In and Out
Cet épisode est dirigé par Jack A. Edgar et Barry M. Freiman.
Traduction par Yannick Cordonnier Hernois et William Vilmer. Mise en page par Yannick Cordonnier Hernois.

 

Générique d'Ouverture (version minimum)

 

C'est celui à ne pas rater!  C'est une version complète du générique d'ouverture de la saison 1 de Côte Ouest, le retour qui rend celui du dessus bien pâle en comparaison.  Cela nécessite que vous ayez Real Player (disponible gratuitement par téléchargement), et est spécialement conçu pour fonctionner directement sur votre ordinateur, plutôt que de devoir vous connecter à notre serveur.

Pour cela téléchargez simplement les trois fichiers ci-dessous (attention : il se peut que vous ayez déjà téléchargé l'un ou plusieurs d'entre eux sur notre librairie multimédia) sur le même répertoire que votre ordinateur... attention, "cliquez à droite" pour sauvegarder les fichiers.

La vidéo du générique d'ouverture de la saison 1 de Côte Ouest, le retour.

Le thème musical de la saison 1 de Côte Ouest, le retour.

Le fichier qui permet un fonctionnement simultané des deux premiers.

Une fois que les trois fichiers sont dans le même répertoire sur votre ordinateur, tout ce que vous devez faire c'est de lancer votre Real Player ainsi que le fichier intitulé "s1merged.smi".

Je pense que vous serez conquis par le résultat, et que vous ne pourrez plus lire un épisode de Côte Ouest, le retour sans le lancer au préalable!

 

L'appartement de Michael et de Lori :

Lori Fairgate est assise calmement depuis plusieurs minutes pendant que son mari, Michael, lui raconte les détails intimes de sa lutte intérieure avec son orientation sexuelle. Michael lui dit presque tout, de sa prise de conscience à l'âge de 11 ans, à sa lutte au cours de son voyage à travers le pays et enfin, à la réalisation de qui il est depuis la naissance d'Holly. La seule partie que Michael a oublié de révéler concerne sa relation avec Sean, un homme dont Lori sait seulement qu'il est le "meilleur ami " de Michael. Quand Michael termine de parler, il regarde Lori comme s'il lui demandait de réagir sans vraiment savoir quoi espérer.

"Tu as une aventure avec Sean, n'est-ce pas?"

Michael est stupéfait par cette question. L'avocat qui sommeille en lui, lui dit de ne rien révéler qui pourrait être interprété par les tribunaux californiens comme un acte d'adultère. L'être humain et le mari qui sont en lui luttent avec le désir d'être - enfin - honnête avec sa femme et le souhait de la protéger d'une nouvelle qui lui ferait plus de mal que du bien. "Quoi?" lui demande-t-il d'un air confus.

"C'est comme si j'avais la réponse à toutes mes questions. Je veux dire que tout se tient. Tu étais si distant, tellement indifférent. ET tout ce temps que tu passais avec Sean. J'étais contente de te voir enfin avoir un ami, mais il ne m'était jamais venu à l'esprit que--"

"Lori," dit Michael avec un regain de détermination, "Je n'ai pas de relations sexuelles avec cet homme. Je suis attaché émotionnellement à Sean et ce sentiment m'a aidé à comprendre que je ne pouvais plus continuer à me mentir - et en fin de compte à te mentir -." Michael sourit tel un effort pour rassurer Lori. "Aussi, qu'est-ce que nous faisons maintenant ?"

"Et bien, nous ne pouvons plus rester mariés."

"D'accord. Je comprends." Bien, pense Michael. Ça devait être la décision de Lori, pas la mienne. Ce sera plus facile pour elle. Je l'espère.

 

San Francisco :

" On se calme!," dit la voix de l'homme derrière Anne pendant qu'il desserre lentement son étreinte. Saisissant l'opportunité, Anne enfonce son talon aiguille dans la botte de son assaillant. L'homme laisse sortir un cri. "Aïe!!! Putain de... "

Anne se retourne vers son attaquant et...

"NICK?!" crie-t-elle, évidemment perplexe. Il se dépêche de recouvrir à nouveau sa bouche mais cette fois, Anne lui donne un coup de genoux dans l'aine.

"AAAH! BON SANG, ANA!" s'écrie Nick. Les deux trébuchent vers la lumière du porche, où Anne peut enfin identifier clairement son bon vieux complice italien, grand et basané.

"NICK?! NICK SCHILLACE?!" grogne Anne dans un furieux chuchotement. "Je veux savoir exactement ce que tu reviens faire dans ce pays, dans cet Etat et ici à San Francisco, sur le porche de la maison d'une femme que tu ne connais même pas, au beau milieu de la nuit en essayant de me TUER! Je pensais t'avoir laissé sur la Côte d'Azur avec cette petite coureuse! Comment s'appelait-elle déjà, Natalia?!"

"Oh là là, du calme," lance Nick. "Je ne voulais pas t'aborder et me mettre à te parler parce que je pensais que je pourrais te faire peur."

"Oh! Aussi tu as décidé que cela serait moins gênant de m'attraper et de me bâillonner avec ta main comme si j'étais le prix de la chasse!" dit Anne d'un ton mélodramatique.

"Ouais, t'attraper et te bâillonner, c'est exactement ce que j'ai fait! De toute façon, je suis là pour la même raison que toi - j'essaie de découvrir exactement ce que Claudia a laissé dans ce coffre-fort."

"Ça par exemple, quel surdoué! Tu as été capable de dépenser tout ton argent, forniquer avec cette traînée d'italienne jour et nuit ET encore réussir à connaître les évènements qui se passent à l'autre bout du monde," bafouille Anne.

"Ecoute, Ana, toute cette histoire en Europe fut un malentendu et je n'aurais jamais dû avoir une aventure avec elle," continue-t-il. "La vérité, c'est qu'elle m'a laissé sans argent et sans un toit, pour un jeune mannequin deux fois plus jeune que moi."

"Ah oui, donc il était assez vieux pour être son père,?" lance une Anne, satisfaite de cette nouvelle.

"J'ai entendu parler du coffre de Claudia par diverses sources dont je n'ai ni le temps ni la force de t'expliquer en détails pour l'instant," soupire-t-il. J'espère qu'elle ne va pas insister sur ce sujet maintenant, pense-t-il. "Ecoute, Ana," continue Nick. "L'essentiel c'est que je sais ce que tu fais ici et j'essaye de faire la même chose que toi. Si nous combinons nos forces nous pourrons--"

"Absolument pas!" lâche Anne. " Contrairement à toi, je ne suis pas un malfaiteur à la petite semaine, avide d'argent et le brûlant comme un drogué qui aurait besoin de se shooter très vite. Je viens d'une classe supérieure où--"

"Oh, s'il te plait," rétorque Nick d'un ton sarcastique. "Si tu étais vraiment de la haute, tu ne serais pas ici. La vérité est que tu ne sers qu'à réchauffer le lit de Sumner... et ça, tu le sais!"

