L'équipe de Côte Ouest, le retour est très heureuse de vous présenter un épisode hanté par d'étranges esprits...

Ghosts
Traduction par William Vilmer et mise en page par Yannick Cordonnier Hernois.

 

 

La maison de Paige :

"Bon sang! Tas de ferraille!" Dans le garage de sa nouvelle maison, Paige jure face à sa voiture qui ne veut pas démarrer. Depuis qu'elle ne travaille plus pour Greg, sa disgrāce l'a laissé financièrement incapable de s'offrir une BMW rouge.

Elle essaie en vain de réanimer sa Mazda Miata (rouge, évidemment) tout en traitant une nouvelle fois Greg de tous les noms et rêvant au jour où elle récupérera son trône d'impératrice du Groupe Sumner.

Après une nouvelle tentative où la voiture crache et crisse, Paige remarque que d'étranges phénomènes se produisent : le climatiseur se remet en route, les phares s'allument et les essuie-glace se mettent à fonctionner.

"Magnifique! Superbe!" crie-t-elle. "Mon moteur est mort mais le système électrique est intact! Tu vas te mettre en route maintenant, tu as compris? MAINTENANT!" Elle s'énerve sur le volant de son véhicule. A ce moment précis, la porte du garage se ferme mystérieusement. La frustration de Paige est à son comble.

"C'est agaçant quand tu ne peux plus rien commander, n'est-ce pas ?" demande une voix masculine.

"OH MON DIEU!" Paige est en effroi après avoir identifié Peter Hollister, assis sur le siège passager. "Oh... Oh... Oh...!" Elle essaie d'ouvrir la portière mais elle se verrouille soudainement.

"Paige, calme-toi, ce n'est qu'une visite de courtoisie. Je t'assure."

"Ecoutez-moi, je ne sais pas qui vous êtes, ni ce que vous fabriquez ici mais je suis attendue à mon bureau." Paige ment mais essaie de trouver une manière de s'échapper. "Si je n'arrive pas, ils vont venir ici et vous-"

"A cette heure de la soirée? Voyons, Paige! C'est moi, Peter Hollister. Tu te souviens, on était fiancés." Un court silence s'installe. "Tu te souviens de ma mort? On se disputait au club de Point Lotus et je suis tombé sur cet objet pointu-"

"Je sais, je sais, arrêtez, je vous en prie!" implore-t-elle. Elle se rend à l'évidence : on dirait bien Peter. "Je ne sais pas comment tu es venu ici, ni ce que tu veux..."

"Je voulais simplement te voir. Enfin, techniquement, je te vois tous les jours. Je voulais que tu me vois."

"Comment as-tu fait pour les phares et la porte du garage?" ."

"Quoi! Un esprit peut s'amuser un peu, non?"
"Pas avec moi, après une journée pareille!" Elle sourit nerveusement. "En plus, j'aurais cru que tu aurais réservé l'air conditionné froid pour... je ne sais pas, ce glaçon de… Abby!" Ils rient tous les deux.

Paige se serre les mains et expire avant de reprendre la conversation. "Tu m'as manqué, Peter. Tu ne peux pas t'imaginer la situation après ta mort. Tout le monde croyait que je t'avais tué. Il a fallu que je me batte. Et il y avait ton ex-petite amie, cette charmante Jill Bennett qui me harcelait et-"

Peter éclate de rire et l'interrompt. "Je crois que l'on peut comprendre les actions de Abby et de Olivia, puisque tu les as laissées prendre la responsabilité de ma mort," dit-il d'un air sournois. "Ne t'inquiète pas, je suis reconnaissant d'avoir manqué à quelqu'un. J'étais devenu un vrai salopard égoïste, n'est-ce pas? Ça n'a pas toujours été facile mais j'ai grandi depuis cet accident. Et puisque tu en parles, il faut que tu saches quelque chose au sujet de Jill."

"Quoi donc? Qu'elle était folle et qu'elle voulait se venger? Elle a essayé de tuer Val Ewing! Tu l'as su de 'là-haut'?"

"Paige, c'était ma soeur. Elle n'était pas ma petite amie mais ma soeur," déclare-t-il sur un ton solennel.

"Quoi?! Je ne comprends pas..."

"Ecoute, Paul Galveston et ses machinations ont tué nos parents. Jill et moi avions décidé de nous venger, de quelque manière que ce soit."

"Attends, je ne comprends pas."

"De toute façon , ce n'est pas le but de ma visite. Je suis venu, comme je te l'ai dit, pour te voir. Je t'observe, Paige. Je suis fier de ce que tu as réalisé."

"Oui." Elle rit de manière sarcastique.

"D'abord tu es mort, ensuite Tom m'a abandonnée à l'autel, Greg m'a traîné pendant quelques années, j'ai perdu le Groupe Sumner et finalement Tom est mort. Des années fastes, les unes après les autres."

