Trix of the Trade
Cet épisode est dirigé par Jack A. Edgar et Barry M. Freiman.
Traduction par William Vilmer et mise en page par Yannick Cordonnier Hernois.

 

Générique d'Ouverture (version minimum)

 

C'est celui à ne pas rater!  C'est une version complète du générique d'ouverture de la saison 1 de Côte Ouest, le retour qui rend celui du dessus bien pâle en comparaison.  Cela nécessite que vous ayez Real Player (disponible gratuitement par téléchargement), et est spécialement conçu pour fonctionner directement sur votre ordinateur, plutôt que de devoir vous connecter à notre serveur.

Pour cela téléchargez simplement les trois fichiers ci-dessous (attention : il se peut que vous ayez déjà téléchargé l'un ou plusieurs d'entre eux sur notre librairie multimédia) sur le même répertoire que votre ordinateur... attention, "cliquez à droite" pour sauvegarder les fichiers.

La vidéo du générique d'ouverture de la saison 1 de Côte Ouest, le retour.

Le thème musical de la saison 1 de Côte Ouest, le retour.

Le fichier qui permet un fonctionnement simultané des deux premiers.

Une fois que les trois fichiers sont dans le même répertoire sur votre ordinateur, tout ce que vous devez faire c'est de lancer votre Real Player ainsi que le fichier intitulé "s1merged.smi".

Je pense que vous serez conquis par le résultat, et que vous ne pourrez plus lire un épisode de Côte Ouest, le retour sans le lancer au préalable!

 

Grottos Ristorante :

Qu'est-ce que tu veux, BON SANG?" lance Paige furieusement. Quelques minutes plus tôt, elle avait appris de la bouche de Michael la raison pour laquelle il a avait été si distant ces derniers temps. Michael est rongé par la culpabilité d'être homosexuel : il s'en rend compte chaque jour davantage et la relation qu'il entretient avec un jeune étudiant en droit prénommé Sean ajoute à sa culpabilité. Michael a quitté le restaurant afin de se rendre chez Sean pour lui dire qu'il avait tout avoué à Paige et pour envisager - à deux - la prochaine étape de leur relation. La femme de Michael, Lori, s'imagine que Paige pourra découvrir ce qui ne va pas chez Michael. Toutefois, Lori, étant parfaitement consciente de la complicité qui unit son mari à Paige, a engagé un détective privé afin de les suivre : Tom Ryan en personne, l'ancien amant de Paige.

"Est-ce une manière de saluer un ancien amant, Paige?" demande timidement Tom. "Ah oui c'est vrai, j'oubliais. C'est comme ça que tu t'adresses à tout le monde."

Levée et prête à partir, Paige lui lance "J'aimerais dire que ce fut un plaisir, Tom, mais ce n'est vraiment pas le cas. Au revoir."

"Oh, oh, Paige, tu vas écouter ce que j’ai à te dire. J'ai entendu ce que ton ex-amant Michael vient de te révéler! C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je suis ici. A vrai dire, j'ai cru que vous couchiez de nouveau ensemble. Je ne m'étais jamais rendu compte que le petit garçon de Mack et Karen était en fait une petite pédale."

"Comment oses-tu?", lui crie Paige, à tel point que le patron et tous les employés du restaurant se retournent et regardent dans leur direction.

S'adressant aux serveuses, Tom murmure "Euh,... c'est son premier jour : elle vient de sortir d'asile, mais elle va beaucoup mieux maintenant." En se retournant vers Paige, il lui dit : "Paige, si tu te calmais, on pourrait avoir une conversation en tête-à-tête. Assieds-toi et laisse-moi t'aider, toi et ton petit Michael."

"Entendu. Je m'assieds" dit-elle, "mais seulement si tu cesses tes remarques désobligeantes envers Michael"

"OK. Tu vois comme c'est facile, chérie. Tu es radieuse." Paige regarde Tom dans les yeux. Lui se met à rire. "Comme au bon vieux temps, hein, mon chou?"

 

Un hôtel miteux :

"Toujours pas de signe d'elle?" demande Karen en sortant de la salle de bain de la chambre d'hôtel qu'elle et Valene ont louée. Elle vient de se coiffer pour la énième fois.

"Non, pas encore". Val, à la fenêtre du cinquième étage, observe la rue à l'aide d'une paire de jumelles. Elle se retourne vers Karen en baissant ses jumelles. "Karen, arrête de faire les cent pas! Tu ME rends nerveuse."."

