je vais retourner à la camionnette et te regarder te pavaner dans toute ta gloire."

"Abby!" crie Jack d'un ton enjoué pendant qu'il courre après elle.

Mon Dieu, j'aime les vendredis, pense Abby.

 

Le Grottos ristorante :

"Aux vendredis," dit Paige levant son verre pour un toast.

Michael se force à sourire. "Quand tu es un avocat, cela ne fait pas beaucoup de différence avec les lundis," dit-il.

"Est-ce que vous souhaiteriez connaître notre plat du jour?" demande le séduisant serveur blond, interrompant le toast de Paige.

Mignon, pense Michael pendant qu'il regarde une nouvelle fois le serveur, un homme qui sort du lot parmi la clientèle plus que minable du restaurant. Michael dévore du regard le serveur tout en essayant de passer inaperçu -- à la fois dans l'intérêt du serveur et de Paige.

"Je pense que je sais déjà ce que je veux," dit Michael. "Paige?"

"Je prendrai les pâtes primavera cheveux d'ange," dit Paige. "Mais sans poivrons, oignons ou brocoli et pourriez-vous ajouter des tomates séchées au soleil?"

Le serveur sourit à Michael. "Votre femme a vu trop de fois 'Quand Harry rencontre Sally'," dit-il.

"Hé, elle n'est pas ma femme," reprend Michael.

"Oh, vraiment," dit le serveur, souriant plus que jamais. "Qu'est-ce que je peux faire pour VOUS alors?"

"Uh, oh, je prendrai juste le poulet au parmesan," dit Michael.

"Oui, Monsieur," dit le jeune serveur, faisant à un clin d'oeil à Michael avant de quitter leur table.

"Et bien, cela doit être inconfortable," dit Paige.

"Hein? Qu'est-ce qu'il y a?," demande Michael.

"Et bien le serveur était manifestement attiré par toi. Cependant, je devine que tu dois être habitué à ce genre de choses, beau comme tu es..."

Ce n'est pas souvent que Paige complimente quelqu'un mais Michael ne le remarque même pas, trop préoccupé de garder son secret, même si ce n'est que pour quelques minutes de plus, pour répondre. "Je ne remarque pas vraiment ce genre de chose," dit Michael puis ajoute pour tester le serveur : "Est-ce que vous... remarquez... ce genre de chose... je veux dire, vous savez, si on est gay?"

Paige rigole. "Michael, c'est la Californie du Sud. Il faudrait être aveugle, sourd ou muet pour ne pas le remarquer."

"Aussi, tu penses pouvoir repérer un... homosexuel?"

"Michael, une célibataire dans le monde d'aujourd'hui DOIT avoir ce talent. Autrement, elle pourrait finir par épouser un... OH MON DIEU, MICHAEL!" Paige réalise enfin : le comportement qui ne cesse de changer, le manque d'intérêt à l'égard de Lori et le fait de prétendre qu'il est au cabinet quand Paige sait qu'il n'y est pas. "C'est ça, n'est-ce pas : tu es GAY???"

"Nom de Dieu Paige, maîtrise-toi!"

"Tu l'es n'est-ce pas?" demande-t-elle encore à voix basse.

Michael baisse les yeux vers son verre. "Oui," murmure-t-il. "S'il te plait, ne me déteste pas."

"Te détester? Michael? Pourquoi je te détesterais?"

Michael prend son verre de vin et le boit en une seule gorgée. Remplissant à nouveau les yeux, il baisse à nouveau son verre vers celui-ci et commence à parler. Il dit tout à Paige. A propos des fantasmes qui ont commencés à 11 ans, comment cela lui a pris des années pour comprendre vraiment que ses fantasmes à propos des hommes étaient de vrais fantasmes sexuels, combien il a essayé durement d'y échapper, combien il était agréable de les réprimer jusqu'à ce voyage...

"Oh, Michael, je suis tellement désolée que tu as eu à endurer tout cela," dit Paige.

"Quand je suis revenue de cette escapade," continue Michael, "j'ai essayé de devenir tout ce que je pensais que Maman et Mack voulaient que je sois. Je suis allé à la fac de droit, je me suis plongé dans les études, j'ai rencontré Lori..."

Lori, pense Paige. Je ne l'ai jamais vraiment aimé mais je ne pense pas que je souhaiterais ce genre de souffrance même à mon pire ennemi. Et bien, peut-être à Greg.

"Ce n'est pas tout," continue Michael. "J'ai... rencontré quelqu'un... il y a environ un an. Il s'appelle Sean. Il est un étudiant de droit dans cette ville. Nous nous sommes rencontrés dans un salon de discussion..."

"Un quoi?" demande Paige.

"Tu sais sur Internet. Un salon de discussion réservé aux hommes. Nous avons parlé et parlé. Nous avions tellement de choses en commun."

