Le Groupe Sumner :

Dans l'obscurité totale, Abby frappe du poing sur la porte d'ascenseur. "De toutes les nuits et de tous les lieux, pourquoi ici et MAINTENANT?!" murmure-t-elle de rage.

"AU SECOURS!" hurle-t-elle de toutes ses forces. Elle frappe de plus belle sur la paroi de cette prison momentanée.

Finalement, après vingt minutes d'arrêt complet, l'ascenseur se remet à fonctionner. OH, ENFIN, dit-elle, soulagée.

Quelques secondes plus tard, les portes s'ouvrent sur l'étage de direction. Elle passe devant la réception et se dirige vers son bureau. Elle note une silhouette familière assise dans une chaise.

"Oh, Ruth... Vous m'avez fait peur. Figurez-vous que je suis restée bloquée dans cet ascenseur vingt minutes. Je ne croyais plus voir encore quelqu'un ici à cette heure!" Abby continue sa marche à travers l'étage d'un air 'je n'ai pas une minute à perdre'.

Un sourire amusé se dessine sur le visage de Ruth Galveston qui attend patiemment que Abby se rende compte du caractère impossible de cette rencontre.

Quelques secondes plus tard, Abby freine sa course et se fige brusquement. Elle se retourne lentement et regarde Ruth en face d'elle.

La mère de Greg lui sourit gentiment et lui lance un clin d'oeil. "Ma chère Abby, vous n'avez pas beaucoup changé. Toujours aussi pressée. Combien d'autres invraisemblances vous passent chaque jour sous le nez et que vous ne remarquez même pas?"

Estomaquée, Abby retrouve très vite ses esprits et sourit. "Je suppose qu'il ne sert à rien de vous demander le pourquoi ni le comment de cette visite impromptue... alors, allons directement à l'essentiel : que faites-vous ici, Ruth?"

"Quelle femme vous faites! Asseyez-vous à mes côtés," réplique Ruth. "J'aimerais vous parler de certaines choses.”

Abby prend un siège et s'assied. "De quelle choses désirez-vous me parler Ruth? Je suis consciente que vous connaissez bon nombre de mes petits secrets?"

"Oui, bien sûr ma chère. Je dois vous dire que toutes vos actions ne me surprennent plus. C'est ce que j'aime en vous. Je ne suis pas ici pour discuter de Jack Ewing ou de Point Lotus-"

Abby l'interrompt. "Vous êtes ici pour parler de Greg."

Le regard de Ruth ne quitte pas celui de Abby. "En effet. Abby, vous aviez attendu tellement longtemps avant de devenir madame Gregory Sumner... Pourquoi avoir divorcé aussi vite? Je vous avoue avoir été déçue."

"Etant-" Abby s'interrompt en poussant un profond soupir. "La fierté excessive de Greg a mis un terme à cette petite union au paradis. Il n'a pas pu accepter que j'obtienne ce poste au Japon à ses dépens. Et il a refusé de m'y accompagner. C'est lui qui a demandé le divorce."

Ruth acquiesce positivement. "Oui, oui... Je sais. Mais vous auriez dû savoir que c'est le rôle d'une femme de remédier à l'orgueil blessé d'un époux. Vous auriez pu convaincre Greg de voir les choses comme vous. Vous avez été maladroite, aveuglée par la soif de pouvoir. J'en ai été très déçue, vous savez..."

"Et c'est pour cette raison que vous êtes venue, alors? Afin de me blâmer pour des événements qui ont eu lieu il y a dix ans?"

Les yeux de Ruth s'écarquillent et expriment soudain l'excitation. "Oh non. Non. Je suis ici pour discuter de votre avenir avec Gregory..."

"Mon avenir?" répète Abby. "Ruth, le seul avenir que Greg et moi ayons en commun..."

"Laissez-moi terminer, ma chère. Je ne veux pas d'un remariage avec mon fils. Vous avez chacun vos partenaires. Mais Gregory a du mal à trouver sa voie. Restez donc dans les environs."

"Vous voulez dire continuer à prendre possession du Groupe Sumner petit à petit? Je ne peux pas croire que vous..."

