Le jour suivant, devant la porte du bureau de Abby :

“Excusez-moi, Jill,” demande poliment Olivia à la secrétaire de Abby.

“Oh, salut, Olivia,” répond Jill en levant les yeux de ses papiers. “Que puis-je faire pour vous?”

“Et bien, je voudrais voir ma mè — Abby,” elle se rattrape, ”au sujet des pépinières Caldano. Est-ce qu'elle est là”

"Elle est absente pour le moment. Elle avait un rendez-vous dans la salle de conférence, mais elle devrait être de retour dans environ 10 minutes. Voulez-vous attendre?"

“Oui.”

“Deux jolies brunes — je devrais venir dans cette aile plus souvent.” Harvey sourit alors qu'il s'approche du bureau de Jill.

“Tu peux toujours saisir un de ces chariots de courrier et recommencer à livrer,” répond Olivia sèchement. “Tony Caldano te dit 'bonjour.' Aussi, c'est comment Brian a obtenu ce compte, hein — grâce à ton colocataire à la faculté de droit de Harvard.”

“Cunningham sait comment le système fonctionne et avec qui il faut être ami. Êtes-vous prête pour déjeuner, Jill?” Harvey ne peut s'empêcher de jeter un coup d'oeil vers Olivia pour observer sa réaction à cette question. Son visage pâlit. Harvey regarde rapidement vers Jill, qui jette un coup d'œil à Olivia avant de fermer à clef le tiroir de son bureau. "Vous êtes ravissante aujourd'hui,” dit Harvey sur un ton admiratif à la secrétaire. “Et cette odeur? un nouveau parfum...?”

“La glue. J'étais en train de coller des photos des propriétés Lancaster sur les panneaux d'affichage pour la réunion avec Peterson.” Jill croise les bras et regarde en direction du jeune avocat.

“J'attendrai dans le bureau de ma mère. Je ne veux pas être embrigadée dans une affaire de harcèlement sexuel. Amusez-vous bien, les enfants. Et souvenez-vous de ce qu'ils racontent sur la pêche à l'embarcadère de la compagnie.” Olivia entre d'un pas nonchalant a l'intérieur du somptueux bureau de Abby.

Jill saisit son porte-monnaie et pose les yeux sur Harvey qui fronce les sourcils alors qu'il observe Olivia s'éloigner. "Ça ne marche pas,” dit-elle sans avoir l'air de rien “La jalousie. Vous allez devoir essayer une autre tactique la prochaine fois.”

“Hé, je n'étais pas en train de tenter quoi que ce soit. Où pourrions-nous déjeuner?”

“Je vais à la cafétéria. Je vous suggère de descendre à la marina et de prendre du poisson frais. Pour l'instant, je ne mordrai pas à votre hameçon. Bonne pêche,” finit Jill avec sarcasme alors qu'elle monte dans l'ascenseur. “Ahhh, Jill,” proteste Harvey, qui la suit de près.

À l'intérieur, Olivia flâne autour du somptueux et coûteux perchoir situé au sommet du siège du Groupe Sumner. Ses yeux se posent sur le haut du bureau et sur le large fauteuil de cuir au haut dossier : le poste central de commande de Abby. Elle ne perd pas de temps à s'asseoir sur la chaise et à s'installer au bureau, songeuse, je suis Abby, commandant du navire : le Groupe Sumner. Ma mission: déposséder sans vergogne les autres pour mon propre bénéfice, ruiner la vie de mes "amis" et de ma famille de la même façon — me propulser audacieusement au sommet comme aucune femme ne l'a jamais fait auparavant! Olivia met son cœur à résumer en gloussant la marque déposée du sens aigu des affaires de sa mère. Elle jette un coup d'oeil à sa montre, remarque qu'elle a tout son temps et commence à laisser son imagination prendre la relève, à nouveau.

Elle jette un oeil aux tiroirs du bureau, impatiente d'explorer leur contenu dans l'espoir de trouver quelques petits détails juteux concernant des affaires secrètes de sa mère.