"Quelle heure est-il?" demande Karen tout en recommençant à tourner dans la chambre.

"Il n'est que 23H45, Karen, calme-toi donc."

Surprise... rires... et maintenant stress. Leurs sentiments sont passés par toute la gamme des émotions ce soir. Elles, deux personnes sophistiquées des beaux quartiers californiens, se voir transformer l'espace d'un soir en femmes qui pourraient facilement passer pour des prostituées, quel choc!. Ensuite, elles ne purent s'arrêter de rire! Mais maintenant, au fur et à mesure que les heures passent et que la jeune prostituée qu'elles recherchent refuse d'apparaître, Val sent leur plan au bord de l'échec. Après tout ce qu'elles avaient fait pour mettre au point leur escapade! "Des recherches pour le nouveau livre de Val" avaient-elles inventé à Mack, Gary et les enfants. Néanmoins, et malgré ce sentiment d'insécurité, Val est déterminée à ce que ce plan réussisse.

Valene se sentait à des années-lumière de Gary et des enfants, dans la chambre de cet hôtel miteux - situé à peine à quelques blocs du bel hôtel où les familles Ewing et MacKenzie résident, aux frais des compagnies d'assurances, depuis la destruction du cul-de-sac par le tremblement de terre. Ah ce que je donnerais pour une bonne douche chaude, pense-t-elle. Mais d'abord, réussir cette opération...

Ses pensées se dissipent au moment où elle regarde Karen. Karen va baisser les bras si cette fille ne se montre pas très vite, pensa-t-elle, l'esprit en proie à l'anxiété. Elle-même, d'ailleurs, commençait à avoir des doutes sur le plan qu'elles avaient élaboré. Mais où est-elle?

Karen, chaussée de hautes bottes, est assise sur un des deux lits, les jambes croisées. Son manteau vinyle fait un bruit de tissu plissé. "Repassons notre plan en revue, Val. Si jamais on se sépare, on s'appelle toutes les heures, à l'heure pile, tant qu'on est pas sûres d'être en sécurité toutes les deux."

"Entendu. J'ai ton numéro de portable mémorisé sur le mien."

"Et aucune de nous ne quitte le bloc situé devant l'hôtel, quoi qu'il arrive."

"Quoi qu'il arrive." Valene reprend sa paire de jumelles et s'approche à nouveau de la fenêtre. "J'ai une idée Karen. Peut-être que l'une de nous devrait rester ici en observation pendant que l'autre part en repérage dans la rue."

"Je ne sais pas. On a tout préparé dans les moindres détails et en toute sécurité."

"Mais si tu restes ici et que ça tourne mal, tu peux appeler les secours tout de suite. Si cette limousine blanche réapparaît et qu'on nous embarque de force sur le siège arrière, qui va venir à notre aide ?"

"Je n'y avais pas pensé. Oh, Val je ne sais pas. Plus je pense à cette situation et plus je me dis que nous sommes complètement folles --"

"Karen, ce sont tes nerfs qui parlent." Val se rapproche de son amie et s'assied près d'elle, en la prenant par la main. "Etre arrivées ici et ne pas aller jusqu'au bout...". Val remue ses épaules afin d'ajuster son manteau de vison qui chatouille son nez. Elle ajoute "Oui je crois que c'est plus sûr comme ça : je descends en premier et tu me surveilles."

Karen éprouve des sentiments mitigés : elle est soulagée parce qu'elle ne doit pas sortir affronter le danger vêtue comme elle l'est mais en même temps elle ressent une vive inquiétude pour la sécurité de son amie. "Il- Il vaudrait peut-être mieux que j'y aille d'abord."

"Ton tour viendra, ma chérie." Val se lève et donne une tape amicale sur l'épaule de Karen. "Si je n'y vais pas maintenant, nous n’y irons jamais."

"Mais elle n'est toujours pas là--"

"Tu sais ce qu'on dit quand on parle du loup. Et puis, peut-être qu'elle ne viendra pas du tout." Ou peut-être qu'elle est déjà prise au piège quelque part, se dit Val intérieurement. Elle vérifie son téléphone portable et le glisse dans son sac à main brillant. "De toute façon, je peux toujours discuter avec les autres filles, histoire d’avoir quelques indices, non?"

"Oh Val, sois prudente, je t'en supplie", Karen la suit vers la porte. "Appelle-moi dans une heure et dis-moi où en est la situation. Je ne te quitterai pas des yeux."