Le visage de Ruth devient plus sérieux. "Les choses changent lorsque vous passez de l'autre côté, ma chère. Ce qui était important de mon vivant ne l'est plus nécessairement maintenant. Votre main mise sur le Groupe Sumner a le mérite de prendre en compte deux de mes préoccupations. Gregory a plus de temps pour trouver l'amour dont il a désespérément besoin et les biens familiaux reviendront en fin de compte à mes héritiers."

Evidemment, pense Abby. Elle parle de Kate et Brian. Leurs enfants sont ses arrière-petits-enfants, réalise Abby.

Ruth poursuit son raisonnement. "Je sais que vous n'êtes pas une admiratrice de Kate mais croyez-moi, Abby... elle doit encore murir. D'ici peu, Kate se révélera une parfaite belle-fille et vous serez plus qu'heureuse de la voir mariée à votre précieux Brian."

"Pardonnez-moi mais je suis assez sceptique à ce sujet... C'est comme si vous disiez que Laura était une parfaite épouse pour Greg." Abby se met à rire au regard irrité de Ruth. "Vous voyez parfois Laura... là-bas?"

Ruth se rapproche d'Abby. "Chère amie, nous n'avions pas d'affinités sur Terre. Pourquoi en aurions-nous maintenant?"

Les deux femmes se lancent un sourire complice avant que Ruth ne se lève. "Je dois partir, Abby." Son image disparaît progressivement. "Souvenez-vous de mes paroles."

Abby se retrouve seule, un sourire de satisfaction sur le visage.

 

La maison Mackenzie - La chambre de Meg :

Meg jette un oeil sur la fenêtre. De son lit, elle aperçoit les branches de l'arbre extérieur frapper contre les carreaux. Dans le noir, elle regarde une cassette vidéo sur la petite télévision.

"Bonne nuit, la lune, bonne nuit, l'air. Bonne nuit, à tous les bruits." Le visage de Laura se penche sous le coup de l'émotion. Meg a une larme à l'oeil comme à chaque fois qu'elle visionne la cassette que lui a donnée Greg.

Meg prononce "Bonne nuit la lune," que reprend immédiatement Laura.

"Meg, tu as bien grandie. On dirait une jeune femme." Laura sourit et regarde Meg au travers de l'écran de télévision.

Meg est incrédule, elle regarde le magnétoscope qui est toujours en mode de lecture. "Oh, Mon Dieu! Laura... maman? Mais... ce n'est pas sur la cassette..."

"Ma chérie, ça fait tellement longtemps que j'attends ce moment. Je voulais te voir et te dire combien je t'aime."

"J'ai toujours voulu te rencontrer. J'essaie de me souvenir de toi mais tout ce que j'ai, ce sont des photos et cette cassette. Parfois, je te parle et je me demande si tu m'entends." Meg s'arrête un instant. "Tu peux?"

"Je t'écoute à chaque fois que tu me parles. Tu es heureuse avec Karen et Mack?"

"Oui. Ils me considèrent comme leur propre fille. Parfois, ils ne sont pas très cools mais quand je parle avec mes amis à l'école, je me dis que j'ai de la chance! Mais j'aimerais tant que tu sois là aussi."

"Je t'aime Meg et je suis désolée de t'avoir abandonnée," dit Laura.

"Je t'aime aussi, Maman. S'il te plaît, reste," implore Meg.

"J'aimerais tant," rétorque tristement Laura. "Tu es si jolie. Tu ressembles à ma mère. Ça porte chance de caresser la chevelure d'une rousse. Il faut que je parte." Une pointe de regret perce dans sa voix.

"Je ne veux pas que tu partes. Reste," s'écrie Meg.

"Je t'aime. N'oublie jamais ça," soupire Laura. "MMAAAMMAAAANNN!! Reviens!" hurle-t-elle au moment où l'écran est en neige.

Meg saute du lit et met ses mains sur la télévision. "Maman! Reviens! Reviens!"

La neige forme tout à coup un autre visage, désespéré et en colère. Meg le reconnaît. Effrayée, elle veut s'éloigner mais ses mains sont collées à l'écran.

