Strange Bedfellows
Traduction par Yannick Cordonnier et Jean-Louis Petrod et mise en page par Yannick Cordonnier Hernois.

 


Le bureau des Propriétés  Ewing :

“Bonjour. Bienvenu aux Propriétés Ewing,” annonce Ava lorsqu'elle aperçoit Mack et Janice rentrer dans le bureau.

“Vous devez être Ava,” répond Mack avec un sourire dont lui seul à le secret.

“Gary pense beaucoup de bien de vous,” lance Janice. “Je pense que vous êtes celle, à elle toute seule, qui a sauvé cet endroit de l'anéantissement!”

“Ouais, vous avez raison,” répond Ava avec un sourire timide. “Je n'ai rien fait d'extraordinaire. Un peu d'organisation et tout rentre dans l'ordre.”

“Et bien, quoi que ce soit que vous ayez fait, cela fait une sacrée différence,” rajoute Mack. Après une pause, il continue, “Gary nous a demandés de passer. Est-il libre en ce moment?”

“Laissez-moi vérifier; cela prendra qu'une seconde.”

Pendant que Ava appelle Gary, Janice en profite pour l'observer. Elle admire Ava, manifestement une battante et quelqu'un de très déterminée. Hmm, elle est plus vieille que je me l'imaginais après la description qu'en avait faite Gary. Elle doit avoir dans les 43 ans, présume Janice. Ava lui rappelle beaucoup Sandy. La ressemblance est presque étrange mais il y a quelque chose de différent... pense Janice. Après avoir beaucoup souffert ces derniers mois et s'être beaucoup interrogée sur elle-même, Janice s'est souvent demandée si elle serait capable à nouveau de trouver le bonheur dans une relation. Il y a quelque chose dans le sourire de Ava qui la réconforte, un certain regard inexplicable qu'elle n'a pas vu depuis l'époque où elle vivait avec Sandy...
“Vous pouvez y aller. Gary vous attend,” les paroles de Ava ramène Janice à la réalité.

 

A l'intérieur de la pièce, le bureau de Gary est rempli de papiers et de classeurs et se trouve dans le désordre le plus complet.

“Hé, Ewing, pourquoi ne demandes-tu pas à ta Wonder Woman d'assistante un peu d'aide dans le domaine de l'organisation. Je parie qu'elle pourrait rendre ce bureau impeccable en, oh, trois minutes pile.”

“ Je suis même prêt à parier,” ajoute Janice en complet accord avec Mack.

“J'y arriverai moi-même,” se défend Gary avec un grand sourire.

“Ouais, bien sûr. Comme tu voudras!” répond Mack pendant que Gary lui lance un sourire des plus sarcastiques.

“Bon, quelles sont les nouvelles?” demande Gary, revenant au sujet de leur petite réunion : l'état d'avancement de leur enquête en ce qui concerne le coffre-fort.

“Pas grand chose," répond Mack. “Nous n'avons pas complètement fini d'examiner les documents que nous avons trouvés dans le coffre-fort mais ça l'air d'être des documents de tout ce qu'il y a d'ordinaire. Titre de propriété, déclarations d'impôt — tu vois, tout ce qu'une personne normale garderait dans un coffre-fort.”

“Aussi, pourquoi diable était-ce aussi important? Un mystérieux coffre-fort, volé en pleine nuit, faisant le tour du monde avec une bombe à l'intérieur. Je ne marche pas—”

“Ni moi, Gary,” interrompt Janice. “Mais vraiment, nous n'avons rien trouvé dans ce coffre-fort pour justifier de telles actions aussi étranges. La meilleure explication c'est qu'avec la rumeur qui a eu lieu sur le coffre-fort de Claudia, une ou des personnes ont du PENSER qu'il contenait quelque chose avec une grande valeur alors que ce n'était pas le cas.”

Gary a un sentiment bizarre sur toute cette situation, comme si on lui cachait la vérité. Il a le sentiment d'avoir besoin de poursuivre cette discussion plus loin mais décide de garder ça pour lui. Pourquoi Mack et Janice me mentiraient-ils? Ils n'ont aucune raison, pense-t-il tout en les regardant, attendant une réponse. Bien sûr qu'ils me disent la vérité je suis simplement trop intéressé par les mystères entourant le coffre-fort, qu'il ne m'était jamais venu à l'idée qu'il pouvait n'y avoir 'rien de spécial.’

Mack et Janice décident que c'est le moment pour partir. Alors qu'ils s'apprêtent à sortir, les suspicions qui rongent Gary l'emportent et il demande à nouveau, “Donc, vous êtes sûrs qu'il n'y a rien d'autre?”

“Fais-nous confiance,” Mack et Janice se retournent et répondent à l'unisson. Ils se regardent, surpris et Mack termine. “Fais-nous confiance, Gary; il n'y a vraiment rien.”