"D'accord." Val prend une profonde respiration et sort de la chambre. "Il me faudra quelques minutes pour prendre l'ascenseur de service qui mène à la sortie latérale. Surveille-moi." Le regard déterminé, elle s'engouffre dans le couloir. Karen la suit des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse au coin du palier.

 

L'apartement de Sean Bartell

Au même moment, Michael est dans un lit, avec Sean à ses côtés. Il vient de lui raconter les événements de la soirée. Sean est allongé sur le dos, le regard dirigé vers le plafond. Michael se lève et le regarde, espérant une réaction. "Eh bien quoi, tu ne dis rien ?" lui dit-il en éprouvant un immense sentiment de soulagement après s'être confié à Paige.

Sans se lever, Sean lui répond. "Que veux-tu que je te dise, Michael? Félicitations? On en a déjà parlé après que tu as tout raconté à Eric. Et tu avais promis..."

"Je sais ce que j'avais promis, Sean; " dit Michael en l’interrompant "on ne va pas recommencer, tu veux? C'était une promesse stupide et je n'aurais jamais dû la faire."

"Comme la promesse que tu as faite à Lori le jour de ton mariage ?"

"TRES drôle, Sean. Ce n'est pas Lori qui a le mauvais rôle. C'est moi. J'ai menti à tout le monde autour de moi, et surtout à Lori et Holly. Et à toi aussi, je suppose. Je ne peux pas tout avoir. Ca n'est pas juste. Je suis comme je suis. Bon sang, il m'a fallu tellement de temps pour m'en rendre compte. Mais maintenant, je peux me regarder dans un miroir et me dire 'je suis homosexuel'. Tu ne peux pas savoir le bien que ça fait!"

"Non, je ne peux pas savoir," répond Sean. "Vraiment pas."

"Je suis désolé. Tu sais que Lori a le droit à la vérité."

"Pourquoi?" demande Sean alors que des larmes commencent à perler sur son visage. "Pourquoi devrait-elle le savoir?" Je pourrais me marier aussi, tu sais. Nos deux couples seraient les meilleurs amis du monde. Seuls toi et moi serions au courant de notre relation..." Sa voix s'amenuise.

"Sean, maintenant que je peux voir la réalité en face, il ne s'agit plus seulement de toi et de moi. Lori mérite d'avoir un époux disponible à 100%. Et la petite Holly a le droit à l'amour, au respect et au soutien que seuls deux parents libres peuvent apporter à un enfant, sans le fardeau des mensonges malheureux et des secrets. Et il y a tout un monde inconnu que je désire vraiment explorer."

"Tu parles de la communauté homosexuelle? Sois réaliste, Michael. Tu te sens vraiment l'âme d'un porte-drapeau de la cause gay? Je suis sûr que monsieur Perry, ton patron, serait très fier de son avocat ouvertement homo et fier de l'être."

"T'es injuste, Sean. C'est pas un boulot à vie. Et qui te parle d'être un activiste gay? Je veux seulement élargir mes horizons, rencontrer d'autres homos, avoir une vie sociale plus active, plus d'amis et même rencontrer des parents d'enfants homosexuels..."

"Et je me situe où dans tout ça, Michael?"

"Avec moi, j’espère. Je veux tout explorer et découvrir en ta compagnie." Michael sourit.

"J'aimerais vraiment, Michael, j'adorerais. Mais je ne suis pas aussi prêt que toi, tu sais... Je ne trouve pas la situation si gaie. Oh, pardon pour l'utilisation de ce mot", ajoute Sean de manière sarcastique. "Tu vas finir par faire ton come out de manière explosive et les retombées d'une telle situation feront trois victimes : Lori, Holly ET moi. Es-tu préparé à cela?"

"T'exagères, Sean. Si j'avoue tout à Lori, je soulagerais son existence au lieu de la détruire. Du moins à long terme. J'imagine que ça lui fera un choc au début..."

Sean se met à rire. "Tu as les idées noires, Michael. Sois un peu plus gai! Ooops, encore ce mot. Toi et moi pouvons obtenir tout ce que nous avons toujours désiré."