“Oops!” pousse-t-elle alors qu'elle tire d'un coup sec le tiroir du haut. “Comment est-ce que ça s'ouvre?” se demande t elle facétieusement en souriant. Elle est désappointée de ne trouver rien d'autre que du matériel de bureau.

Elle referme le tiroir, et commence à fouiller dans le large tiroir du fond. “Mon Dieu, ces tiroirs sont sur le point de m'apprendre des choses!” Elle découvre une boite contenant plusieurs disquettes et décide de tenter sa chance. Après avoir remarqué une disquette portant l'inscription “Japon,” Olivia commence à être intriguée au point qu'elle décide que ce sera le ticket gagnant de son hasardeux inventaire, et donc elle la met dans le lecteur et commence à explorer son contenue. Enfouie au milieu de nombreux fichiers d'affaires, se trouve un fichier intitulé “Royuki.”

Hmm, Royuki... Où est-ce que j'ai déjà entendu ça... se dit-elle sur un ton moqueur. Elle ouvre le fichier et découvre qu'il contient une lettre que Abby a adressée au président de Royuki Motors au début des années 1990 concernant un accord commercial. Cette découverte excite Olivia et elle commence à lire la lettre, marmonnant chaque mot au fur et à mesure: “Cher Monsieur Kimiguchi, ça a été un plaisir de vous rencontrer... accord commercial... espère prendre les choses en main dans les plus brefs délais... nein nein nein, nein nein nein, nein, nein nein.”

Olivia est prise de frissons alors qu'elle parcourt le dernier paragraphe, préoccupée par ce qu'elle vient juste de lire, et le relit sous le choc mais pas incrédule dans la mesure où elle sait de quoi sa mère est capable. “Je ne vois aucun obstacle à la finalisation de notre contrat, et dès que Tohito Oda aura été transféré dans une autre usine, je remplirais avec grand plaisir ma part du marché. Salutations distinguées, Abby Fairgate.”

Olivia remue la tête choquée et écoeurée. “Quelle garce dégoûtante et calculatrice tu fais!” s'exclame-t-elle dans un soupir, pensant à sa mère. “Tu te fiches pas mal du bonheur de ton fils—” Elle s'arrête quand elle entend Abby pénétrer dans l'aile des bureaux et échanger quelques mots avec Jill. Dans un réflexe, Olivia appuie sur le bouton “imprimer”, ferme le fichier et éjecte la disquette qu'elle remet dans le tiroir du bureau avant de le refermer. Elle court jusqu'à l'endroit du bureau où est située l'imprimante, et juste au moment où Abby ouvre la porte, Olivia fait semblant d'être captivée par les gravures accrochées au mur du bureau.

“Olivia, pourquoi attends-tu ici toute seule, ma chérie?” demande Abby, sur un ton poli, bien que Olivia ait parfaitement compris que sa mère essayait de l'amadouer.

“J'ai besoin de parler avec toi des pépinières Caldano,” répond Olivia froidement, écoeurée par sa mère.

“Bien, tu devrais plutôt en parler avec Brian.”

“Je sais, mais—”

“Ecoute, Olivia, nous n'avons pas eu la chance de parler beaucoup de ta position ici dans le Groupe et de comment ça fonctionne. C'est le projet de Brian et il EST ton patron. Je suis à mon tour SON patron. Nous suivons une hiérarchie ici et pendant les heures de bureau nous sommes associés d'affaire, pas une cellule familiale. Est-ce que c'est clair?” Abby finit sa réprimande et s'installe sur son fauteuil pour récupérer un fichier situé dans un grand tiroir. Nerveuse, Olivia fait un geste vif pour s'emparer de la feuille de papier qui vient de sortir de l'imprimante qu'elle met dans sa poche avant de concentrer à nouveau son attention sur sa mère.

“Oh, je comprends parfaitement,” dit Olivia avec une douceur absolue, bien qu'intérieurement, elle brûle de colère.

Abby soupire “Olivia, chérie, je suis désolée. Je ne voulais pas que tu te fasses des idées. C'est juste que j'aie eu une journée vraiment mouvementée, tout le monde m'a bombardée avec ses questions et ses problèmes, et je pense que je n'aurais jamais le temps de faire mon propre travail. Je suis extrêmement heureuse que notre famille ait trouvé sa place au Groupe Sumner, et je voudrais que les choses fonctionnent bien... pour CHACUN de nous.”