"Quoi?!" dit-elle en l'interrompant.

Nick continue, inébranlable, "Et tu sais très bien qu'il te laisse jouer les sangsues pour l'instant mais c'est Paige qu'il aime, pas toi. Quand il sera fatigué de toi ou bien lorsqu'il mourra, tu seras à nouveau à la rue. Tu es ici par assurer tes arrières parce que tu sais que la poule aux oeufs d'or s'arrêtera de pondre un jour et puis de toute façon tu ne peux passer toute ta journée au bord de la piscine. Mais si tu me suis dans cette aventure, je sais qu'on n'aura plus de soucis à se faire pour le restant de nos jours. On prend chacun la moitié du pactole et on n'aura plus jamais à se supporter. Allez, Ana. Tu as la clef et j'ai une... information qui nous permettra d'aller partout où on voudra."

"Quelle information?" interroge Anne.

"Plus tard."

"Non, maintenant," le presse-t-elle.

"Ecoute," déclare Nick avec un rapide soupir. "Certainement pas maintenant! On est ici sur ce porche à la vue de tout le monde! On entre dans la maison on trouve ce qu'on cherche et on sort avant d'être pris!" Il saisit la clef de la main d'Anne et avant même qu'elle puisse lui dire que c'est la clef du coffre-fort, il l'introduit dans la serrure et ouvre la porte.

"Mais... si ce n'est pas la clef du coffre-fort--" Anne se tait tout à coup à la vue de phares s'arrêtant dans l'allée.

"Bon sang, voilà quelqu'un," dit Nick d'un ton brusque pendant qu'il referme la porte, enlève la clef, attrape le bras d'Anne et l'arrache à la lumière du porche. "Il faut sortir d'ici, TOUT DE SUITE! On reviendra plus tard!" Les deux acolytes disparaissent dans l'obscurité.

 

Le lendemain :

A l'hôtel où les Ewing et les Mackenzie résident temporairement pendant que la reconstruction de leur maison se poursuit dans le cul-de-sac de Seaview Circle, Valene Ewing est assise derrière un bureau et travaille sur un tas de factures. Elle est surprise quand elle entend frapper à la porte. Elle se lève pour aller ouvrir.

"Hé, Karen, entre," Val salue sa meilleure amie pendant qu'elle pénètre dans la suite. "Tu veux une tisane?"

"Oui, merci! "mon Dieu, quelle journée! soupire Karen tout en s'effondrant sur un canapé en peluche. "Tout d'abord, j'étais déjà à pied d'oeuvre à l'aube pour faire le petit déjeuner de Meg et l'emmener à l'école. Puis, j'ai dû me rendre au Seaview Circle pour rencontrer mon décorateur. Ensuite, j'ai dû retourner à l'école de Meg pour une réunion parents-professeurs. Enfin, je suis allé faire des courses. Après cela, je suis retournée dans ma suite où j'ai mis en route la cocotte pour le dîner de Mack et de Meg et maintenant me voilà! Ouf!"

"Et bien, repose-toi quelques instants et mets-toi à ton aise," suggère Val pendant qu'elle tend sa tasse de thé et une assiette de cookies sablés. "Comment vont les choses au cul-de-sac?"

"Ça avance bien. La construction de nos maisons est terminée. Ils ont encore besoin de finir les peintures et de refaire certaines retouches, puis nous pourrons commencer la décoration et enfin réemménager. Nous devrions être à la maison d'ici quelques semaines." Karen boit à petites gorgées son thé et repousse l'assiette de sablés loin d'elle.

"C'est formidable. Je ne me suis pas beaucoup investie dans les travaux de construction. C'est Gary qui s'en charge depuis que nous sommes occupées avec notre projet Trixie," dit Val pendant qu'elle s'assoit à côté de Karen avec sa tasse de thé et remet le plateau de cookies à portée de Karen.

"Oui, heureusement que Paige a accepté spontanément de travailler avec mon décorateur. Elle a fait des choix sensationnels. Elle a un tel coup d'oeil dans le domaine de l'art et je crois que ça lui change les idées de son job d'assistante juridique qu'elle déteste tellement," explique Karen pendant qu'elle choisit un cookie et commence à le grignoter.

"Et la réunion parents-professeurs?" demande Val.

"Tout va bien pour Meg. Le seul problème c'est que son conseiller d'orientation a mentionné que certains de ses professeurs ont remarqué certaines absences chez elle depuis le tremblement de terre et en cours elle est souvent distraite. Mais il a aussi dit que beaucoup d'enfants sont restés secoués, pardonne-moi le jeu de mots, par le séisme. Beaucoup d'entre eux ont perdu leur maison et des membres de leur famille."

"Je comprends," répond Val, tout en réfléchissant, il faut que je change de sujet avant qu'elle commence à déprimer au sujet d'Eric. "Au fait, nous devrions mieux être partis d'ici une heure. Il faut qu'on soit à l'autre hôtel avant que Gary, Mack ou les enfants reviennent à la maison afin de pouvoir se déguiser."

"Merci pour ce retour à l'irréalité, Val. J'avais l'impression d'être à nouveau une mère et une femme au foyer respectable et voilà que tu me ramènes tout droit dans le monde des prostituées,'" répond Karen en posant son thé tout en regardant avec force Val. "J'espère seulement que l'on pourra bientôt approcher librement Trixie. Je ne pourrais plus encore faire cela très longtemps. On prend beaucoup trop de risques. On ne pourra pas sans arrêt rouler tout le monde comme on l'a fait avec Alan."

"Plus très longtemps, ma chérie, je te le promets," assure Val tout en pensant, Juste le temps nécessaire de tirer d'affaire cette fille et de rassembler tout le matériel nécessaire pour mon prochain best-seller!

 

San Francisco :

"On y est, Mack," dit Janice alors qu'ils s'arrêtent devant la maison des Jacobs.

"Es-tu SURE cette fois?"

"Regarde, Mack, JACOBS est inscrit sur la boîte aux lettres, je l'ai enfin trouvée."

"Je ne comprends pas comment tu as pu oublier de prendre l'adresse, ça me dépasse," dit Mack.