"Non, Sean, TOI tu peux avoir tout ce que tu veux. Tu as été content d'apprendre que j'étais marié. Ta réaction m'a même mis en confiance. Notre relation ne pouvait jamais déraper en quelque sorte, puisqu'un homme marié, c'est bien connu, rentre toujours chez lui pour retrouver sa femme, non ? C'est ce que tu m'as dit au début, souviens-toi. Mais maintenant, ça ne me satisfait plus. Non, plus du tout. Quand on s'est rencontré, j'avais peur, j'étais torturé et pas encore sûr d'être gay. Je ne voulais même pas admettre ma bisexualité, alors figure-toi être homo. Mais la réalité me saute aux yeux maintenant : je ne suis pas bi. Je SUIS gay. C'est mon identité sexuelle et c'est vraiment la direction que ma vie doit prendre. Oui, je suis la direction que la vie m'impose."

"Bravo, Michael, bravo. Je te souhaite bonne chance dans ta nouvelle vie. Maintenant, si tu n'y vois pas d'inconvénient, j'ai une session d'examens qui s'annonce et je dois étudier."

Michael sort du lit et se rhabille. Pendant de longues minutes, ni lui ni Sean n'ajoutent un mot à leur conversation. Finalement, Sean rompt le silence. "Michael, j'ai besoin de toi." Michael prend aussitôt son amant dans ses bras, le serre fort contre lui. La passion qu'ils éprouvent l'un pour l'autre et le contact de leur corps submergent les deux hommes; ils commencent à s'embrasser passionnément.

Michael coupe court à ce baiser : "Sean, non. J'ai besoin de temps pour réfléchir. Le sexe va tout assombrir."

"Michael, on est à Los Angeles. Certaines choses sont sombres et..." Sean lui adresse un sourire amoureux et Michael lui répond en souriant à son tour. "Michael, promets-moi une seule chose s'il te plaît. Tu en rediscuteras avec moi avant de mettre quelqu'un d'autre au courant. Je t'en prie."

"Ça, je crois POUVOIR le promettre maintenant" répond Michael. "Il n'y a qu'une personne avec qui j'en parlerais après Paige et c'est Lori. Mais avant tout je dois encore en discuter longuement avec toi et Paige avant d'avouer quoi que ce soit à Lori." Tout à coup, Michael ressent un léger frisson comme s'il venait de comprendre au fond de lui qu'il s'agissait d'une nouvelle promesse qu'il serait incapable de tenir. "Bon, il faut que je me sauve. Paige m'attend, on retourne ensemble à la maison. Mon Dieu, j'espère qu'elle n'en a pas marre d'attendre attablée au restaurant..."

 

Grottos Ristorante :

"Elle T'A engagée?" demande Paige de manière incrédule. "Qui a bien pu recommander tes services ?"

Tom répond d'un air condescendant, "Et bien Paige, étant donné qu'il y a six ans, je vous ai sauvé toi et ton enfoiré de petit ami d'une explosion aérienne qui aurait pu vous réduire en cendres et que tu m'as montré toute ta gratitude en me laissant tomber pour le vieux..."

"Je ne t'ai pas laissé tomber, Tom. On a discuté. Je t'ai exposé mes sentiments. Contrairement à certaines personnes, qui en abandonnent d'autres devant l'autel, le jour des noces..."

"Paige, tu sais bien qu’il faut en remercier ton vieux..."

Paige se met à rire. "Tu veux dire parce qu'il connaissait ton prix?"

"Très drôle chérie, vraiment très drôle. Si ça t'intéresse, après notre rupture -une de plus- je me suis marié avec Vanessa, l'amie de ta copine Kate. Une MAUVAISE affaire. Evidemment, elle était surtout attirée par mes différents comptes en banque. Quand je me suis retrouvé fauché, elle avait disparu. J'ai entendu dire qu'elle faisait des téléfilms pour le réseau USA, ou quelque chose dans le genre..."

"Quel est le rapport entre ta biographie et le fait que tu sois payé pour nous suivre, moi et Michael?"

"Tu es impatiente, Paige. Il faut prendre son temps pour raconter une bonne histoire. Donc, comme je le disais, après Vanessa, je me suis retrouvé fauché et seul, perdu dans la Cité des Anges. Que peut y faire un flic déchu ? C'est alors que j'ai rencontré Angela. Elle était prisonnière d'un mariage malheureux avec pour mari un vieil homme infâme, comme Sumner en fait. C'est d'ailleurs sa ressemblance avec Greg qui m'a incité à accepter le job et la fille.