"Ecoute, je sais ce que tu as enduré, et j'en suis désolé," intervient Peter. "Tu as évolué. Crois-moi, je sais que tu obtiendras ce que tu mérites en fin de compte."

"Tu veux dire que je vais retourner-" Elle l'interrompt.

"Je ne sais pas, honnêtement. Je sais que tu auras ce que tu mérites. Peut-être le Groupe Sumner. Peut-être autre chose. Complètement différent."

"Allez, ce Groupe est ma vie-"

"C'est ça le problème." Peter l'interrompt encore. "Paige, tu es une femme merveilleuse. Tu as tant à offrir. Tu vaux mieux que le Groupe Sumner. Il faut que tu grandisses et que tu envisages de nouveaux horizons. Tu perds ton temps en t'accrochant à ce Groupe. Je ne dis pas que tu ne vas pas le retrouver. "On ne vit qu'une fois", tel est le sens de ma pensée. Tu es une battante, Paige et tu atteindras des sommets, avec ou sans le Groupe Sumner."

Sur ces dernières paroles, Peter disparaît. Paige l'implore de rester afin de lui en dire plus sur son avenir, sur Jill et Galveston, ou simplement pour discuter. Mais il disparaît complètement. Alors que Paige songe à ce qui vient de se passer, la porte du garage s'ouvre à nouveau et que sa voiture se met en route au quart de tour avant même qu'elle n'ait tourné la clé.

 

Le ranch Sumner :

Greg s'installe dans son fauteuil en cuir et ferme les yeux, profitant du silence et de la solitude. Depuis la dernière tirade d'Anne, la maison semble étrangement calme. C'est ainsi que la demeure d'un homme doit être, pense-t-il en écoutant le vent. Il souffle dans les feuillages et accentue l'impression de silence qui règne dans la pièce.

Au moment de déguster son club soda, Greg entend un bruit de pas. J'ai parlé trop vite, se dit-il. "Annie, tu vas rester calme, cette fois, j'espère. J'essaie de suivre les ordres du médecin pour une fois. J'ai besoin de repos!"

Greg tente de se concentrer à nouveau sur le paysage en proie au vent du soir mais le bruit s'intensifie. Il se retourne brusquement afin de voir d'où vient ce bruit.

"Claudia!" La silhouette de sa défunte soeur apparaît. Il se lève tout à coup de son fauteuil. "Je profitais enfin d'un peu de calme et... et..."

"Et les morts viennent te rendre visite? Calme-toi, petit frère. Je ne m'attendais pas à un accueil chaleureux mais n'es-tu pas un peu surpris de me voir?" demande Claudia.

"Disons que les familles qui ne prient jamais ensemble restent ensemble pour l'éternité. C'est une malédiction avec laquelle j'ai appris à vivre. Je savais que ce n'était qu'une question de temps avant que tu ne te présentes à nouveau à ma porte. Alors, comment ça va en bas?" demande-t-il froidement.

"Oh, Greggie. Ne tire pas de conclusions trop vite. J'ai été une citoyenne honnête et morale. Du moins c'est ce qu'IL croit," dit-elle en levant la tête vers le ciel.

"Oui, et bien interviens auprès de lui en ma faveur," rétorque Greg.

"Certainement. D'ailleurs, tu le mérites pour supporter Annie depuis si longtemps. Je vois que tu vas enfin te débarrasser d'elle. Bien joué, Greggie." Claudia sourit.

"Oui, en effet. Elle prend beaucoup de place."

"Je t'ai apporté d'autres visiteurs..." ajoute Claudia.

Avant que Greg ne puisse répondre, Claudia disparaît et une sombre silhouette la remplace. "Voyons, soeurette, tu ne pouvais m'apporter mieux que ça?" dit-il alors que Paul Galveston pénètre dans la pièce.

"Relaxe-toi, mon fils. Je suis venu te parler affaires. Tu as fait du bon boulot avec ma compagnie."

"Ta compagnie s'appelle SUMNER maintenant, papy," réplique Greg froidement.

"Et c'est amusant de vous voir toi et Gary vous affronter à nouveau." Galveston ne tient pas compte du commentaire acerbe de Greg.

"Qu'est-ce que tu fais de beau? Tu regardes la télé toutes les semaines?" demande Greg d'un air incrédule.

"Bien sūr. Ta vie est mon sitcom préféré depuis des années."

"Sitcom? C'est plutôt dernièrement un programme pour adolescents attardés," marmonne Greg.

"J'ai un conseille à te donner mon garçon. Ecoute-moi attentivement."

"Hmm... J'ai vécu toute ma vie sans recevoir un seul conseil de ta part. Ma vie va changer alors," déclare Greg amèrement.