"Et tu le vois encore?" demande Paige.

"Oui," dit Michael en regardant son verre.

"Michael, je ne sais pas pourquoi tu penses que Mack et Karen ne t'accepteraient pas totalement, peu importe avec qui tu dors. Mais saches ceci : je t'aime, Michael. Tu es pratiquement mon frère non d'un chien. Ton orientation n'est PAS un grand problème pour moi. Je te soutiendrai peu importe qui tu es." Paige se penche par-dessus la table pour serrer dans ses bras Michael. En l'embrassant, Michael serre fort Paige, réalisant soudainement l'importance de ce qui vient d'arriver, de ce qu'il a finalement partagé. Michael commence à pleurer dans les bras de Paige. "Chut, Michael, ça va. Reprends-toi," dit-elle chaleureusement.

"Merci, Paige, merci, merci," murmure Michael.

"Bon," dit Paige en se rasseyant sur sa chaise. "Qu'est-ce que nous faisons de Lori?"

"Je vais le lui dire," dit Michael. "Je devine que j'ai réalisé depuis un certain temps que je devais tout le lui dire. Mais je ne sais pas comment l'amener. Ça pourrait être pendant le dîner. Chérie, pourrais-tu me passer le sel, tiens au fait je suis gay." Paige et Michael rigolent. "Bon sang, je n'aurais jamais cru que j'aurais pu rire de ça," dit-il.

"Et bien, Michael, je suis ici pour toi, tu le sais. Je t'aiderai de n'importe quelle façon que je le pourrais."

"Peux-tu le dire à Lori pour moi?" demande Michael en souriant à Paige.

"Bien sûuuuuuure," dit Paige en rigolant. "J'y vais DE SUITE -- NON sérieusement. Et pour Holly?"

"Et bien, je ne veux pas la perdre. Je ne pense que je mérite de la perdre, tu sais. Je veux dire que beaucoup de maris et de femmes divorcent et partagent la garde, non?"

"Bien sûr, Michael. Nous trouverons un moyen pour que tu gardes Holly. Peu importe que tu sois si éloigné d'Holly depuis sa naissance..."

"Paige, j'aime Holly plus que tout. Mais une partie de moi, mon Dieu pardonnez-moi, regarde Holly comme l'incarnation de tout ce qui me garde encore dans un monde normal, tu comprends? Et je devine qu'une partie de moi ressent cela. Est-ce que cela fait de moi un salaud?"

"Non, bien sûr que non, Michael. Et beaucoup de gays et de lesbiennes élèvent des enfants; bon sang, un homme gay ne peut pas faire un pire parent que MA mère l'a fait!" Les deux recommencent à rire.

Le serveur arrive quelques instants plus tard avec le dîner. Après qu'il soit parti, Paige regarde Michael. "Tu as l'air distrait," dit-elle.

"Hein? Oh, non, non. C'est juste que le serveur me rappelle un peu Sean. J'ai besoin de lui parler."

"Vas-y," dit simplement Paige.

"Vas-y?" demande Michael.

"J'ai ma voiture. Je finirai mon dîner, je prendrai une tasse de café et je te retrouverai devant l'appartement à 1H30 mais pas une minute plus tard, d'accord?"

"Es-... tu certaine?" demande Michael.

"Vas-y," dit à nouveau, "avant que je change d'avis."

Michael se lève, se penche vers Paige, l'embrasse sur la joue puis la serre dans ses bras. "Tu n'as aucune idée..." dit Michael. "Je te retrouve à 1H30." Michael s'en va.

Paige boit à petite gorgée son verre de vin tout en songeant à ce que Michael vient de lui révéler. Au même moment, l'homme assis seul à la table derrière Paige se lève et se dirige vers elle. Se tenant derrière elle, il dit d'une voix très grave : "Ce siège est-il pris?"

"Oui, il l'est; maintenant allez-vous en, s'il vous plait," dit Paige d'un ton sec.

"Mais Paige, je suis aussi gai," répond l'homme dont cette fois la voix semble plus familière. "Gai par le fait de te revoir, ma chère." L'homme s'assoit sur la chaise de Michael, retire son chapeau et ses lunettes noires et enlève sa fausse barbe.

"TOM!" souffle Paige, pendant que l'image... Disparaît ... Fin de l'Episode 5.

 

Rejoignez nous maintenant dans la Salle de Conférence du Groupe Sumner pour nous donner vos impressions sur cet épisode!

 

TOUT LE CONTENU DE CETTE HISTOIRE POUR KNOTS LANDING REBORN / COTE OUEST, LE RETOUR © DE JACK A. EDGAR AND ET DE L'EQUIPE DE SCENARISTES DE KNOTS LANDING REBORN.

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