"Laisse-moi deviner. Elle vivait un mariage malheureux et croyait que son mari la trompait et toi, tu as fait d'une pierre de coup, heureux de coucher avec l'épouse éconduite tout en espionnant son mari pour finalement prouver que ses soupçons étaient fondés."

"Hé oui! Et tout le monde y gagne. Elle a pu obtenir toutes les preuves nécessaires pour invoquer en sa faveur les lois californiennes relatives à la communauté des biens conjugaux et moi j'ai eu..."

"On devine ce que tu as eu Tom, les deux seules choses qui t'intéressent : une jeune beauté pour faire joujou et une montagne de dollars."

Tom rit. "Ce qui m'a frappé, Paige, c'est qu'il y a une masse de jeunes épouses malheureuses dans cette ville et je suis donc devenu le détective privé de ces dames, au détriment des maris, bien entendu."

"Mais si tu es si prisé, comment Lori a-t-elle pu s'offrir tes services ?"

"Elle ne peut pas. Elle m'a appelé et on s'est mis à parler. Elle m'a tout raconté. Au troisième appel, elle m'a dit son nom : Lori Fairgate. En bon détective, je me suis dit 'mais est-ce que Fairgate n'était pas le nom de Karen MacKenzie avant qu'elle ne se marie à Mack? Etait-ce possible?' J'ai fait des recherches et j'ai fini par découvrir que Lori était bel et bien la femme du fils de Karen."

"Et donc tu AS revu tes tarifs à la baisse rien que pour elle?"

"Diminuer mes tarifs? Paige, j'ai emprunté le bureau d'un ami et je me suis arrangé pour donner l'impression que j'étais un détective à la petite semelle. Lori a cru qu'elle me rendait service en m'engageant."

"Tu n'es qu'une ordure! Et tu as fait tout ça pour me revoir?"

"Te revoir, Paige ? Non, tu n'as pas compris. J'ai fait tout ça pour que tu ME reviennes."

Un sentiment de dégoût apparaît sur le visage de la jeune femme. "Tu es complètement malade, tu le sais?"

Tom se met à rire. "Tu as peut-être raison. Je suis peut-être fou. Mais c'est justement les cinglés que tu préfères..."

"Dans tes rêves, Tommy, uniquement dans tes rêves."

 

Le ranch Sumner

Assis à son bureau, Greg Sumner marmonne entre ses dents pendant qu'il étudie le document préparé par les avocats d'Abby et de Jack. Oh, belle blonde, tu t'es surpassée cette fois, c'est sûr. Ca ressemble plus à une demande de rançon qu'à un contrat. Il n'y a plus qu'une chose à faire.

Greg décroche son téléphone et compose un numéro. Une voix, à l'autre bout du fil se fait entendre. "En train de dormir?" demande Greg. "Est-ce que je vous paie pour dormir?"

"Monsieur Sumner," déclare le correspondant, après avoir identifié instantanément l'identité de son interlocuteur, "il est... 1H45?"

"Vous avez reçu le fax que je vous ai envoyé au sujet du contrat Ewing?"

"Oui, monsieur Sumner, j'allais vous appeler dans la matinée pour en discuter avec vous. Je vous déconseille de le signer --"

"Je vais le signer."

"Quoi? Mais monsieur Sumner, vous me payez justement pour étudier ce type de documents commerciaux, n'est-ce pas?"

"Je vais le signer car c'est la dernière chose à laquelle Abby puisse songer. C'est donc précisément ce que je vais faire. Nom d'un chien, mais qu'est-ce qu'ils vous apprennent dans vos écoles d'avocats? Si je veux mettre un terme à ce contrat, je peux invoquer quatre ou cinq dispositions que je peux utiliser à mon avantage pour l'annuler."

"Mais le risque, monsieur Sumner..."

"Le risque? Vous les avocats n'avez que ce mot-là à la bouche. Si les gros contrats que vous devez évaluer étaient les vôtres, peut-être que les clowns dans votre genre sauraient ce qu'est le VRAI risque. Je suis prêt à affronter n'importe quel risque."

"Hum... Si vous êtes prêt à signer ce contrat Monsieur Sumner, alors pourquoi cet appel au milieu de la nuit?"

Greg laisse échapper quelques rires. "Je veux que le document soit enregistré par notaire et envoyé au bureau de l’avocat d'Abby aussitôt que possible. Et vous étiez le premier notaire auquel j'ai pensé."

"Bien, Monsieur. J'arrive Monsieur Sumner" Greg raccroche le téléphone.