"Ecoute, on est parti tellement vite du bureau. Poursuis-moi en justice pour n'avoir repensé à cette adresse qu'une fois dans l'avion." Janice regarde la porte d'entrée, et se souvient de sa dernière visite à Madame Jacobs. "J' espère que cette fois-ci sera un moment plus approprié pour cette pauvre dame. Je ne vois pas un tas de voitures garées devant sa maison aussi je devine que c'est bon signe!" lance Janice dans un rire nerveux.

Mack suit Janice et monte les marches vers le pas de la porte. Pendant que Janice frappe à la porte, Mack pense, Je vous en conjure, Seigneur laissez-moi trouver quelque chose aujourd'hui. Je peux plus continuer à parcourir toute la Californie à la poursuite d'indices. J'ai besoin de concentrer mon attention sur ma fille, savoir où elle a disparu et comment diable tout cela est lié au coffre-fort et au Docteur Jacobs.

Une dame assez âgée répond à la porte. Janice reconnaît en elle la dame bruyante et caustique qui avait répondu à la porte la dernière fois qu'elle s'était présentée sans s'annoncer. Oh, mon Dieu! Encore elle!, pense Janice.

Alors que Mack fait un pas en avant et s'apprête à se présenter et à expliquer la raison de leur présence, la dame dit, "Fiston, je ne sais pas ce que vous voulez à Rosie mais elle n'est pas là et vous ne la trouverez plus ici. Rosie est avec Morris maintenant."

Janice sent son estomac se soulever. "Vous voulez dire que Madame Jacobs est décédée?" demande-t-elle tout en connaissant déjà la réponse.

"Oui, ma chère enfant. Je suis Helen, la plus vieille et la plus proche amie de Rosie. Ma chère, l'adorable Rosie est morte hier, elle...;" la voix de Helen s'estompe et elle essuie ses larmes.

"Oh! Je suis vraiment désolée, Helen. Je ne savais pas. Nous repartons. Allons-y, Mack." dit Janice, pressée de partir.

"Attends une minute, Janice. Ecoutez, je suis désolé. Mais, puis-je vous demander de quoi est-elle morte?," dit-il un peu trop durement à Helen.

Helen baisse la tête. "Elle est morte d'un arrêt cardiaque. Morris lui manquait tellement; elle ne pouvait plus continuer à vivre. Rosie a toujours si bien pris soin d'elle. Elle prenait religieusement ses médicaments, mangeait sainement, faisait de l'exercice... vous voyez... tout ce que vous êtes supposés faire. Mais elle ne pouvait plus continuer sans Morris." A nouveau des larmes commencent à perler au coin des yeux de Helen au moment où elle ajoute, "Excusez-moi. Je dois retourner travailler."

"Bien sûr, Helen. Nous allons partir. Toutes mes condoléances." Janice lance un regard à Mack et saisit son bras et le raccompagne jusqu'à la sortie.

"Je ne sais pas, Janice." dit Mack après que la porte se referme derrière eux. "J'ai un étrange pressentiment."

 

Retour à Knots Landing :

L'esprit de Michael s'affole pendant qu'il se dirige au volant de sa voiture vers le centre commercial le plus proche. Lori lui a demandé si elle pouvait avoir du temps seule afin de réfléchir, la situation a évolué exactement comme il l'espérait. Je ne pouvais pas rester une minute de plus avec son regard sur moi, pense-t-il. Non seulement ça mais il faut que j'appelle Sean. Bon sang, il va piquer une crise!

Au moment où il se gare, Michael prend conscience tout à coup du sentiment de plénitude qui s'éveille en lui. Il sourit. Elle est au courant, , pense-t-il, Je le lui ai dit. Mon Dieu, j'ai l'impression que ce poids que je portais en moi depuis vingt ans s'est finalement volatilisé.

 

San Francisco :

Mack pousse la porte d'un grand immeuble en brique. La dame à la réception lui demande son nom.

"Mack Mackenzie," dit-il d'un ton vif. Trop de longues journées et pas assez de sommeil.

"Droit devant, monsieur. La deuxième porte sur votre gauche."

Tandis que Mack et Janice entrent dans l'aile du coroner, Mack éprouve un petit remords. Cette pauvre vieille dame n'était probablement qu'une innocente vieille dame qui pleurait la mort de son mari. Cependant, il y avait bien quelque chose qui lui semblait étrange mais qu'il n'arrivait pas à s'expliquer.

"Docteur Johnson?" demande Mack à la personne de haute taille qui se trouve devant lui.

"Oui? En quoi puis-je vous aider?" répond-il.

"Oui. Je suis Mack Mackenzie et voici ma collègue Janice Gladstone-Olsen. Nous menons une enquête sur la mort de Madame Rosemary Jacobs. C'est une affaire que je traite en ce moment. Je crois que votre directeur vous a prévenu de mon arrivée." Enfin, un de mes vieux contacts au bureau du Gouverneur a enfin marché, pense Mack.

"Oui. Voyons son dossier. Hmmm... Rosemary Jacobs. Rien de spécial. La cause de la mort est une crise cardiaque."

"Je croyais qu'elle suivait un traitement pharmaceutique."

"Oui," dit le coroner, "son dossier médical indique qu'elle prenait de l'Inderal, un régulateur cardiaque."

"Avez-vous pratiqué une analyse sanguine?"

"Pourquoi l'aurais-je analysé? Elle a pris ce médicament pendant 10 ans, il aurait été logique d'en trouver dans son sang. " Le coroner tend sa main vers son bureau et prend un grand sandwich rempli de mayonnaise relevée de ketchup, il en mord un morceau et le replace sur son bureau.

"Et bien," dit Mack impatiemment, "à mon avis, si une personne décède d'une crise cardiaque alors qu'elle était sous traitement Inderal, j' aimerais connaître le taux de cette substance médicamenteuse dans son corps."

"Et bien, comme je vous l'ai dit je n'ai fait aucune analyse mais je pourrais en faire une si vous me donnez quelques jours. Je suis un peu débordé," dit le Docteur Johnson, tout essuyant la sauce sur son visage avec une serviette.

"C'est bien ce que je vois, Monsieur le Docteur" dit Mack d'un ton sarcastique.

"Il n'y a aucune raison d'être sarcastique, Monsieur Mackenzie. Mon directeur m'a dit de vous aider autant que je le pouvais mais cela ne comprend pas de supporter votre attitude insolente."

"Il est sous pression en ce moment," affirme Janice au coroner. "Nous apprécierions vraiment votre aide."

"C'est d'accord."

"Merci," dit Janice en adressant un sourire aimable au coroner.