"Reviens, Maman!" Le visage de Mary Robeson apparaît. "Elle est avec moi, ma chérie. Viens, je t'emmène chez elle. Je suis sa mère. Celle à qui tu ressembles. Viens donc!”
"NON!" Meg se relève. Elle est dans son lit, en sueur. Le vent hurle à l'extérieur. Elle observe l'écran. Il est complètement noir. Le magnétoscope est éteint. Il n'y a qu'à la maison que j'ai des peurs à mourir, pense-t-elle, frissonnante. Elle sort de sa chambre en courant.

“Maman! T'es où?"

 

Pendant ce temps, de l'autre côté de la maison :

Karen se réveille sur le divan du living room. Son livre est tombé par terre. C'était quoi? demande-t-elle. Le réveil indique "8:88". Il y a eu une coupure de courant. Mack travaille très tard ce soir.

Un bruit soudain effraie Karen. Il provient du garage. Mack est revenu, pense-t-elle. Soulagée, elle va ouvrir la porte.

"Regarde ça. Il y a un ordinateur dans le coffre!"

Karen est pétrifiée en un instant. La voix n'est pas celle de Mack. Elle aperçoit deux hommes en face du coffre de sa voiture, vêtus en uniforme de mécanicien. Il est trop tard pour s'enfuir.

"Sid! Mon Dieu!!" s'exclame Karen, la main à la bouche. L'homme n'est autre que son défunt mari.

"Quoi?" demande curieusement Sid. "Je ne peux pas le croire! Tu peux me voir! Elle peut me voir!" dit-il à l'autre silhouette à ses côtés. Il se rapproche de Karen. "Ma chérie, tu peux vraiment me voir?"

Karen déglutit. "Il faut que je me pince. Ce rêve est si réel..."

Sid attrape Karen au moment où elle vacille, prête à s'évanouir. "Oh, je suis désolée,Karen. N'aie pas peur. C'est moi... Sid."

Karen revient rapidement à elle et remarque que la combinaison de Sid est recouverte de tâches d'huile et que ses mains sont graisseuses. "William Sidney Fairgate, de quel droit te permets-tu de m'effrayer ainsi?"

"Ecoute, je ne voulais pas te faire peur. Tu ne m'as jamais vu auparavant. J'étais sur une vieille Bugatti avant de me retrouver dans ton garage."

Le pouls de Karen se calme. Paniquée tout de même, elle demande "Excuse-moi mais on a besoin de voitures dans l'au-delà?"

Sid éclate de rire. "Les voitures rendent les gens heureux." Il regarde ses mains et la graisse disparaît.

"Tu... Tu as l'air en pleine forme, Sid. Comme tu étais avant de... avant de-"

"Avant de mourir?" Sid s'appuie sur la voiture et se croise les bras. "Oui, on essaie de garder l'apparence des jours heureux. Oh, Karen, j'ai tant aimé vivre avec toi et les enfants."

Une pensée vient alors à l'esprit de Karen. "Eric! Il est avec toi? C'est lui là?"

Sid se retourne et regarde l'autre silhouette, qui se retire timidement. "Non. Mais Eric va bien. Je l'ai accueilli. Il est..." Sid s'interrompt un court instant. "Il est en orientation. Parfois, il est dur de s'adapter lorsqu'on meurt jeune et de manière inopinée."

"Mais toi non?"

"Juste un peu. J'avais pris ma décision, après tout."

"Sid, je t'avais imploré de ne pas faire cette opération-"

"Et il t'a fallu plus d'un an pour t'en remettre. J'ai tenté de te consoler, ma chérie. Tout ce que je voulais, c'était te prendre dans mes bras mais tu ne sentais pas ma présence. Mais... c'est différent maintenant." Sid est radieux. "Profitons de cet instant."

"Il y a tant de choses que j'aurais voulu te dire, mais maintenant je ne sais plus quoi dire. Je... Je suppose que tu connais Mack..."

"Bien sûr que je le connais. Je le connais depuis… disons très longtemps. On a conclu un marché. Moi pendant la première moitié de ta vie et lui pour le reste."

"Je ne comprends pas. Comment est-ce possible?