Ça pouvait attendre demain matin, pensa Greg, mais Morto n'arrête pas de me demander plus de responsabilités depuis qu'il a obtenu son diplôme de droit. Ainsi il pourra jouer au petit chien qui a eu son os. Greg se remet à rire.

 

Une rue peu fréquentable :

Valene peut entendre les battements de son coeur. Elle est debout, sous un réverbère, un des rares qui fonctionne encore dans ce quartier depuis le tremblement de terre. Elle n'aurait jamais cru qu'il faisait si calme à cette heure avancée de la nuit. De temps en temps, le klaxon d'une voiture se fait entendre au loin ou encore les roucoulements des pigeons dans le bâtiment désaffecté situé derrière elle. Ensuite, plus rien, le silence reprend ses droits.

Elle fait un signe de la main en direction de Karen qui observe toujours la rue depuis la fenêtre de l'hôtel, oasis de lumière dans l'obscurité nocturne. Karen a dans les mains son téléphone portable. Val ouvre son sac à main rouge orné de paillettes et jette un oeil à son propre téléphone. Elle referme ensuite le sac. Elle fait signe de la tête, sans savoir avec certitude si son amie a pu voir son geste d'aussi loin. Si je l'appelle, elle va vouloir descendre et prendre ma place, pense Val. Et honnêtement, je ne crois pas qu'elle soit prête. J'ai fait mon devoir en la mêlant à cette histoire afin qu’elle ne pense plus à la mort d’Eric. Karen a toujours été ma force au cours des épreuves terribles qui ont jalonné ma vie. C'est à moi de l'aider maintenant. Mais comment ai-je pu avoir assez de cran pour m'embarquer dans cette aventure? C'est comme ce sac à main. Comment ai-je pu acheter quelque chose d'aussi voyant, d'aussi brillant ...quelque chose qui me ressemble si peu?

"Et bien, et bien, qu'avons-nous là?" Une voix provenant de derrière s'adresse à elle. Val se retourne et aperçoit deux prostituées sortant de l'obscurité.

La première claironne d'une voix railleuse "Ce coin de la ville s'EST vraiment détérioré pour que quelque chose de ce genre..." L'autre, tout en gesticulant des mains en direction de Val, ajoute "pour que quelque chose de ce genre émerge des décombres."

"Et après on ose NOUS traiter de déchets urbains!" lance celle qui avait parlé en premier. Les deux prostituées tournent autour de Val, tels des vautours.

Val fait de son mieux pour sembler familière. "Une fille doit faire son job ici. Alors tu vas me faire un peu de place et tu vas aller promener ton petit minois dans un autre coin de béton?"

A la fenêtre, Karen a déjà composé le numéro de Val et son doigt est prêt à appuyer sur la touche "Appel". "Oh Val!" prononce-t-elle d'une voix angoissée au moment où les deux prostituées se rapprochent encore.

"On ne s'est pas déjà rencontré?" demande l'une des deux prostituées d'une voix rauque, tout en ôtant une plume du manteau de Val. Son haleine empeste le tabac et l'alcool.

"Ça y est, je me souviens" dit l'autre qui reconnaît en Val la femme du petit restaurant qui est ouvert toute la nuit. "Comment t'avais appelé la serveuse? Doreen? Non,... c'est pas ça, hein Nadine?

"Une élève de l'école des charmes qui s'est perdue?"

"Monica, voyons, t'as pas encore compris ?... Maintenant on sait ce qui est arrivé à Baby Jane!" Monica et Nadine s'esclaffent en un gros rire caverneux. Val se met à rire aussi, espérant rompre la glace, mais les deux femmes s'arrêtent brusquement de rire à ce moment-là et lui lancent un regard furieux.

"On n'est pas ici pour que tu t'amuses, princesse" lui chuinte Monica dans l'oreille. "On est dans ce coin pour profiter des petites manies de ce qui nous reste de touristes et on ne veut pas que tu te mêles de nos affaires. Sois gentille et fiche le camp, retourne chez toi avant que Monsieur La B te rende incapable de travailler, définitivement."

"J'ai autant le droit que vous d'être ici." Val ne recule pas d'un pas et ajoute "Joli prénom 'Monica'. C'est ton vrai nom?"

"Ouais. Et tu peux même pas t'imaginer toutes les propositions qu'on me fait" Monica, le temps d'une seconde, sourit d'un air affecté avant d'afficher un visage effroyablement sérieux. "Maintenant...combien de fois il faut te le dire...DEGAGE!" La prostituée se jette sur Val.