 

Retour à Knots Landing :

"Allo, Madame Bartell?" demande Michael. "Je suis Michael, un ami de Sean, est-il là?" On dirait qu'il y a une fête, pense Michael.

"Allo?"

"Sean? Hé, c'est Michael. Comment vas-tu?"

"Salut, Michael. Je suis occupé. Mes parents ont invité à dîner quasiment tous les membres de ma famille. On dirait une convention démocrate ici."

"Comment s'est passé ta cérémonie d'intronisation?"

"Bien. Je fais désormais partie du barreau de l'Illinois, j'ai reçu ma carte de membre. Tout ce qu'il me faut maintenant, c'est un travail et je ferai partie intégrante de la race des gagneurs."

"Génial. Bon. Ça suffit pour les amabilités. T'es assis?"

"Je devrais?" Il ferait mieux de ne pas appeler pour me dire ce que je pense qu'il va m'annoncer, pense Sean.

"Elle sait."

Il l'a fait, pense Sean. "Qu'est-ce qu'elle sait exactement? Pour toi - ou pour toi ET moi?"

"Juste pour moi, Sean, calme-toi. Elle m'a demandé si toi et moi avions une liaison mais j'ai nié. Mais j'ai quand même admis avoir des sentiments inexplorés pour toi. Je suis resté très ambigu."

"Bon sang, Michael, tu m'avais dit que tu n'allais--"

"Sean, ne commence pas, d'accord? Je me sens super bien, maintenant. Je ne me suis jamais senti aussi bien de toute ma vie. Est-ce que tu as une idée du bien que ça fait de se débarasser d'un tel fardeau?"

"Non. Ecoute, Michael, je reviens en ville demain. Peux-tu me prendre à LAX? Cela nous laissera du temps pour discuter."

"Bien, je connais déjà l'heure d'arrivée de ton vol donc on se verra demain alors."

Michael raccroche. Ce n'était pas aussi dur que je le pensais, , pense Michael. Bien, qu'est-ce que je fais maintenant? Je crois que je ferais mieux de trouver un bon avocat.

 

Le lendemain matin :

Mort Tubor se tient devant la cafetière à l'étage de direction du Groupe Sumner et raconte à Bob son rendez-vous galant du week-end dernier. "Donc, je reprends ma respiration et elle veut repartir pour un autre round. Alors, je lui dis, 'Baby, trois fois en deux heures c'est un peu trop, même pour quelqu'un en aussi grande forme que moi'--"

"Dans le passé, tu pouvais enchaîner trois parties de bowling sans problème dans les compétitions inter-entreprises."

"Bob! On n'est plus au bowling - je te parle de mon appartement. Est-ce que tu m'écoutes?"

"Qui est-ce?" demande Bob en indiquant une superbe Latino dans la trentaine, qui sort de l'ascenseur. Son tailleur de collection parfaitement coupé ainsi que son élégante serviette en cuir ajoutent à son allure et à sa démarché assurée.

"Mmmm, mmmm." dit Mort d'une voix haletante. "C'est Lydia Gutierrez. Le patron vient juste de l'engager en tant que Vice-Présidente à la Direction de la communication. Je parie que son apparence très professionnelle bat le coeur d'une... Lydia!" Mort s'avance pendant que la jeune femme l'observe et s'approche de lui. "C'est super de vous revoir! Bienvenue au Groupe Sumner. Voici Bob Phillips, Notre Directeur financier."

Lydia et Bob se serrent la main. "Je suis très excitée d'être ici," dit-elle.

"Laissez-moi vous montrer votre bureau, Lydia. Monsieur Sumner veut vous rencontrer dès que vous serez installée." Mort se retourne vers Bob et lui fait un clin d'oeil tout en faisant un geste en direction de Lydia.

Jack Ewing est assis à son bureau, pianotant son stylo. Il regarde sa montre - il est presque 10 heures. La porte qui relie son bureau à celui d'Abby est fermée mais il peut entendre la voix de sa femme en pleine discussion avec un membre de son équipe. Jack se lève et regarde vers la fenêtre. Jack remarque que le parc jouxtant le quartier des affaires du centre de Knots Landing a été vraiment bien conçu : plusieurs jets d'eau, des espaces verts et une vue pratiquement dégagée sur l'océan. Jack regarde plusieurs personnes faisant du vélo et du roller sur le chemin à côté de la plage puis une blonde habillée d'un simple bikini avec des jambes interminables attire son attention pendant qu'elle fait du roller. Cela va être une grande journée! pense-t-il. Je me demande si je pourrais emmener--

"Hé, Jackson!" L'appel chaleureux de Greg interrompt ses pensées et il se retourne pour voir que Sumner est entré dans son bureau avec une femme attirante à l'allure vestimentaire très. "Jolie vue, hein? Nous avons perdu l'appel d'offre lié à la conception de ce parc, au profit de Schulman & Clark mais cela n'arrivera plus, n'est-ce pas? J'aimerais te présenter Lydia Gutierrez. Lydia, Jack Ewing, le nouveau visage du Groupe Sumner."

Lydia tend sa main et sourit aimablement, "C'est un plaisir de vous rencontrer." Jack serre sa main fortement et remarque Lydia qui le regarde rapidement de haut en bas. Tout d'un coup, il se rend compte qu'il ne porte pas de cravate, que le col de sa chemise est déboutonné et qu'il n'est vêtu que d'un simple jeans noir.

"Asseyons-nous" déclare Jack mal à l'aise, notant mentalement qu'il lui est grand temps de mettre de l'ordre dans son bureau. Au même moment Abby ouvre la porte de son bureau et entre avec un grand sourire en se dirigeant droit vers Lydia.

"Bienvenue, Lydia! Greg nous a dit tellement bien de vous." Abby offre sa main à Lydia, qui la serre délicatement.

Greg se fait entendre. "Puis-je vous présenter Abby Ewing, Vice-Présidente des affaires à risque, experte à la renommée internationale des sociétés asiatiques et anciennement Madame Greg Sumner."

"Seulement brièvement," dit Abby tout en regardant Greg avec un large sourire. "Pourquoi nous n'irions pas tous dans mon bureau." Abby leur fait un geste de se diriger vers la porte et donne à son mari une petite tape rassurante sur son épaule au moment où il passe devant elle.

Bob trouve Mort debout dans le couloir, fixant la porte fermée du bureau d'Abby Ewing. "Qu'est-ce qui se passe là-dedans?" demande-t-il. "Je dois revoir avec Monsieur Sumner les projections financières."