 

L'étage de direction du   Groupe Sumner, le bureau de Abby :

“Jack, est-ce que tu peux être attentif?” demande Abby à son mari avec une note de frustration dans sa voix pendant qu'elle le regarde debout devant la fenêtre contemplant la magnifique vue. La plage au-delà de l'immeuble situé au centre ville semble agréablement attirante ce matin.

Jack savoure sans se retourner pour l'affronter. “Ouais, c'est une trop belle journée pour être cloîtré à l'intérieur. Peut-être que je vais rouler jusqu'au Point Lotus avec Karen. Nous n'y sommes pas retournés depuis qu'elle m'y avait emmené.”

Abby fronce les sourcils et rejoint son mari à la fenêtre, passant son bras autour de sa taille. “Peterson a mentionné qu'il veut acheter un terrain non exploité près de Lancaster. Pouvez-vous, Karen et toi allez y jeter un coup d'oeil pour lui?” Elle se tourne et embrasse Jack sur son oreille.

“Bien mais c'est en plein désert. Cela me prendra toute la journée,” répond t-il, penchant sa tête pour répondre à son baiser.

“Aucun problème, aussi longtemps que vous êtes tous les deux revenus pour le dîner. Je suis sûre que Karen a des projets et je veux que tu passes un bon moment avec Lydia ce soir.”

Jack se tourne. “De quoi tu parles?”

“Lydia a tellement été géniale sur la campagne du Nouveau Visage. Tu devrais l'emmener dîner en remerciement. Et puisque je vais dîner avec Mort, le timing ne pourra être mieux.”

Le visage de Jack se ferme. “Abby, nous en avons déjà maintes fois parlé. Je ne suis pas comme tes anciens maris que tu as été capable de duper. J'ai été moi-même très bon à ce petit jeu durant mes années d'errance. Je veux toute la vérité : Qu'est-ce que tu mijotes? Dîner avec Mort, de toutes les personnes?”

Abby se met à sourire. “il est le directeur de la logistique, mon chéri. Maintenant que nous avons le pouvoir de faire capoter les décisions de Greg à la majorité des votes, nous avons besoin de nous assurer d'avoir la majorité. Tim Murphy et Bob resteront loyaux à Greg, il n'y a pas d'espoir. Cela laisse Mort et Lydia comme les voix à prendre et par conséquent nous avons besoin de commencer le plus tôt possible.”

“Pour quelle raison? Sur quoi nous allons voter?” Jack regarde sa femme avec circonspection.

“Je ne le sais pas encore précisément — et je le saurai pas jusqu'à ce que quelque chose se présente. Mais il n'est jamais trop tôt pour tisser des liens avec tes pairs.” Abby appuie sur l'interphone qui se trouve à côté d'elle. “Jill, pouvez-vous venir, s'il vous plait?”

Abby reste accroché à son mari alors que leur secrétaire entre dans le bureau, tenant un bloc-notes et un stylo. Elle remarque avec ravissement la surprise de Jill devant la pose intime dans laquelle se trouve ses deux patrons, avant que la jolie secrétaire recouvre rapidement son calme. “Jill, organisez pour ce soir un dîner pour Jack avec Lydia et dites à Karen Mackenzie de le retrouver dans le hall d'ici une demi-heure. La route est longue d'ici à Lancaster et ils auront besoin de partir bientôt.”

“Et non, nous n'allons pas y faire les magasins, ” ajoute Jack en plaisantant. Jill sourit et s'apprête à répondre.

“Ce sera tout. Merci, Jill,” conclut poliment mais fermement Abby avec son bras encore autour de la taille de Jack. La secrétaire sort en silence. “Je demanderai à Mort ce soir pourquoi il a laissé partir une gentille fille comme ça,” dit Abby dans un mélange de moquerie et de sincérité. “Peut-être que je pourrais les remettre ensemble.”

“Le désert avec Karen et le dîner avec Lydia.” Jack secoue sa tête et sourit. “Et je pensais que cela allait être une journée insignifiante au bureau.”

Abby se tourne vers lui amusée. “Mais quand en avons-nous eue une?”

 

L'étage des employés du Groupe Sumner, le bureau de Harvey :

“Encore avec ma liste de contact. Cunningham, tu vas devenir une machine à produire des clients,” dit Harvey Gellman assis derrière son petit bureau. Des livres de droit recouvrent toutes les rangées de la bibliothèque située le long des murs, faisant apparaître le bureau encore plus petit. La fenêtre derrière le bureau de Harvey a une vue peu réjouissante sur la porte du bureau d'à-côté. “A ce rythme tu vas diriger la division de la nouvelle économie,” ajoute le jeune avocat avec un peu de jalousie.

“Je l'espère,” répond Brian avec un petit sourire narquois, “surtout si cela veut dire arriver avant toi à l'étage de la direction.”