 

Devant l'immeuble de Michael :

Paige et Tom attendent que Michael arrive.

"Tu vas lui raconter ce qui se passe ?"

"En ce qui concerne ton petit P-- Michael, tu veux dire? Non, pas tout de suite. Je vais lui dire que je vous ai suivis mais que je vous ai perdus sur le périphérique."

"Merci Tom." dit Paige comme si elle s'étouffait sur les mots.

"Waouw, tu es train de me remercier? Mais tu sais bien que je ne peux pas laisser Lori dans l'ignorance. C'est ma cliente et elle a droit à la vérité."

"Michael est entrain de changer d’avis à ce sujet, il le lui dira lui-même, en temps voulu."

Au même moment, Michael apparaît dans leur direction. "Paige" murmure-t-il, "c'est toi?"

"Oui, c'est moi Michael..." Paige se met à parler mais Michael l'interrompt brusquement au moment où il reconnaît l'homme qui est en sa compagnie.

"Qu'est-ce qu'IL fait ici, celui-là?"

"C'est une longue histoire, Michael. Mais apparemment, ta femme l'a engagé pour nous pister et découvrir ce qui se passe."

Michael secoue la tête, visiblement abattu. "Oh mon Dieu, Lori" gémit-i.

"Pas de panique, ton secret est bien gardé avec moi. C'est ton jour de chance : j'ai le béguin pour ta belle blonde de belle-soeur. Et je suis hétéro mec, donc c'est pas la peine d'avoir des idées!"

Michael regarde Tom et s'adresse ensuite à Paige "Nous devrions aller à l'intérieur.

Paige regarde Tom et s'apprête à parler. Avant même qu'elle ne dise un mot, Tom lui lance "Alors, ça te dit d'aller au cinéma ce week-end?"

"Aller au cinéma? Va plutôt..." Paige se retient d'en dire plus. Elle aimerait l'envoyer au diable, mais elle sait bien qu'elle doit rester calme dans l'intérêt de Michael... du moins pour l'instant. "Aller au cinéma?" répète-t-elle d'une voix plus apaisée "j'en serais ravie Tom. Tu m'appelles pour confirmer?"

"Oh, je n'y manquerai pas, mon chou. A bientôt." Tom s'en va.

Paige se retourne vers Michael dont le visage est empreint d'un air interrogateur. Paige hausse les épaules. "Est-ce que tu pourrais m'expliquer CALMEMENT comment Lori a bien pu l'engager?"

 

Dans l'hôtel miteux :

Au cinquième étage, Karen laisse presque tomber son téléphone portable lorsqu'elle voit Valene se débattre brusquement avec Monica. Val accule la prostituée contre le mur et lui plaque le bras dans le dos.

Cette fois, c'est Val qui lui crie dans les oreilles. "J'ai maté des salopes encore PLUS coriaces que toi". La prostituée, prise au piège, essaye de se libérer mais Val lui serre le bras de plus belle.

Criant de douleur, la femme gémit "A - Arrête, tu vas me casser le bras."

"C'est TOI qui n'est pas à ta place ici. Alors maintenant, vous deux, vous allez me faire le plaisir de déguerpir d'ici, vu?"

A ce moment-là, le téléphone portable de Val se met à sonner. Val le sort promptement de son sac à main, tout en ne lâchant pas Monica du regard. Nadine, les yeux grand ouverts, regarde Val, l'air hébété. Monica se frotte le coude endolori.

"Tout va bien?" Val entend la voix de Karen emplir son portable.

"Salut mon trésor !" s'exclame Valene d'une voix langoureuse, comme si elle s'adressait à un client potentiel. "oui je vais bien et toi ? …Oh, espèce de vieux cochon..."

"Val, que se passe-t-il?"

"Je contrôle la situation". Répond Val. Les deux prostituées s'éloignent un peu. Val parle plus fort afin de s'assurer que les deux femmes puissent toujours entendre. "Tu aimes quand c'est moi qui contrôle la situation, hein?"

"Je raccroche et j'appelle la police tout de suite--"

"Non, pas si vite. Tu veux toujours aller trop vite. C'est comme ça que tu gâches tout, tu sais. Je ne veux pas être méchante avec toi, chéri, mais si on prenait son temps tranquillement, histoire de voir comment les choses évoluent, OK?"