"Il y a du changement dans l'air, l'ami," dit Mort d'un ton conspirateur. "Le patron est en train de monter une équipe de direction, qui inclurait toi et moi, la tornade blonde, son cow-boy de mari, le nouveau glaçon, et le vieux Murphy. Et, nous le conseillerons chaque semaine sur la direction de la compagnie. C'est l'idée du glaçon."

"Cela me semble raisonnable," dit Bob tout en souriant d'un air satisfait à son colistier depuis si longtemps. "Le glaçon? Lydia t'a envoyé promené, je devine."

Mort fronce les sourcils. "J'ai coulé plus vite que le Titanic."

Greg, Abby, Lydia et Jack sont assis autour de la table de conférence du bureau d'Abby. Jack regarde le mobilier très chic du bureau de sa femme. Très fonctionnel, pense-t-il. Greg et Abby examinent en détails ce que regroupera la division d'Abby et passent en revue toutes les sociétés et personnes privées qui constituent les clients du Groupe Sumner. Jack s'ennuie déjà.

"Maintenant concentrons-nous sur le nouveau visage du Groupe Sumner! Lydia, Qu'en pensez-vous?"

Lydia regarde un Jack nerveux et sourit. "J'aime beaucoup le concept. Jack, vous serez génial!" Il se détend légèrement suite à son encouragement. "Nous avons néanmoins besoin d'un changement de style. Votre bureau sera décoré afin de coller à votre style, ce qui se traduira par une attitude prônant un retour aux sources ainsi qu'une perspective de pureté en adéquation avec le nouveau millénaire. Vos allures de cow-boy au grand air plairait dans beaucoup d'endroits mais Knots Landing est un microcosme balnéaire assez haut de gamme et ne prendrait pas cela très au sérieux. Aussi, nous ferons un compromis : Nous garderons la rudesse tout en l'aseptisant de manière à la rendre plus conforme au niveau social de la Côte ouest. J'y vois un savant dosage entre la mode vestimentaire urbaine et le look sportif et décontracté."

"Quoi?" demande Jack.

Abby parle rapidement plus fort. "Ne t'inquiète pas, mon chéri. Je vois où veut aller Lydia et je suis d'accord. Greg?"

"Parfait! Aussi longtemps que je n'ai pas à courir partout pour chanter dans des pubs pour sous-vêtements."

Lydia se tourne vers Greg, "Il nous faut un titre et un slogan" Elle regarde Jack et lui sourit à nouveau d'une manière encourageante. "Je sais que vous avez un passé dans le pétrole, Monsieur Ewing..."

"... Jack," corrige-t-il rapidement. Il est intimidé par Lydia mais finit par briser la glace. "Mon papa m'a appris les ficelles du métier mais je ne me suis jamais vraiment spécialisé dans le domaine de l'exploitation pétrolière - désolé."

"Ce n'est rien, au contraire. Le pétrole n'est pas une affaire qui suscite énormément d'intérêt dans cette communauté. Dans quelle autre industrie, avez-vous travaillé?" Lydia le regarde avec un air impatient.

Ça y est, pense Jack, C'est ici que je me retrouve les fesses à terre. Vagabonder n'est pas le meilleur des profils professionnels. "J'ai passé beaucoup d'années en Alaska," répond-t-il. "Les pipelines... les projets de construction ... j'ai été là-bas garde forestier dans la plupart des réserves naturelles." Il s'éclaircit la gorge et continue, "Malheureusement, je ne suis jamais resté à une même poste très longtemps. Hmmm, j'ai aidé au nettoyage de la marée noire provoquée par l'Exxon Valdez..."

Greg se lève rapidement et se dirige vers, lui tenant une tape dans le dos. "Jackson, tu ne pourrais être plus parfait même si c'était moi qui t'avait formé. Mesdames, puis-je vous présenter le nouveau Vice-président du Groupe Sumner chargé de l'environnement et les affaires immobilières!"

Abby et Lydia applaudissent. Jack n'en revient pas. "Greg..."

"Non! Pas de protestation, Ewing! C'est parfait. Le passé du Groupe Sumner dans le domaine de l'environnement n'est pas très brillant - entre les ordures chimiques que mon cher papa a entreposé à Empire Valley et les pesticides d'Oakman que l'on a répandu en Afrique -; nous avons besoin de quelqu'un d'aussi fort que toi qui a même nettoyé les côtes polluées. En ce qui concerne le développement immobilier, notre bilan est tout aussi affligeant et maintenant que tout le monde est pointilleux sur les réglementations en matière de construction... Et bien, ils en ont eu aussi des tremblements de terre en Alaska, et bien plus graves."

"Oui," dit Jack. Mais je ne connais rien au droit de l'urbanisme, pense-t-il.

Greg bouge les pieds de manière très excitée. "C'est réglé ! Lydia, emmenez Jackson et utilisez votre baguette magique. Je veux un projet complet et des articles prêts à transmettre à la presse d'ici la fin de la semaine. Blondie, j'ai besoin que tu m'accompagnes au déjeuner pour le compte Peterson." Greg part.

Lydia se lève. "Allez, Jack, allons-y!"

Jack se lève, confus. "Où allons-nous?"

Lydia le prend par le bras. "N'avez-vous jamais vu 'Pretty Woman'? Nous allons faire les magasins!" Elle se tourne vers Abby et lui fait un clin d'oeil et emmène un Jack protestant vers la porte.

Abby se met à rire pendant que son mari quitte le bureau. Quel dommage, pense-t-elle. Ça me manquera de ne plus le voir ici dans ses jeans moulants.

 

San Francisco :

"Et bien," râle Anne, "je n'ai JAMAIS honoré de ma présence un trou aussi miteux de TOUTE MA VIE! C'était déshonorant. Il n'y a aucun mot pour ça. Quand tu t'es glorifié que nous pourrions retourner dans ta chambre d'hôtel et attendre que les choses se calment, j'ESPERAIS que tu faisais allusion à un établissement réputé comme un Four Seasons ou ce petit hôtel chic sur Nob Hill. JE N'AVAIS PAS l'intention de me cacher dans cette petite cabane où tu crèches et où tu m'as attirée sous de faux prétextes. Alors, nous allons nous asseoir dans la voiture et surveiller cet endroit comme des--"

"Oh, vas-tu te taire, Ana," implore Nick en colère pendant qu'ils se dirigent à nouveau vers la porte d'entrée de la sinistre maison des Jacobs. "Il est essentiel que nous travaillons rapidement." Nick regarde sa montre. "Dix sept heures quarante cinq; avec un peu de chance, cette vieille dame ne reviendra pas avant demain matin."