“Je sais, et je pense que ça marchera merveilleusement bien,” déclare Olivia. Elle pense à la lettre qu'elle vient juste de découvrir et aux deux visages de sa mère. “J'ai déjà commencé à comprendre comment les choses fonctionnaient REELLEMENT ici.” Et avant que Abby, qui est en quelque sorte embarrassée par les mots que sa fille vient de prononcer, puisse parler, Olivia termine la conversation en souriant et sort du bureau.

Abby, trop préoccupée par son propre cas pour perdre son temps à s'inquiéter de quoi que ce soit, ne prête pas attention au comportement de sa fille puis elle décroche le téléphone et compose un numéro.

“Oui, ici Abby Ewing pour J.R. Ewing. ...Oui, je reste en ligne... un moment.”

“Et bien ma chérie,” s'écrie J.R. à l'autre bout du fil. “Comment se portent les Ewing de la Côte Ouest... ”

“Oh, merveilleusement bien, et merci d'avoir demandé, J.R.”

“Alors... que peut faire ce bon vieux J.R. pour cette jolie dame... ”

“Bien, j'ai d'excitantes nouvelles qui je sais vont t'intéresser .”

“Oh, alors tu as enfin retrouvé tes esprits, en réalisant que tu avais épousé le mauvais Ewing... pour la seconde fois!... ” dit J.R. en plaisantant.

Abby sourit et rit, “Non c'est pour les affaires, pas pour le plaisir. Mais je suppose que tu POURRAS qualifier ce genre d'affaires de facteur de plaisir.”

“Je suis tout ouie, chérie.”

“Je suis maintenant à un cheveu d'avoir la majorité des votes du conseil d'administration du Groupe Sumner Très bientôt, Greg sera une plus grosse marionnette que Pinocchio,” s'exclame Abby avec satisfaction et jubilation.

“Excellent,” J.R. la félicite. "cela veut dire que nous serons un peu plus proches... ”

 

Les Propriétés Gary Ewing :

Paige est occupée par des piles de documents disposées sur son bureau. Elle jette un coup d'œil vers Ava, qui a quatre interlocuteurs en attente et un cinquième à qui elle est en train de parler. Elle sait qu'elle devra en avoir fini avec ces fichiers avant la fin de la journée ou le travail restant va continuer à s'amasser. Alors qu'elle travaille sur chaque document un par un, la pile ne semble toujours pas diminuer.

Je me demande ce que cette chère petite Miss Texas est en train de faire — probablement pas grand chose. Peut-être que je pourrais lui en refiler quelques-uns, espère Paige avec ressentiment.

“Gary! Je pourrais te voir une minute s'il te plait? ” demande Paige.

Gary s'approche du bureau de Paige. “Que se passe-t-il?”

“Tu sais ce qu'on dit, 'Ce qui monte doit descendre'? Cette pile ne va pas se faire toute seule, alors ne penses-tu pas que je pourrais compter sur un petit coup de main? Que fait Lucy aujourd'hui?”

“J'aimerais beaucoup t'aider, Paige mais Lucy ne sera pas là aujourd'hui. Elle se prépare à retourner à Dallas pour quelques jours dès demain matin. Fais comme tu peux, et peut-être que Ava pourra t'aider.”

“Ava est débordée, et, très franchement, moi aussi. Je suis restée au bureau jusqu'à 22 heures ces trois derniers soirs, et je n'ai pas plus avancé pour autant. Peut-être que si Lucy voulait bien ramener ses fesses ici, nous pourrions faire en sorte de rattraper notre retard,” dit Paige, exprimant ainsi sa frustration.

“C'est comme ça que tu me remercie de t'avoir retrouvé du travail, dans une position digne de...” Les yeux de Gary rétrécissent, et le ton de sa voix monte légèrement.