"Est-ce que tu es entrain de me dire de ne pas appeler de l'aide?"

"Bien sûr. Combien de fois il faut te le dire ?" Val regarde les quelques passants et cligne les yeux d'un air aguicheur. Rendez-vous dans quelques heures. Et attends avant de te déshabiller." Val raccroche.

Karen observe la rue de la fenêtre, incrédule. Tout à coup, elle sursaute, surprise par un coup à la porte. Qui cela peut-il être? pense Karen. Personne ne sait que nous sommes ici et il faut que je surveille Val.

Ignorant les coups à la porte, Karen continue de scruter la rue et regarde Val et les deux prostituées. 'Si je pouvais lire sur les lèvres' , pense-t-elle inconsciemment.

La personne qui frappe à la porte reprend de plus belle. Cette fois, les coups sont suivis d'une voix de baryton. "Allez, ouvrez! Je sais que vous êtes là!"

Oh Sacré bon sang, pense Karen, est-ce que c'est la police? Accoutrée comme je suis! "Qui est-ce?" demande Karen d'une voix innocente.

"Comme si tu ne le savais pas, ma jolie. Je vous ai dit qu'ici, on paie les chambres avant minuit. Ou alors je vous fous dehors. Ouvre la porte avant que j'utilise mon passe. Et je ne voudrais pas mettre tes 'amis' dans une situation compromettante en entrant maintenant."

Oh, Dieu merci, pense Karen, ce n'est que le manager de l'hôtel. Il veut être payé. On s'est tellement investi dans notre histoire d'espionnage qu'on en a oublié le principal. Où est mon portefeuille?

"Il n'y a personne d'autre que moi" lança Karen. Je prends mon portefeuille et je vous donne votre argent. Je suis désolée, mon amie et moi avons été tellement occupées qu'on a oublié..."

"Chérie, tes excuses ne m'intéressent pas et je ne veux pas savoir ce que tu fais ici avec ton amie, tant que je suis payé en temps et en heure. Bon, désolé, mais maintenant, j'entre."

Karen, perturbée par l'arrivée du manager et à la recherche de son portefeuille, quitte la fenêtre d'où elle observait Val dans la rue. Après avoir remis la main sur son portefeuille, elle en sort rapidement 70 dollars et se dirige vers la porte ou moment même où le manager fait tourner la clé dans la serrure.

"Salut ma jolie," dit-il à Karen, se retrouvant nez à nez avec Karen dans son 'costume' de prostituée."

"Salut," enchaîne de suite Karen. "voilà qui devrait couvrir le prix de la chambre pour hier et aujourd'hui."

"Et bien, on ne peut pas dire que vous avez chômé, hein?" demande-t-il. "Quand on peut se permettre de payer à l'avance comme ça... peut-être que je devrais attaquer ce business aussi?"

D'un air désinvolte, Karen lui répond aussitôt "Chéri, ton coeur ne pourrait pas résister à la cadence. Prends plutôt cet argent, tu vivras plus longtemps." C'était assez convaincant, pense Karen, le sourire aux lèvres.

Le manager de l'hôtel, visiblement vexé par cette remarque, prend l'argent que lui tend Karen et s'en va sans rien ajouter. En claquant la porte derrière lui, Karen entend ses pas s'éloigner dans le couloir et court aussitôt vers la fenêtre, regardant l'emplacement où se trouvaient Val et les deux autres prostituées quelques minutes plus tôt.

Les deux mains pressées contre la vitre, Karen balaye la rue du regard, effrayée. Les seuls mouvements visibles sur le trottoir étaient ceux d'un vieux journal chiffonné emporté par le vent et tournoyant dans la pénombre de la nuit. Aucun signe de val, ni des deux prostituées, ni de la jeune femme qu'elles recherchaient... personne.

"Val?" clame Karen à voix haute. "Oh Mon Dieu, pourquoi je t'ai laissé faire ça?" Elle attrape rapidement son téléphone portable et compose le numéro d'accès rapide au téléphone de Val. Elle entend alors l'enregistrement habituel : L'abonné ne peut répondre à votre appel pour l'instant. Son téléphone cellulaire est éteint ou bien sur réseau inaccessible. Veuillez réessayer plus tard. Merci.

Un sentiment de panique s'empare de Karen au moment où elle se rend compte que Val a disparu. "OH, VAL!" s'écrie Karen pendant que l'image... Disparaît... Fin de l'Episode 6.

 

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