"'Travailler rapidement,' ha! Bon sang et moi qui espérais me faire une petite tasse de Saisons Célestes et me plonger dans un bain d'eau minéral avant d'entamer quelque chose d'aussi pénible. Bien sûr que nous avons besoin d'agir rapidement, espèce d'idiot," lance Anne à Nick d'un ton hargneux, qui encaisse sa réponse avec seulement une légère mimique des yeux.

Nick glisse la clef dans la serrure et après deux déclics, la porte s'ouvre sans le moindre effort. Les deux complices entrent dans le hall et referment rapidement la porte derrière eux. Elle n'avait même pas verrouillé correctement, pense Nick avec suffisance pendant qu'il referme à clef la porte derrière lui. Je ne veux pas de visiteurs inattendus. Il marque un temps d'arrêt dans le vestibule et Anne se tient juste derrière lui pendant qu'ils inspectent les lieux. L'intérieur est décoré avec goût - pour un style du début des années 70. Les deux s'arrêtent et restent bouche bée pendant une minute et puis commencent leur recherche. Ils traversent le vestibule et la salle de séjour avant d'arriver à ce qu'ils pensent être le bureau de Monsieur Jacobs..

"Bingo," déclare Nick d'un ton très doux. "S'il y a des éléments importants liés au coffre et sa disparition, je parierai tout l'or du monde que c'est ici qu'on va les trouver."

"Et bien, découvrons les alors, Columbo," soupire Anne. "Je pense que je vais aller fouiner à l'étage."

Nick aperçoit une photo et la prend en mains. "Et pourquoi tu veux aller à l'étage? Tu as reçu des informations confidentielles de l'au-delà, Madame la diseuse de bonne aventure?"

"Non!" réplique Anne avec condescendance. "Mais si tu connaissais un tant soit peu le beau sexe, tu saurais qu'une femme garde ses choses secrètes à proximité d'elle. C'est pourquoi je pense que c'est notre intérêt de jeter un coup d'oeil à la chambre."

Sur ce, Anne s'éclipse de la pièce et se tient immobile devant la porte et observe le vestibule à la recherche d'un quelconque mouvement. Puis, avec précaution, elle se dirige vers la cage d'escalier, puis monte les escaliers et arrive dans la pièce au bout du couloir; un couloir recouvert de cadres contenant des photos de famille et de moments mémorables."

Cependant, au moment où Anne s'apprête à pénétrer dans la chambre, la poignée de la porte d'entrée est actionnée par une autre personne qui essaye sans doute de profiter elle aussi de l'occasion pour se faufiler dans la maison "vide". Anne et Nick, cependant, sont trop préoccupés pour écouter et aussi ils n'ont pas la moindre idée qu'ils ne sont pas seuls dans la maison."

"Tu es tellement mignonne quand tu commets une effraction," dit Mack à Janice, qui essaye d'ouvrir la serrure avec une carte de crédit et un tournevis de poche.

"Mignonne? Mack, je suis tout excitée! J'aime à penser que j'ai des talents cachés et une maîtrise parfaite dans la science des mauvais coups qui me vient des heures interminables passées pendant des années à la botte de mes deux méchants frères aînés qui..."

"Ouais, ouais," taquine Mack "garde ça pour Oprah. On doit entrer et ressortir rapidement."

Janice lui feint un aire de dégoût pour l'avoir interrompue et les deux collègues pénètrent dans la demeure.

"Ça fait très longtemps," continue Janice, "que je n'ai plus fouillé dans les effets personnels de quelqu'un d'autre, dans une silence d'or et dans les profondeurs de la nuit, sans qu'aucune autre personne au monde ne soit au courant."

"Depuis le Watergate?" coupe Mack avec un sourire.

"Là aussi, on était si près du succès," rétorque Janice rapidement avec un ton cassant dans son sarcasme.

Paniqué en entendant un bruit provenant du vestibule, Nick se glisse avec précaution jusqu'à la porte du bureau et regarde à travers la fente pour découvrir Mack Mackenzie et une femme inconnue se tenir dans le vestibule.

Sacré nom de Dieu! Qu'est-ce qu'ils font ici? Son esprit se concentre rapidement sur Anne et il sait qu'il doit la trouver avant eux. Et juste au moment où les deux avocats se dirigent vers la cuisine au bout de la maison, Anne descend les escaliers à vive allure avec le bruit claquant et sec de ses hauts talons sur les marches en bois. Nick frissonne, atteint désespérément la porte, saisit le bras de Anne et l'attire avec force dans le bureau.

"Qu'est-ce que--" commence-t-elle.

"Tais-toi! Mack Mackenzie est dans la maison! La police doit être là!"

"Lâche-moi!" murmure-t-elle. D'un mouvement brusque, elle libère son bras en une saccade. Malheureusement, dans son empressement à se détacher de l'étreinte de Nick, elle percute un vase en porcelaine qui trônait sur un promontoire. Celui-ci vient se fracasser au sol dans un bruit perçant.

"Quelqu'un est dans la maison!" laisse échapper Mack dans un murmure remplit de tension et de choc. "Et je ne pense pas que cela doit être les flics!" Avant qu'il puisse penser à autre chose, Janice sort un pistolet et se colle le dos au mur.

"Janice! Tu as une arme à feu?!" s'exclame Mack, la voix à la fois anxieuse et empreinte d'étonnement.

"Je me sens nue si je ne l'ai pas," déclare-t-elle nerveusement et sans aucune pointe de sarcasme, l'attention étant accaparée par leur mission.

"Une lesbienne qui se sent nue, il y a une arrière-pensée là-dessous" ironise Mack de manière tendue avant de cesser toute raillerie au moment où ils s'approchent de la porte du bureau.

"Qu'est-ce qu'on fait?!" demande une Anne est terrifiée et pâle à Nick.

"Je pense que cela vient de là," annonce Janice, en montrant la porte d'entrée du bureau. Mack vérifie son hypothèse et acquiesce affirmativement de la tête.

"BON SANG! JE N'EN SAIS RIEN, ANA!" répond Nick figé sur place.

"A trois on y va," déclare Mack. "1-2-3!" Ils enfoncent la porte légèrement entrouverte et lui assène un coup pour l'ouvrir complètement. Mack allume la lumière et Janice balaie la pièce en pointant son pistolet dans toutes les directions. Le bureau est parfaitement en ordre? Seul un chat siamois à l'air austère mais néanmoins terrifié est assis près du vase brisé.

Mack et Janice soupirent de soulagement et retrouvent leur confiance. "Je le savais! Un chat cambrioleur!" s'exclame Mack.