"On a joué à pile ou face."

"Tu as joué ta vie à pile ou face?" Karen se fâche avec le spectre de son premier mari.

"C'est une manière de parler. Nous n'avons pas le contrôle complet sur certaines choses mais nous savons que certains événements ont lieu pour des raisons précises. Regarde : Mack t'a aidée dans de nombreuses missions. Sans lui, serais-tu parvenue à retrouver les bébés de Val? Greg t'aurait-il donné Meg ?"

"C'est TOI que je voulais, Sid. Ta mort m'a brisé le coeur."

"Mais nous avons surmonté ça, Karen, tu ne vois pas? Finalement, tu as accepté ma mort et tu m'as laissé partir. Eric aussi va mieux maintenant que tu lui as vraiment dit adieu. Ces monologues face aux tombes sont magnifiques-" Sid se secoue la tête comme s'il venait de recevoir une transmission. "Zut. Il faut que je m'en aille."

"Oh, s'il te plaît, pas si vite. Tu reviendras?"

"Je ne sais pas. Si je ne reviens pas, promets-moi une chose, Karen." Il s'accroupit devant elle.

"Quoi donc, Sid?"

"Que tu fasses attention à Abby."

Karen est incrédule. "Si tu nous observes, tu sais que je fais toujours attention à Abby et que je reste le plus loin possible d'elle."

"Non, Karen je veux dire 'faire attention' au sens 'prendre soin d'elle'."

"Ooh, non!" s'exclame Karen. "Pas question. Elle n'acceptera jamais mes conseils-"

"Evidemment. Mais elle t'aime bien, Karen. Je sais que c'est vrai. Elle a besoin de toi comme modèle. Elle a toujours été très maligne, la petite..."

"Tu parles d'elle comme si elle était encore une enfant."

"D'une certaine manière, c'est le cas. J'en ai trop dit. Souviens-toi, tu as une telle influence positive sur toutes les personnes qui t'entourent. Ça ne passe pas inaperçu."

"D'accord, Sid. Je vais essayer. Maintenant, je peux te demander quelque chose. Tu ne m'as toujours pas dit qui était avec toi."

Sid fait un signe à la silhouette. "Je ne pense pas que cela te fera du mal si je te la présente. Sinon, pourquoi elle serait ici." Une jeune fille dans la vingtaine, sort de la pénombre. "Elle a été merveilleuse pour moi."

Karen regarde le jeune spectre qui accompagne Sid. Elle a les cheveux châtains et de jolis yeux. "Je n'aurais imaginé que tu pouvais te remarier aux cieux-"

"Non, ma chérie, non." Sid met le bras autour de la taille de sa jeune compagne. "C'est... c'est notre fille Karen, le bébé que nous n'avons jamais eu."

Karen éclate en sanglots à la pensée de sa fausse couche et à la tristesse provoquée à l'époque. Comme s'il lisait dans les pensées de Karen, Sid acquiesce de la tête.

"Comment est-ce possible?" se demande Karen. "Au fond de moi, elle m'a toujours manqué. Je me suis souvent demandée de quoi elle aurait l'air aujourd'hui." Elle regarde la jeune fille. "Quand j'ai fondé ma nouvelle famille avec Meg, j'ai pensé à toi. …Est-ce possible?"

"Je n'aurais jamais imaginé te rencontrer, maman." Ses yeus s'étincellent. "J'ai attendu si longtemps cet instant."

"J'ai fait du mieux que j'ai pu avec elle, ma chérie," dit-il d'une voix douce à Karen. "Je lui ai donné tout l'amour que j'avais en moi. Et c'est ce qui compte le plus, tu sais."

Karen avance de quelques pas. "Je peux la serrer?"

Sid fait un signe affirmatif à sa fille. "Vas-y. Tout se passera bien."

Karen la serre dans ses bras et ferme les yeux. Elle la touche de manière immatérielle. Elle ressent un sentiment de chaleur, une émotion pure, un amour intense. Des sentiments que Karen n'a jamais ressentis de cette manière auparavant.

"Je t'aime." Karen ne sait quoi dire d'autre.