"Non, elle va plutôt être sauvée," répond Galveston, l'air grave. "Ne laisse jamais Abby s'occuper de tes médicaments." Il disparaît, le sourire aux lèvres, et seul le bruit de son rire caverneux se fait entendre. Claudia réapparaît aussitôt.

"Tu ne croyais tout de même pas être débarrassé de moi, hein?" demande Claudia.

"Non, je ne crois plus aux miracles depuis mes trente ans," répond Greg.

"Tu es prêt pour la visite suivante?" Sans attendre la réponse, Claudia s'éclipse... et laisse place à un autre membre de la descendance Galveston.

"Bonsoir, Papa." Mary Frances est là.

"M-M-Mary Frances. Je n'aurais jamais cru te revoir."

"Et bien, disons que les dieux étaient contre nous. La plupart des morts ne reviennent jamais," dit-elle d'un ton logique.

"Je sais. Mais te voir ici... c'est..." Greg s'interrompt afin de reprendre ses esprits. "Il y a tant de choses que j'aurais voulu te dire, Mary. La manière avec laquelle tu es réapparue dans ma vie juste avant de mourir..." Greg ne parvient pas à aligner ses mots.

"Ça va, Papa. J'aurais été une épine permanente dans ton pied. Les gens comme toi n'aiment pas les écologistes convaincus," plaisante-t-elle.

"Non, je t'aurais gardée près de moi," dit-il. Il hoche la tête en signe de tristesse.

"Je vais bien, tu sais. Tante Claudia veille sur moi. Un peu trop même, si tu veux tout savoir," dit-il d'un regard plaintif.

"Ne la laisse pas t'étouffer. Elle fait ça parfois."

Mary France regarde le ciel. "Il est temps. Je dois partir."

"Attends, ne pars pas. Je..." Greg implore sa fille.

"Au revoir, Papa," dit-elle. Elle disparaît.

"Etouffer, Greggie? Je n'étouffe personne," lance Claudia, l'air offensé.

"C'est une enfant magnifique. J'ai tout gāché avec elle aussi," réplique Greg.

"Oui, un peu," dit Claudia. "Mais tu fais quelque chose de bien."

"Ah, bon? Quoi donc? Mes chaussettes s'accordent bien avec ma chemise?" demande-il d'un air sarcastique.

Claudia s'adoucit. "Non. Tu t'occupes tellement bien de Kate. Elle t'aime vraiment."

"Non. Katie t'adore. Elle ne voit que tes bons côtés." Claudia se tait pendant une minute avant de dire calmement, "Elle me manque."

"Tu lui manques aussi," répond Greg en regardant sa soeur dans les yeux.

Un long silence s'installe entre eux. Finalement, Claudia rompt cette quiétude. "Bon, je vais m'en aller. Cette nuit est très chargée."

"Attends! Il n' y a pas quelqu'un d'autre qui doit venir ?" implore Greg, sur le ton du désespoir.

"Qui attends-tu? Abraham Lincoln a d'autres rendez-vous ce soir."

"Laura! Où est Laura? Tu m'as apporté mon père et ma fille - pourquoi pas ma femme?"

"Je suis désolée, Greg. Ce n'est pas moi qui décide. Au revoir..."

Claudia disparaît avant que Greg ne puisse en dire plus. Laura ne veut plus me voir, pense Greg. Je me suis trompé. Je croyais être l'amour de sa vie. Elle est partie mourir loin de moi. Pourquoi Seigneur? Bon sang, pourquoi?

 

La maison Ewing :

"Hmmm, hmmm, hmmm." Assise devant le miroir de sa chambre, Lilimae se coiffe tout en fredonnant un vieux standard de country. "M'accordez-vous cette danse? Oui, avec plaisir, Monsieur." Sa voix prend les traits d'une jeune fille du Sud toute gracieuse.

Elle se lève, étend ses bras et se met à danser avec son cavalier imaginaire. Elle tourne dans la chambre et se remémore les jours d'antan. Un sourire radieux apparaît sur son visage au fur et à mesure que sa mémoire la transporte bien des années auparavant. Un inconnu la prendrait pour folle, souffrant de la maladie d'Alzheimer. C'est en réalité loin d'être une femme sénile, c'est simplement une vieille dame qui essaie de revivre quelques moments de sa jeunesse perdue.

Après quelques pas, elle termine sa danse et sourit. "Vous ne m'avez même pas dit votre nom. Moi, je m'appelle Lilimae," dit-elle dans le vide. Sa voix revêt un ton sophistiqué comme si ce prénom avait du poids. La phrase de son éternel prince charmant résonne encore dans sa tête.

"Lilimae. Elle entend dans sa tête la voix de son premier amour. Et bien, Lilimae, ayez toujours à l'esprit que vous venez d'illuminer la vie de Jonathan Rush grāce à votre charme et votre beauté."