Janice regarde Mack d'un air atterré pour toute réponse à sa remarque ridicule. Mack fait face au chat et Janice entend son avocat préféré lire ses droits au chat. "Vous avez le droit de garder le silence..."

Anne et Nick poussent un soupir miséricordieux de soulagement. Ils se tiennent debout dans l'obscurité, confinés dans une petite pièce secrète cachée derrière la dernière étagère du bureau.

 

L'appartement de Monsieur La B :

L'appartement de Monsieur La B, souteneur d'un groupe de prostituées qui comprend actuellement Val et Karen sous leur identité secrète de Verna et de Abby.

"Je le savais! Je savais qu'il y avait quelque chose qui clochait avec cette Abby. Elle a toujours agi comme si elle avait un manche à balais dans le derrière et maintenant je sais pourquoi!" dit la prostituée Monica avec excitation pendant qu'elle s'approche de La B, assis dans sa position habituelle sur son canapé en cuir.

"De quoi tu parles?" demande-t-il en allumant une cigarette.

"Là!" répond Monica triomphalement pendant qu'elle fourre devant son nez la page des potins mondains du Los Angeles Times. Une photographie de Karen et de Mack Mackenzie quittant le restaurant où ils ont dîné avec le frère de Karen, Joe Cooper, quelques jours auparavant figure en bonne place dans la rubrique. La légende indique "L'ANCIENNE PRESENTATRICE DE "A MICROS OUVERTS" A TOUJOURS AUTANT DE CLASSE."

"Et bien, et bien, et bien," La B sourit. "Je savais que quelque chose clochait chez elle mais je n'aurais jamais pensé. Mais si elle fait partie de la haute et des sphères de la télé, pourquoi elle est ici à jouer les prostituées?"

"Peut-être qu'elle fait un genre de reportage incognito," suggère Monica. "Est-ce que tu as eu des nouvelles de Alan?"

"Non, pas la moindre. Et je n'ai pas son numéro. C'est toujours lui qui m'appelle. Mais dans le passé il m'a déjà tenu au courant quand les filles n'avaient pas répondu à ses attentes, ce serait donc étrange qu'il ne m'en ait pas parlé à moins qu'il ait conclu un accord avec elles," considère La B. "Cela veut donc dire que Verna est aussi dans le coup. Dommage, je pensais que cette fille avait du potentiel."

"Alors qu'est ce qu'on fait maintenant?" demande Monica.

"On va apprendre une bonne leçon à Mademoiselle "Micros Ouverts" qu'elle n'oubliera pas de sitôt. Personne ne se mêle de mes affaires," répond La B avec un sourire de mauvais augure. Il décroche son téléphone et compose un numéro. "Ouais, Chuck, c'est La B. J'ai besoin d'une faveur... Qu'est-ce que tu veux dire 'pourquoi'... Je ne te paye pas pour rien... Quand j'ai besoin de quelqu'un de la brigade mondaine pour m'aider, j'espère une petite coopération... Voilà c'est mieux..."

Pendant que La B continue à parler, lui et Monica ne remarquent pas que la jeune prostituée appelée Trixie les observent de la porte située derrière eux et un regard plein d'inquiétude traverse son visage.

 

San Francisco :

"Hé, allo Mack ici la Terre," dit Janice qui se trouve derrière Mack alors que celui regarde vers le bureau de Jacobs. "Qu'est-ce que tu fais, Mack?"

"Hein, oh, je jetais juste un coup d'oeil... Mack examine le bureau et est sur le point d'apercevoir Nick et Anne lorsqu'il se retourne et se dirige vers Janice. "Qu'est-ce qui se passe?"

Nick et Anne poussent, bien qu'il soit silencieux, un grand soupir de soulagement.

"Je disais que j'ai trouvé un répondeur. Nous ferions peut-être bien de l'écouter."

Janice appuie sur le bouton LECTURE de la machine et ils écoutent plusieurs messages de vieux amis de Madame Jacobs. Puis le cinquième message commence à défiler : "Bonjour, Madame Jacobs, vous ne me connaissez pas mais je m'appelle Paige Matheson. Je suis à la recherche de quelque chose qui appartenait à votre défunte fille à Knots Landing et j'espérais que vous seriez capable de m'aider à le trouver. Si vous pouviez me rappeler. Mon numéro est le..."

"Bon sang, je lui avais dit de rester en dehors de ça," dit Mack en colère.

Hors de leur vue, Anne sourit. "C'est ma fille," murmure-t-elle à Nick.

Janice regarde Mack curieusement. "Est-ce que tout le monde à Knots Landing est à la recherche de ce coffre-fort?"

"On dirait bien," dit Mack tout en regardant sa montre. "Bien, nous avons juste le temps de retourner à l'aéroport et de prendre le prochain vol pour Knots Landing. Paige ferait mieux d'être à la maison quand j'y serais."

 

Le Groupe Sumner :

Greg est assis silencieusement à son bureau, étudiant des papiers. Son interphone sonne. "Monsieur Sumner, un certain Ted Kord vous demande sur la ligne sécurisée."

"Kord, ma taupe! Quoi de neuf à me dire?"

"J'ai l'information que vous m'aviez demandée, Monsieur Sumner. Si les Sheehan avaient le coffre-fort, il ne peut plus être dans leur maison à Knots Landing."

"Et c'est pour cela que je vous paye 500 $ de l'heure? Cette maison a été détruite il y a des semaines, espèce d'idiot."

"Non, Monsieur Sumner. En fait la femme a laissé tout ce qui lui appartenait à ses grands-parents à San Francisco. Je me suis rendu dans leur maison et il n'y est pas."

"Est-ce que vous leur avez parlé?"

"C'est impossible, Monsieur."

"Et bien, C'EST pour ça que je vous paye, non?"

"Monsieur Sumner, les portes du Paradis sont en dehors de ma juridiction."

"Ils sont morts? Zut." Sumner raccroche. San Francisco, pense-t-il. Une minute. Annie est à Frisco. Bon sang, Annie, dans quoi tu t'es encore fourrée?

 

L'appartement de Paige :

"J'arrive!" dit Paige, pendant qu'elle parfume l'air puis se précipite hors de la salle de bains pour aller ouvrir la porte. Paige est sur trente et un avec une minijupe en cuir noir et un haut en blouse blanche moulant. Si cette tenue ne fait pas d'effet sur Tommy , je ne vois pas ce que je pourrais porter.

Paige ouvre la porte espérant voir Tom mais au lieu de cela aperçoit… "Mack! Qu'est-ce que tu fais là?"