“Ne sois pas trop sûr de toi. Le vieux Murphy a été très content de mon travail sur l'issue de la couverture de l'assurance suite à l'explosion. Il dit que j'ai le don pour m'arranger de la bureaucratie tatillonne.”

“C'est bon à savoir. Peux-tu alors me recommander un avocat spécialisé dans l'adoption qui est comme toi? Quelqu'un qui peut s'occuper de cela rapidement et discrètement?”

“Bon Dieu, Cunningham. Deux enfants à la maison, ce n'est pas suffisant? Tu en veux un autre?”

“C'est pour... un client... que je suis.”

“Qui?”

“Personne de ta liste. J'ai aussi mes propres contacts, ‘Fonz.’”

Harvey rigole à la référence de son ami à Happy Days. “Bien. Donne-moi un peu de temps pour vérifier. Je ne peux pas te le dire comme ça. Maintenant, tu vas t'attaquer à qui sur ma liste?”

“Richard Carlton.”

“Regarde-toi, tu vas là où il y a l'argent. Je t'ai déjà dit que c'est un gros poisson. Il s'est fait des millions en investissant dans les logiciels. Maison à Bel Air, bureau à Century City

“Ouais,” lance Brian, “Il fait ressembler Walter Peterson à un paumé. Je décrocherai le plus gros client individuel que le Groupe Sumner n'aura jamais eu!”

“Et un bonus à six chiffres,” ajoute Harvey avec une ironie désabusée, “qui je suis sûr tu partageras avec ton ami ici présent. Mandy Carlton, la fille de Richard est la meilleure route pour arriver à ce nabab. Je... l'ai connue... à la fac de droit.”

“Tu la connais dans le sens biblique?” demande Brian avec un sourire.

“Dans tous les sens, mon vieux. Elle n'est pas très brillante mais le corps mais tu le verras par toi-même. Elle joue à la raquette au Sports Center tous les samedis avec Clint Johnson, un autre des anciens étudiants de droit à Harvard qui est sur la liste que je t'ai donnée. Epoussette ta raquette, Cunningham, toi et moi, nous allons les rejoindre ce week-end.”

“Johnson est avocat chez Thaxter Equipment, non?”

“Exact. Essaye d'avoir Thaxter comme client potentiel à travers Johnson et n'attache pas beaucoup d'importance à Mademoiselle Mandy et à son papa super riche. Laisse-la te courir après. Tu es justement son type : l'homme de famille droit. Marié à la première fille dont tu es tombé amoureux. Elle va te dévorer!”

“Cool,” répond Brian, essayant de cacher sa légère gêne.

Quelques bureaux avant, Karen Mackenzie plisse son front par perplexité après avoir terminé de lire le rapport de l'inspecteur fédéral qui a conduit à la fermeture de Point Lotus. Il lui est parvenu ce matin après avoir qu'elle ait passé des semaines à essayer de découvrir pourquoi le parc tout entier a été fermé après le tremblement de terre alors que les dommages structurels se résumaient qu'à l'immeuble principal.

Cela n'est pas logique! Il est écrit que tous les dommages décris ici sont dus au tremblement de terre mais tous les dommages qu'il y avait? On aurait dit que c'était dû à des années d'abandon. Karen revérifie la date du rapport 10 décembre 1998. Il n'est pas possible que toutes ces ordures aient été accumulées dans les quelques semaines entre le tremblement de terre et ce rapport, cependant tout y est mentionné, aussi il n'est pas possible non plus que cela soit arrivé dans les mois qui ont suivi le rapport. Et la marina n'a pas été détruite proprement? Cela n'a rien à voir avec le tremblement de terre et cependant le rapport explique que si.

Elle regarde la lettre jointe au rapport et compose le numéro imprimé sur l'en-tête.

“L'Agence de protection de l'environnement de Californie Bureau de Los Angeles,” annonce tout net la voix à l'autre bout du téléphone.

“Bonjour, j'aimerais parler à Charles Washington,” demande Karen, jetant un coup d'oeil sur le rapport pour vérifier le nom de l'inspecteur.

“Monsieur Washington n'est plus employé chez nous. Aimeriez-vous parler au nouvel inspecteur?”

“Oui.”

“Il s'est absenté. Voulez-vous sa boîte vocale?"

“Non,” répond rapidement Karen. “Quand Charles Washington est parti? Avez-vous un numéro où je pourrais le joindre?”

“Monsieur Washington a démissionné juste avant noël de l'année dernière. Je vais vous transférer sur la boîte vocale du nouvel inspecteur.”