“Gary, je—”

“Non, Paige... n'en dit pas plus. Rappelle-toi juste où tu étais il y quelques semaines, et demande-toi si tu veux vraiment y retourner.” Gary se précipite vers son bureau, saisit sa veste sur le dossier de sa chaise et se retourne vers Paige. “En ce qui me concerne, je dois m'absenter pour un moment. Je ne sais pas si je repasserai ici,” l'informe-t-il avant de disparaître derrière la porte.

“Hé, Paige,” dit Ava gaiement.

“Quoi?” demande Paige d'une voix au bord du gémissement.

“J'ai une idée. Un petit arrangement qui pourrait nous aider toutes les deux,” dit Ava en souriant.

“D'accord, dis-moi,” répond Paige.

“Je prends en charge la moitié de tes fichiers, et ce soir, toi tu m'aides à transporter quelques affaires au cul-de-sac. J'ai un certain nombre de cartons à transporter et ça me prendre des heures à moi toute seule,” explique Ava.

Paige apporte aussitôt une pile de fichiers sur le bureau de Ava. “Tu viens de faire quelque chose qui n'est pas équitable pour toi !”

 

La nuit tombe sur le ranch Sumner :

“Monsieur Sumner, Lucy Ewing est ici,” annonce alors qu'il escorte Lucy dans l'entrée.

“Je vois,” Greg sourit et se lève pour saluer Lucy. “Heureux que vous ayez trouvé.”

“Et bien, c'est très beau,” reconnaît Lucy, en observant attentivement la pièce. “Ce n'est pas Southfork, mais c'est pas si mal.”

“Merci de cet enthousiasme retentissant. Mon personnel nous a préparé à dîner. Ça ira?” demande Greg.

“C'est une excellente idée,” répond Lucy, acceptant le bras qu'il lui tend pour l'escorter jusqu'à la salle à manger. “C'est dur de croire qu'il existe en Californie des propriétés comme celle-ci. C'est vraiment un tourbillon d'activité ici.”

“Et, il ne faut pas rester en banlieue! Seaview Circle n'est pas vraiment un tourbillon d'activité.”

“Je suppose. Mais... je m'y sens chez moi,” Lucy sourit alors qu'elle s'installe à table.

“Du vin, Mademoiselle Ewing?” demande Carlos.

“Oui, s'il vous plait,” répond Lucy alors que Carlos remplit son verre.

“Si vous êtes si sédentaire, alors que faites-vous en Californie?” demande Greg.

“Je suis là pour aider mon père à combattre la malveillante World Company qu'est le Groupe Sumner,” Lucy rit. “Mais vous le saviez déjà.”

“'Malveillante World Company'?” réplique Greg. “Vous me blessez.”

“Quelque chose me dit qu'il en faudrait plus que ça pour blesser l'infâme Gregory Sumner,” dit Lucy à son intention en le regardant fixement.

“Vous seriez surprise,” répond Greg avec précaution. “Hé, Carlos! Où est la boustifaille?”

“Le dîner est bientôt prêt, Monsieur Sumner,” répond Carlos, avant de disparaître dans la cuisine.

“Vous pouvez contourner mes questions, mais vous ne les éviterez pas,” le prévient Lucy, alors qu'il s'efforce de changer de sujet. Il la regarde en souriant avec assurance. “Tôt ou tard, je vous aurais.”

“Des promesses, toujours des promesses,” répond Greg alors que Carlos apporte l'entrée.

Le dîner se déroule bien, comme une alliance de bonne nourriture, de bonne compagnie et de bonne conversation tandis que les choses continuent de s'éclairer et de flotter pour Greg et Lucy.

“...alors Mitch et moi avons décidé que ce ne serait pas 'jusqu'à ce que la mort nous sépare',” dit Lucy achevant son histoire avec un haussement d'épaule alors qu'elle finit son café.

“C'est une honte. Il me semblait pourtant que c'était l'amour de votre vie,” observe Greg.

Lucy baisse les yeux puis lui retourne son regard. “Il l'était. Il l'est toujours. Mais ça ne devait pas se faire. Quelquefois, il faut se contenter d'accepter et de s'en aller pour le bien de chacun.”

“Oui. Quelquefois,” admet Greg absent.