Tout en entrant et en jetant un coup d'oeil autour de lui, Mack dit, "Bel appartement. Bien, terminé les papotages. Qu'est-ce que tu fabriques?"

"J'attends mon rendez-vous, merci beaucoup. Et il va arriver d'une minute à l'autre. Aussi, je préférerais que mon père ne soit pas là pour l'accueillir, si tu vois ce que je veux dire." Etant donné surtout qui j'attends, pense Paige nerveusement.

"Devine où j'étais aujourd'hui?"

"Je ne sais pas, parti acheter un nouveau tablier EMBRASSEZ LE CUISINIER?"

"Essaye plutôt San Francisco, la maison des Jacobs. Qu'est-ce que tu pensais faire en appelant là-bas? S'il te plaît ne me dis pas que tu es depuis tout ce temps à la recherche du coffre-fort."

"Mack, quelqu'un m'a envoyé la clef par courrier."

"A toi? De qui tu parles? Pourquoi quelqu'un t'aurait-il envoyé la clef du coffre-fort de Claudia?"

"Je ne sais pas, Mack, mais j'ai pris ça comme une invitation à enquêter, tu comprends? Qu'est-ce que tu as trouvé chez les Jacobs?"

"Rien. Ils sont morts."

"Hein? Et tu ne trouves pas cela un peu bizarre?"

"Paige, je SAIS bien que tout cela n'est pas clair et c'est pourquoi je voudrais que tu restes en dehors de cela et que tu laisses les professionnels enquêter."

Au même moment, une voix appelle Paige du vestibule. "Paige, tu sais que tu ne devrais pas laisser ta porte ouverte. N'importe quel voyou pourrait..." Tom se dirige dans la salle de séjour et voit Mack avec Paige. Mack regarde Tom avec dégoût.

"Ryan? Que fais-tu... Oh, non. Tu n'est pas son rendez-vous, n'est-ce pas?"

Tom est sur le point de se justifier quand Paige lance. "Mack, je pense que je suis assez grande pour décider avec qui je sors, merci beaucoup. Maintenant, si tu as fini de critiquer ma vie pour ce soir, Tom et moi avons des réservations pour le dîner."

"Bien, Paige, c'est ta vie. Mais je te préviens. Cette histoire de coffre-fort est moins simple qu'il n'y paraît. Et je ne suis pas sûr que les Jacobs sont morts de mort naturelle. Reste en dehors de ça." Se tournant vers Tom, Mack répète "Reste en dehors de ça." Puis Mack part.

"Et bien, c'était une agréable réunion," plaisante Tom au moment où la porte claque derrière Mack. "De quoi devons-nous rester en dehors?"

Paige raconte à Tom ce qu'elle sait sur le coffre-fort de Claudia.

"Et donc," dit Tom, "tu t'imaginais que j'étais si impatient de te revoir qu'une agréable discussion m'aurait amené à t'aider à mettre la main sur ce coffre, hein?"

"Non, bien sûr que non. Je te suis reconnaissante d'avoir mis la femme de Michael sur une fausse piste. Tu n'y étais pas obligé. Je t'avais fait la promesse qu'on pourrait se revoir."

"Paige, je vais t'économiser du temps et de la parole. Je te suis sur ce coup."

"Bien," dit Paige, "allons dîner et je te raconterai le reste."

 

Pendant ce temps :

Michael est dehors, regardant droit devant lui tout en parlant. "C'est vrai. Je suis gay. Je peux à peine y croire. Enfin, j'en suis sûr mais je ne peux pas croire que je lui ai avoué."

Ailleurs, Lori aussi est en pleine discussion avec un étrange interlocuteur. "Je ne peux pas croire qu'il m'ait dit ça. Il est gay? Ce n'est pas possible, hein? Comment pouvais-je ne pas le savoir?"

Michael : "J'aime Lori, vraiment. Mais, peut-être que Paige avait raison. Elle disait que nous nous comportions comme des frères et des soeurs et non comme des amants. Je crois que c'est mieux comme ça."

Lori : "Ne serait-il pas mieux pour moi de prendre Holly et de disparaître? Il a dit qu'il voulait continuer à l'élever, il veut la garde commune. Quel genre de père sera-t-il maintenant?"

Michael : "J'aime Holly plus que tout. J'espère que je serais capable de lui expliquer tout cela un jour et qu'elle comprendra. Je devais le faire autant pour Lori et Holly que pour moi-même. Quelle genre de vie aurais-je donnée à Holly si Lori et moi étions restés dans un mariage sans amour?"

Lori : "Holly en voudra à son père quand elle sera en âge de comprendre, vous savez. Elle finira par le détester pour avoir brisé sa famille."

Michael : "J'ai engagé un avocat aujourd'hui. Je crois que je devrais très bientôt le dire à maman et à Mack." Michael sourit. "Peut-être que je vais commencer par Paige et Diana."

Lori : "Je parie que Paige savait tout. Et Diana? Bon sang, elle travaille dans la mode, elle l'a probablement encouragé. Karen défendra Michael, j'en suis sûre. Vous savez combien elle voit le bon côté des choses - spécialement pour son petit Michael."

Michael: "La route est encore longue pour moi." Michael baisse les yeux. "J'aurais aimé connaître ta réaction face à toute cette situation." Michael se baisse et place une rose sur la tombe de Sid Fairgate. "Je t'aime, papa, Je ferai tout pour que tu sois fier de moi, je te le promets."

Lori: "C'est pourquoi je suis venue vers vous. Je sais bien que vous n'êtes pas spécialement proche de Michael ou de sa famille en ce moment mais, je savais que vous me comprendriez et que vous accepteriez de m'aider."

"Bien sûr que je veux vous aider, Lori," dit Abby. "Vous avez eu raison de venir me voir. La Famille est très importante pour moi et elle devrait l'être aussi pour Michael...; il EST le dernier homme de la lignée des Fairgate, vous savez." Abby sourit à Lori pour la rassurer. "De plus, tous les ennemis de Karen sont mes amis"

Lori sourit un peu gênée à Abby, pendant que l'image... Disparaît... Fin de l'Episode 10.

 

Rejoignez-nous maintenant dans la Salle de Conférence du Groupe Sumner pour nous donner vos impressions sur cet épisode!

 

TOUT LE CONTENU DE CETTE HISTOIRE POUR KNOTS LANDING REBORN / COTE OUEST, LE RETOUR © DE JACK A. EDGAR AND ET DE L'EQUIPE DE SCENARISTES DE KNOTS LANDING REBORN.

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