Karen est transféré avant même de pouvoir protester. De frustration, elle raccroche quelques minutes plus tard, après s'être perdue dans les labyrinthes des boîtes vocales. Elle regarde à nouveau la date. Il est étrange que l'inspecteur ait démissionné juste après d'avoir recommandé la fermeture de Point Lotus. Cependant, beaucoup de personnes ont déménagés après le tremblement de terre. Karen décide de mettre au courant Jack de cette dernière information. Elle attrape le rapport et ferme la porte de son bureau derrière elle puisque Olivia est sortie pour un rendez-vous auprès d'une des pépinières Caldano.

“Oh, excusez-moi!” dit soudainement Karen alors qu'elle se retourne en renversant pratiquement une jeune femme.

“Non, c'était de ma faute,” répond la femme alors qu'elle retrouve son équilibre. “J'ai peur que je me sois perdue en cherchant le bureau de Brian Cunningham.”

“Brian?” demande curieusement Karen en regardant de la tête aux pieds la jeune femme. C'est une jolie asiatique, habillée très strictement avec une longue robe à fleurs. Ses yeux étincellent légèrement tandis qu'elle sourit poliment. “Alors c'est une bonne chose que nous nous sommes tombées dessus littéralement!” dit Karen.

“Oh?” demande-t-elle alors que Karen tend sa main.

“Je suis Karen Mackenzie. Brian est mon neveu.”

“Oh, oui, Madame Mackenzie,” elle fait un signe de la tête par reconnaissance en serrant sa main. “Brian m'a parlé de vous. Il vous aimait beaucoup vous et ses cousins.”

“J'espère que c'est toujours le cas,” répond Karen d'une façon naturelle. “J'ai peur que vous ayez sur moi un avantage. Vous savez qui je suis et je n'ai pas la moindre idée de qui vous pouvez être.”

“Oh, s'il vous plait, excusez mes manières,” dit-elle en s'excusant. “Je suis Masako Oda. Brian et moi étions amis quand il vivait au Japon.”

“Content de vous rencontrer, Masako. Venez, le bureau de Brian est droit devant,” explique Karen en conduisant Masako vers la porte de Brian. “Je peux comprendre pourquoi vous vous êtes perdue. Cet endroit ne s'est pas encore remis des problèmes que nous avons rencontré ici il y a quelques semaines. C'est un vrai zoo.”

“Oui, tout cela est un peu perturbant. La façon de faire les affaires est très différente ici par rapport au Japon. Je vois ici tant de femmes travailler au côté des hommes. Ce genre de progrès est entrain de se passer chez nous mais c'est encore lent,” commente Masako alors qu'elles passent devant les bureaux. Elles arrivent devant la porte ouverte de Brian. Karen regarde le bureau vide.

“Je me demande où il est passée?” s'interroge tout haut Karen. Elle a la réponse à sa question quand elles entendent rire à gorge déployée. Les deux femmes se retournent et poursuivent leur chemin dans le couloir vers le bureau de Harvey. “Ah, ha! Le voilà.”

“Attrapé,” dit Harvey avec un petit rire alors que Brian se tourne pour voir Karen et Masako. Brian reste sans voix pendant qu'il regarde dans les yeux la jeune japonaise.

“Brian, ton amie Masako est venue te voir,” l'informe Karen.

“Et pourquoi feriez-vous cela quand son ami le plus séduisant mais aussi célibataire est là?” se vante Harvey, tombé sous le charme. Il franchit la porte et prend la main de Masako. “Harvey Gellman, à votre service.”

“Taille-toi, Gellman,” ordonne Brian. “Masako... qu'est-ce que tu fais là? Comment m'as-tu trouvé?”

“Je suis en vacances à Los Angeles pour voir ma famille,” explique Masako, en sortant le récent magazine où figurait Brian et Harvey. “Quand j'ai vu ça, je savais où te trouver. Je ne pouvais pas repartir sans passer te dire bonjour.”

“Masako et moi étions... de bons amis au lycée au Japon,” explique Brian à Harvey et à Karen tout en continuant de regarder Masako. “Je n'aurais jamais pensé te revoir.”

“La vie est pleine de surprises,” observe Karen.

“Peut-être que nous pourrions nous voir plus tard pour rattraper le temps perdu,” demande Masako.

“Ouais. Hé, si tu n'es pas occupée ce soir, j'aimerais t'avoir à la maison pour dîner. Tu pourras rencontrer ma femme et mes enfants.”

“Avec joie,” dit Masako.

“Et si vous recherchez quelqu'un sans corde au cou pour vous faire le tour de la ville, je suis votre homme,” dit Harvey avec bravoure.

“Je suis flattée par votre offre, Monsieur Gellman mais je ne suis plus en ville pour très longtemps.”

“Cassez une nouvelle fois,” dit Brian en éclatant de rire. Alors que Karen ne peut que remarquer que les yeux de son neveu ne quittant pas d'un pouce la merveilleuse Masako.

 

Et Maintenant...

Rendez-vous à l'Episode 21, Page 1, 3 ou 4

 

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