“Je sais que vous avez été marié auparavant. Maintenant, je peux comprendre pourquoi vous avez laissé tombé cette harpie de Abby, mais qu'en est-il de votre première femme? Jane, je crois?” demande Lucy.

“Jane. Oui,” au fur et à mesure que Greg parle, sa voix se remplit de regret. “Nous étions jeunes et inconscients. Nous tenions l'un à l'autre, mais j'étais un homme ambitieux et ma carrière passait avant mon mariage. J'arrivais à vivre comme ça mais Jane n'y est pas parvenue — une honte, vraiment. C'est une femme bien.”

“Je me suis heurtée à un certain nombre de problèmes avec Mitch. Lui aussi, sa carrière venait en premier. Moi je ne pensais qu'à m'amuser. Maintenant je sais qu'on peut avoir les deux,” dit Lucy en clignant de l'oeil.

“Et quel genre d'amusement avez-vous à l'esprit?” demande Greg.

“Monsieur Sumner?” Carlos sort sa tête de la cuisine.

“Tout est dans le timing, hein, Luce? ” dit Greg en émettant un petit rire. “Oui, Carlos?”

“Monsieur, si vous n'avez plus besoin de rien, les autres employés et moi sommes sur le point de partir,” annonce Carlos.

“Tous les deux seuls dans la maison, eh?” dit Lucy malicieusement. “On peut imaginer toutes les possibilités.”

“Pensez-y,” dit Greg en s'éloignant de la table. “Carlos, avant que vous partiez, il y a une ou deux choses dont je dois vous parler au sujet de la livraison de demain. Lucy, vous m'excusez?”

“Ne laissez pas une fille attendre trop longtemps, Greg,” répond Lucy. “Vous ne savez jamais quel genre de problèmes elle peut se créer pendant ce temps.”

“Comme vous dîtes, 'On peut imaginer toutes les possibilités,'” Greg émet un petit sourire narquois et disparaît dans la cuisine en compagnie de Carlos. Il revient quelques minutes plus tard, deux verres de brandy à la main et a la surprise de constater que Lucy a quitté la table. “Lucy?”

Il sort de la salle à manger et rejoint le salon. Il regarde autour de lui mais ne voit personne. Greg dissimule difficilement son désappointement alors qu'il remarque que l'écharpe que portait Lucy est étendue dans le couloir. Il marche dans cette direction et sourit à la vue d'une de ses chaussures.

Continuant à longer le couloir, il arrive devant une porte qu'il ouvre pour arriver devant un bain à remous. Les jets ont été allumés et il est accueilli par une vapeur abondante. Lucy est assise dans le bain bouillant, et lui tourne le dos. Il remarque que le reste de ses vêtements est dispersé autour de la baignoire. Elle se retourne vers lui et lui adresse un sourire coquin.

“J'espère que ça ne vous ennuie pas, mais je n'ai pas pu résister. Rien de meilleur qu'un bain bouillonnant après une longue journée.”

“Vous aviez raison, Lucy,” il hoche la tête et pose les verres de brandy. “Vous ne mettez pas longtemps à vous attirer des ennuis.”

 

La résidence Ewing :

Val traverse sa spacieuse chambre à coucher pour rejoindre Gary dans leur lit. Dans leur nouvelle maison agrandie, il y a plus de places pour les meubles d'art venant du ranch de Gary. Une grande armoire dissimule une télévision qui a toute l'attention de Gary.

“Je ne reproche pas à Paige d'être fâchée,” Val reprend une conversation qu'ils avaient interrompu un peu plus tôt. “Ce n'est pas parce que Lucy est notre fille que ça doit la dispenser de travailler comme le reste de l'équipe.”

“Ouais-ouais.” Gary semble préoccupé par un rapport financier.

“Elle est en âge de prendre ses responsabilités,” dit Val sur un ton préoccupé, alors qu'elle installe son oreiller contre la tête de lit et s'asseyant près de Gary. “Je veux dire, j'aime avoir Lucy ici... tu le sais... mais elle ne peut pas aller et venir comme ça sans rien dire à personne. Un mère s'inquiète que son enfant ait 17 ans ou 37 ans...”