"Hein? Moi, aussi je t'aime, Maman. Réveille-toi, ALLEZ."

Karen ouvre les yeux et aperçoit Meg, effrayée, la respiration haletante. Elle prend sa fille dans ses bras, priant pour conserver les émotions ressenties quelques instants plus tôt.

 

Le ranch Sumner - La chambre de Anne :

"Quelle perte de temps!" Anne peste ces paroles en soufflant sur les bougies et en agitant les mains afin d'évacuer la fumée. "Je n'arrive pas à croire que cette femme m'a persuadée que je pourrais communiquer avec les morts."

"Peu importe ce qu'elle pensait," lance une voix.

Anne se crispe tout à coup. Je CONNAIS cette voix, pense-t-elle. Elle se retourne et aperçoit Claudia dans l'obscurité. "Claudia. Quelle surprise agréable."

"Bonsoir, Annie. Ravie de te revoir," prononce Claudia d'une voix chaleureuse.

De tous les esprits du monde, il a fallu que CE soit elle! pense Anne. "Alors, tu es ici pour répondre à mes questions?" demande Anne d'une voix tout aussi chaleureuse.

"Jamais de la vie," répond Claudia joyeusement.

"Jamais de la mort?" rétorque Anne sur un ton humoristique. Toutes deux rient de manière polie mais fausse. Je l'AI fait venir de l'autre monde, elle pourrait m'aider non? pense Anne.

"Je suis venue vous dire que je t’ai à l'oeil, ma chère. Pour m'assurer que tu n'ailles pas déranger d'autres esprits. Comme Mary Frances par exemple."

"Mary Frances?" répète Anne. Même morte, cette garce m'empoisonne l'existence! Toute cette énergie pour entrer en contact avec Mary Frances et voilà qu'elle gâche tout! Je la déteste.

"Nous étions de bonnes amies ma chère Anne. C'est la raison pour laquelle j'ai cru bon de te rendre une petite visite. Pour te donner un bon conseil, dit d’un ton sérieux Claudia.

"Au nom de notre amitié, j'aimerais entendre ces précieux conseils," rétorque Anne avec un sourire. Amitié, mon oeil! Elle m'a toujours détesté et maintenant elle me hante!

"Ne te mêle pas des affaires de Mary Frances. Cette fille est morte trop jeune et de manière tragique. Elle n'a pas besoin que tu salisses sa mémoire."

"Pourquoi? Y aurait-il de quoi la salir ?" demande Anne innocemment. Elle sait quelque chose! Elle veut m'empêcher de découvrir les secrets de cette fille morte.

"Je n'ai pas dit ça, Annie. Cesse d'être aussi curieuse. Et laisse Jane tranquille, également. Elle est honnête et n'a pas besoin d'une femme comme toi autour d'elle." Le ton de Claudia est sévère.

"Mais je la laisse tranquille! Je veux simplement l'aider dans l'organisation de sa fondation. Je peux être d'une grande aide, tu sais," répond Anne tout en pensant après votre petite visite, je vais chercher sans relâche ce qui se cachait derrière cette innocente Mary Frances!

“Tu n'apprendras donc jamais, Annie? Oh, et cesse de déranger les morts, tu as compris? Je te promets la seule visite que tu recevras de l'au-delà, sera la mienne.”

"Mais j'adore discuter avec toi," réplique Anne d'un air rayonnant en pensant si c'est le cas, je ne m'adonnerai plus jamais au spiritisme! Retourne en enfer, Claudia.

"Bon, et bien, bonsoir." Claudia salue Anne et s'apprête à disparaître. "Oh, une dernière chose... maintenant que je ne fais plus partie de ton monde, je peux entendre TOUT ce que dis ou penses. Est-ce une manière de maudire à ce point votre vieille amie Claudia?"

"Oh, je te hais!" s'écrie Anne. "Je te haïssais de ton vivant et mes sentiments n'ont pas changé maintenant que tu n'es plus."

"Merci," ironise Claudia. Son spectre s'éloigne.

"La garce!" marmonne Anne.