"Jonathan Rush," pense Lilimae. Ses souvenirs sont brusquement interrompus par une voix.

"Maman!" s'exclame cette voix.

Lilimae se retourne et se retrouve nez à nez avec un intrus.

"Oh, Mon Dieu! Seigneur Tout Puissant!" Sa voix est hésitante. "Joshua?!"

"Maman, c'est moi!" répond-il. "Oh, Maman, j'ai tant voulu te revoir! Depuis si longtemps, je désirais te revoir, mais je ne pouvais pas."

"Je... Je ne peux pas le croire... Je ne comprends pas." La voix hésitante, Lilimae s'assied sur son lit. "Comment es-tu ici... mais... mais tu es mort!"

"Ecoute-moi maman, s'il te plaît..."

"Que se passe-t-il ? Je suis en plein rêve? Je ne me souviens pas m'être mise au lit. Mes médicaments sans doute..." murmure-t-elle.

"Ecoute, Maman. Ce ne sont pas tes médicaments. Tu ne dors pas. Je ne peux pas tout t'expliquer parce que j'ai peu de temps mais il fallait que je te vois absolument. Pardonne-moi, Maman, pour tout le mal que je t'ai fait."

Lilimae ressent tout à coup un sentiment de sérénité et accepte l'irréalité de la situation. Elle observe son fils disparu depuis des années. "Oh, mon enfant," sa voix tremble. "Tu ne m'as jamais fait de mal. C'est moi qui t'ai abandonné. Je voyageais à travers le pays alors que mes petits chéris avaient besoin de moi. Tout ça parce que j'imaginais devenir une grande star de la chanson country."

"J'avoue que je n'aimais pas tes absences," ajoute Joshua. "Mais je déteste la manière avec laquelle je t'ai traitée ainsi que mon comportement envers Valene et Cathy. Je... j'étais fāché, amer et égoïste envers les autres qui avaient tout ce que je ne possédais pas. Je me suis mal conduis mal envers ceux que j'aimais le plus : ma famille que j'avais tant recherchée."

"Je suis désolée pour tout ce qui est arrivé. Tu ne peux pas savoir à quel point ta mort fut douloureuse. Les dernières choses que j'ai dites à ma propre chair étaient 'tu es un monstre, tu n'es plus mon fils.'"

Ces mots résonnent encore dans la tête de Joshua et il tente de cacher ses larmes un instant avant de sourire à nouveau à sa mère. "Ne t'inquiète pas, Maman. J'ai toujours su que tu m'aimais vraiment.

"Oh, Joshua, je t'aime, je t'aime de tout mon coeur," déclare Lilimae.

"Je le sais bien. Tu ne peux t'imaginer ce que ça signifie pour moi." Il s'assied près de sa mère sur le bord du lit. "Je t'ai vue ici, pensant au passé."

"Oh, Mon Dieu!" Lilimae rougit. "Tu m'as vue danser toute seule comme une vieille folle! J'ai honte!" Elle est embarrassée.

"Non, non," lance Joshua. "Ne sois pas embarrassée. Je suis content de te voir heureuse. Je ne me souviens pas des instants de bonheur que toi et papa avez vécus ensemble. C'est vraiment comme ça que vous vous êtes rencontrés?"

Lilimae baisse la tête, prise de mélancolie. Elle relève la tête. Un sourire a remplacé sa tristesse. "Non, mon coeur. Ça ne s'est pas passé exactement comme ça. J'aurais aimé qu'il en soit ainsi. Ton père était un si bel homme. Je... J'aurais préféré que les choses se passent autrement. J'aurais pu te donner la famille que tu méritais."

Lilimae désire prendre la main de son fils mais comprend qu'il n'est qu'une ombre.

"Je suis désolée, Maman, il faut que je parte," répond Joshua d'une voix douce et triste. Il disparaît dans la pénombre. "Je t'aime, Maman."

"Oh, je vous en conjure, Seigneur," murmure la vieille femme. "Laissez-moi embrasser mon bébé une dernière fois." Ses yeux s'emplissent de larmes. "Je sais que j'étais une mère indigne et que je ne mérite pas une telle bénédiction mais je vous implore. Laissez-moi toucher mon bébé, un instant, avant qu'il ne vous revienne."

Tout à coup, elle ressent la chaleur et la douceur du corps de son fils contre elle. Il l'étreint. "Tu es aimé, Joshua!" dit-elle d'un air triomphant. "Ta maman t'aime!" Elle répète ces mots au moment où Joshua disparaît. Elle pleure et s'allonge sur le lit. Elle étreint l'oreiller et se demande comment une telle apparition a pu avoir lieu. Cependant, son corps est enveloppé d'un bien-être irréel et son visage s'illumine. Elle sait ce qu'elle vient de voir. Elle connaît la vérité.

 

Et Maintenant...

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