“Mack cache quelque chose,” dit Gary brusquement.

“Hein? Est-ce qu'on était en train de parler de Mack?”

“Je suis désolé, chérie.” Gary se penche vers elle et l'enlace. En dépit de leur proximité, ses pensées sont ailleurs.

“C'est cette histoire de coffre-fort, n'est-ce pas? Quand j'ai essayé de questionner Janice au sujet de l'enquête mais obtenir une réponse de sa part équivaut à lui arracher une dent.”

“Alors ce n'est pas seulement moi.” Gary fait un bond en arrière et regarde vers Val. “Qu'est-ce qu'elle a dit?”

“Rien, et c'est ça justement.” Val hausse les épaules. “Je devine que j'ai touché un point sensible concernant l'enquête du FBI — ou bien peut-être que certaines choses doivent rester confidentielles. Depuis que tu les as engagés, je me figurais qu'il partagerait avec toi ce qu'ils ont découvert avant d'en parler à ta femme—”

“—ils doivent en savoir plus qu'ils ne le laissent croire, Valene. Cela me trotte dans la tête depuis quelques temps, et maintenant? Bon sang, si tu avais vu l'expression de leurs visages quand ils m'ont fourni leur dernier rapport, si on peut vraiment appeler ça un rapport.”

“Ou il est possible que cela soit juste une affaire difficile à résoudre. Claudia a du parcourir le monde avec ce coffre. C'est dur de trouver une piste sachant qu'elle a voyagé de pays en pays?”

“Mack a toujours été franc avec moi. Pourquoi ne pas être honnête en ce qui concerne cette affaire?”

“Si Mack ne se montre pas totalement honnête avec toi, c'est qu'il doit avoir une bonne raison.” Val passe délicatement ses mains sous le T-shirt de Gary. “Peut-être qu'il protège quelqu'un.”

“Abby? Jamais il ne ferait ça. Qui pourrait être impliqué dans cette affaire?”

“Je n'en ai aucune idée, mais je n'aime pas te voir te faire du souci pour ça. Je pense que tu devrais lui en parler. Ce n'est pas une bonne chose de garder tes soupçons pour toi.”

“Tu as raison... comme toujours.” Gary commence à être détendu, puis il émet un petit sourire de satisfaction et se retourne vers la joue de Val. “Et maintenant, si on s'embrassait.”

Val répond positivement, d'abord avec un baiser enjoué, puis un autre, alors que chaque baiser devient de plus en plus intense. Gary, qui lui retourne son affection, se détache de son étreinte pour éteindre la télévision.

“—Gary, attends!”

“Que se passe-t-il?”

“Le son, Gary, le son! Monte le son!” Les yeux de Val s'élargissent alors qu'elle regarde l'écran.

Gary se tourne vers l'écran. “C'est 'notre' hôtel, n'est-ce pas?” Les informations montrent l'extérieur du Marriott Center City de Knots Landing, dans un angle qui leur est familier à tous les deux pour y avoir vécu durant les mois qui ont suivi le tremblement de terre.

“...le corps a été retrouvé dans une chambre inoccupée de l'hôtel,” explique le présentateur. “Apparemment l'homme est mort d'un coup de couteau porté à la gorge.

Gary émet un sifflement. “Bon Dieu, ils vont avoir besoin d'un publiciste aussi fort que Mademoiselle Gutierrez pour survivre à cette mauvaise publicité—“

“Chut!”

La camera s'arrête sur un homme qui s'avère être le gérant de nuit de l'hôtel. “La victime n'était pas un client de notre hôtel, lequel continue à prendre les mesures de sécurité les plus strictes de tous les établissements de la ville”

L'histoire continue. “La police dit que le vol doit être à l'origine de ce violent meurtre. En effet, au lieu d'être un client nanti de cet hôtel quatre étoiles, la victime avait un casier judiciaire, ayant été arrêté plusieurs fois pour vol a main armée et racket. Il a été identifié sous le nom de Clarence Tolliver, dont la dernière adresse se trouvait dans le centre ville.”