 

Le périphérique de Los Angeles :

Le soleil vient de se lever et le trafic est déjà très dense. Les banlieusards affluent en nombre. Du ciel, les voitures donnent l'impression de s'écouler le long des bandes de circulation comme le sang dans les veines. Le flux et le reflux des véhicules rythment les différents croisements autoroutiers. Les vents s'éloignent vers l'océan et dans les voitures, les automobilistes peuvent entendre à la radio les commentaires matinaux des journalistes.

"Et maintenant, des nouvelles du temps. Quand donc les vents de Santa Ana VONT-ils prendre congé de nous? Mais, avant le bulletin météo, voici une anecdote que l'on pourrait ranger dans la catégorie 'Nouvelles d'outre-tombe'. Comme vous le savez, les nuits de pleine lune diffusent une luminosité accrue et figurez-vous que nous avons reçu ce matin une série d'appels inhabituels. De nombreux auditeurs de la région nous ont affirmés avoir reçu des visites de - et je ne plaisante pas - leurs chers disparus. Oui, de personnes décédées."

"La première question qui nous vient à l'esprit est 'comment vérifier de telles affirmations? L'Institut national de météorologie nous a expliqué - après s'être moqué de nous - que les fortes rafales de vent dites de Santa Ana provoquent parfois de longues coupures de courant, comme celles qui ont affectées la région de Knots Landing ce week-end. Sans télévision, sans leurs divertissements habituels, certaines imaginations n'auraient-elles pas disjonctées? C'est la seule explication scientifique dont nous disposons puisque les autorités se refusent à commenter ces phénomènes paranormaux."

"Une vieille croyance mexicaine stipule que les esprits peuvent revenir quelques instants chez eux ou dans leurs familles au jour dit 'des morts'. Le paranormal est également dans l'air du temps. Tenez, le film 'Blairwitch Project' vient juste de sortir en vidéo. C'est peut-être dans ces différents paramètres qu'il faut chercher une explication à ces anecdotes étranges : une multitude de films d'horreur alliée à l'imagination du public."

"Je viens d'avoir au bout du fil un auditeur qui se définit comme 'druide psychique' et qui m'a expliqué que ces phénomènes étranges sont la conséquence d'une combinaison d'éléments : une lune colorée, les charges ioniques des vents, et - vous vous en doutez - l'arrivée du nouveau millénaire. Cet homme m'a demandé enfin si j'avais déjà entendu parler d'un certain Winston parce que ce nom n'arrêtait de lui trotter dans la tête. Je lui ai répondu qu'il avait peut-être fumé autre chose que des Winston, de la marijuana par exemple!"

"Bon, cessez vos appels sur le sujet, d'accord. Maintenant, la météo avec Jake Connors. Alors Jake, ces vents vont-ils enfin se calmer?" Les commentaires se poursuivent alors que l'image... Disparaît... Fin de l'Episode 21.

 

Rejoignez-nous maintenant dans la Salle de Conférence du Groupe Sumner pour nous donner vos impressions sur cet épisode!

 

TOUT LE CONTENU DE CETTE HISTOIRE POUR KNOTS LANDING REBORN / COTE OUEST, LE RETOUR © DE JACK A. EDGAR AND ET DE L'EQUIPE DE SCENARISTES DE KNOTS LANDING REBORN.

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LE CONTENU DE CE SITE EST REALISE UNIQUEMENT DANS UN BUT DE DIVERTISSEMENT.
AUCUN REVENU N'EST GENERE EN AUCUNE MANIERE.

 

Dans le prochain épisode de

Episode 23... 

*Brian se réveille à côté d'une personne inattendue... 

*Mack et Valene partent à Chicago... 

*Betsy entend des informations qu'elle n'aurait pas dû... 

*Jack et Abby vont au zoo avec leurs petits-enfants... 

*Lilimae fait une déclaration... 

*Greg apprend une nouvelle surprenante... 

*Janice s'intéresse à Ava... 

*Gary et Karen découvrent des preuves accablantes sur Point Lotus... 

*Anne envoie un courrier étrange... 

*Olivia et Brian interpellent leur mère sur les documents Royuki.

 

Rendez-vous à l'Episode 22, Page 1, 2, 3 ou 4

 

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