Une photo d'identité apparaît sur l'écran. “La B...” dit Val d'une voix sourde, tout juste capable de murmurer, si doucement que Gary ne le remarque même pas.

...C'est le dernier coup dur contre le redressement du centre urbain de la ville, qui connaît une augmentation de la violence depuis le tremblement de terre de l'année dernière. A tout à l'heure pour les informations de vingt et une heures—”

Gary éteint la télévision. “Heureux que nous soyons partis de là-bas à temps. Pour le moment, où en étions-nous?” Il se retourne vers sa femme et le prend dans ses bras. Val le serre contre elle et regarde par-dessus son épaule l'écran noir dans lequel elle a l'impression de distinguer le visage moqueur du souteneur de Sarah comme s'il brûlait à la manière d'une image en contrecoup dans sa mémoire.

 

Le centre ville de Los Angeles - L'hôtel Landmark Bonaventure :

“Brian, tu es venu. Ça me fait tellement plaisir.” Masako ouvre la porte de sa chambre. Sa tenue, un kimono traditionnel, laisse Brian interloqué. Ses cheveux sont relevés en chignon.

“Tu es ravissante,” dit Brian en lui tendant les fleurs qu'il lui a apportées.

“Merci. Toi tu es beau, comme toujours,” dit-elle, en acceptant les fleurs et en faisant entrer son premier amour dans la pièce. “J'ai pensé qu'au lieu de sortir dîner, on pourrait prendre notre repas ici. J'ai préparé un repas traditionnel spécialement pour toi.”

“Ça me paraît très bien,” répond Brian, remarquant la table soigneusement arrangée avec deux coussins pour s'asseoir. “Je n'ai pas pris de bon dîner japonais depuis que j'ai quitté Tokyo.”

“J'espère que ce que j'ai préparé correspondra à tes attentes,” dit Masako humblement. “Puis-je t'offrir un verre?”

“Excellente idée,” dit Brian remarquant que le minibar est ouvert. “Une bière me conviendra parfaitement.”

“Très bien,” répond Masako, en ouvrant une bouteille dont elle verse le contenu dans un verre. “Nous n'avons pas eu de réelle chance de parler en privé depuis que nous nous sommes revus. J'ai le sentiment que tu n'as pas dit à ta femme ce que nous avons été l'un pour l'autre.

“Ne te méprends pas sur ce que j'ai fait, Masako, je considère le temps que nous avons passé ensemble comme un trésor. Mais je n'allais quand même pas dire à Kate, 'Au fait, chérie, la fille que j'ai invitée à dîner est celle avec qui j'ai perdu ma virginité.' Ce fut magnifique, vraiment…”

“Je considère le temps que nous avons passé ensemble comme l'un de mes souvenirs les plus précieux,” répond Masako, en rougissant devant la délicatesse de Brian. “Je serai toujours attristée du fait que le temps que nous avons passé ensemble ait été si bref.”

“Oui, moi aussi,” répond Brian, incapable de la regarder dans les yeux.

“Je suis venue passer mes vacances à Los Angeles parce que c'était ma dernière chance de voyager en tant que femme seule,” explique Masako. “Ensuite je vais retourner au Japon, et je vais me marier.”

“C'est formidable! Félicitations,” dit Brian, avec un léger sentiment de soulagement.

“Oui, je suis très heureuse. Mon seul regret est que le temps que NOUS avons passé ensemble ait été si bref. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que si les choses avaient été différentes, nous serions peut-être mariés.”

“Peut-être,” admet Brian.

“Quand j'ai vu ta photo dans ce magazine, j'ai pensé que c'était un signe et qu'il fallait nous donner une seconde chance,” dit Masako avec précaution. “Brian, voudrais-tu me faire l'amour ce soir, une dernière fois?”

 

Au même moment au ranch Sumner :

“Et donc, vous avez en permanence des maillots de bains à disposition pour les femmes qui auraient envie de prendre un bain en visitant?” demande Lucy avec une timidité feinte.

“Nonnn, vous pouvez remercier ma future ex-bourgeoise pour ça. Elle ne se rappelle probablement pas de la moitié des choses qu'elle a achetées et qui finissent rangés dans des endroits plus étranges les uns que les autres au cœur de cette maison,” remarque Greg. “Et donc... est-ce que ceci est... une invitation?” dit-il en émettant un petit sourire satisfait.

“Bien sur que cela en est une... mais certainement pas le genre d'invitation à laquelle vous pensez...” répond Lucy.

“Oh, Tant mieux,” dit Greg en s'approchant du bain. “Parce que je ne pense vraiment pas être en mesure de m'engager avec quelqu'un de cette façon... pas encore.”

Lucy émet un soupire de soulagement. “Moi non plus. Mon cœur est encore à Dallas. Pour le moment, je me contente juste de tester les eaux californiennes.”

“Ça me semble être une bonne idée,” lance Greg alors qu'il se jette dans le bain tout habillé, éclaboussant le visage et les cheveux de Lucy. Tous deux sont pris d'un incontrôlable fou rire.

“Vous êtes CINGLÉ !” s'exclame Lucy.

“Alors comme ça on est deux, Luce,” répond Greg alors qu'il donne à Lucy une accolade amicale. “Vous êtes vraiment quelqu'un d'exceptionnel, Mademoiselle Ewing. Je pense que c'est le début d'une belle amitié.”

 

De l'autre côté de la ville, le nouvel appartement de Olivia :

Olivia tourne la clef dans la serrure et jette un oeil autour de son prétendu nouvel appartement. Mais il y a des signes indiscutables de la présence d'un autre habitant. Elle marche dans la cuisine où de la vaisselle fraîchement lavée sèche au-dessus de l'évier. Un sac poubelle est posé soigneusement en attente d'être enlevé. Elle se dirige dans le salon, ou des magazines et des journaux traînent sur la table à café, puis elle marche jusque dans la chambre et pose son sac sur le lit défait. Elle ouvre la porte de la salle de bains, entend la douche couler et sourit. Alors qu'elle pénètre dans la salle de bains, elle déboutonne lentement son chemisier, et ouvre la porte de la douche derrière laquelle on aperçoit un homme de dos costaud aux cheveux bruns.

“Hé, bébé, est-ce que je t'ai manqué?” demande-t-elle alors que son chemisier tombe sur le plancher. Il se retourne et l'on peut apercevoir un large sourire sur son visage.

“Bien sur que oui,” répond-il alors qu'il s'éloigne du jet d'eau pour l'embrasser. “Grâce à Dieu tu as emménagé ici officiellement et je pourrais te faire l'amour dès que tu pourras t'éclipser.”

“Je te l'ai dit, si on se montre patient et qu'on peut profiter de l'aide de ma mère, alors on aura tout ce qu'on veut.” Olivia enlève sa jupe et ses sous-vêtements.

“Et moi je sais que j'avais des doutes mais jusqu'ici ça va, ma belle.”

“Fais-moi confiance, Harold. On sera ensemble et on aura enfin ce qu'on a toujours voulu et mérité,” déclare Olivia en rejoignant dans la douche le mari qu'elle était supposée avoir abandonné en Floride. Il la serre dans ses bras... alors que l'image... Disparaît... Fin de l'Episode 21.

 

Rejoignez-nous maintenant dans la Salle de Conférence du Groupe Sumner pour nous donner vos impressions sur cet épisode!

 

TOUT LE CONTENU DE CETTE HISTOIRE POUR KNOTS LANDING REBORN / COTE OUEST, LE RETOUR © DE JACK A. EDGAR AND ET DE L'EQUIPE DE SCENARISTES DE KNOTS LANDING REBORN.

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AUCUN REVENU N'EST GENERE EN AUCUNE MANIERE.

 

Dans le prochain épisode de

Episode 22... Dans l'esprit d'Halloween, nous présentons un épisode spécial dans lequel Anne effectue une séance dont les résultats sont tout à fait surprenants. Restez attentif à l'arrivée de spéciales guest stars que vous n'auriez JAMAIS pensées revoir à nouveau!

 

Rendez-vous à l'Episode 21, Page 1, 2 ou 3

 

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